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Critique d'album

Black Widow


Sacrifice


(00/03/1970 - CBS - Rock, rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Patrick Meehan

1- In Ancient Days / 2- Way to Power / 3- Come to the Sabbat / 4- Conjuration / 5- Seduction / 6- Attack of the Demon / 7- Sacrifice / 8- Come to the Sabbat - Single Edit
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"La mariage du rock et de la magie noire dans l'athanor de Black Widow"
François, le 02/07/2020
( mots)

Attention ! La pochette, le nom du groupe, le titre de l’album, tout est fait pour vous piéger. Le premier album de Black Widow, Sacrifice, est tout sauf un disque de hard-rock à la sauce Black Sabbath contrairement à ce qu’on peut aisément imaginer. 


Fondé à Leicester, Presky Gee ! devient Black Widow après la sortie d’Exclamation Mark en 1969. La ville des Midlands est un centre important du rock dans les années 1960-70 qui permet l’éclosion de nombreux groupes assez originaux comme Family, et Black Widow (entre autres puisque Jon Lord de Deep Purple et Roger Deacon de Queen y ont grandi). La scène psychédélique avait profité de la prolifération des clubs dans la cité, et l’album en question maintient des caractéristiques du genre. 


Si le groupe est assez loin du hard-rock, il partage des caractéristiques iconographiques autour de l’ésotérisme et de la sorcellerie, et peut faire penser à Coven voire même à Black Sabbath. Mais ils mettent un peu de sérieux dans ce folklore occulte qui est peut-être avant tout un coup commercial : les membres du groupe s’approchèrent d’une secte païenne (Wicca) et la thématique embrasse une grande partie de l’album. Ainsi, le titre le plus connu, "Come to the Sabbat", ne fait pas vraiment de détour et creuse le sujet. Son côté théâtral, envoûtant et énergique et l’incantation qui sert de refrain témoignent bien de l’univers qu’ils tentent de développer. Le titre donne également le ton musicalement : les instruments qui dominent sont acoustiques, la flûte en particulier, et la saturation est absente. 


Ainsi, et nous le répétons à dessein pour contredire ce qu’on trouve parfois à propos du style musical de Black Widow, Sacrifice navigue entre rock psychédélique, éléments folkloriques, et rock progressif balbutiant. Le très bon "In Ancient Day" se concentre sur des claviers puissants et ténébreux, tandis que la guitare acoustique apporte la dimension folk. Morceau le plus progressif, il a un côté très jazzy quand intervient le saxophone et le chant maîtrisé de Kip Trevor nous invite à entrer dans le rituel de magie noir. Black Widow peut faire penser à Titus Groan dans ce mélange des genres ("Attack of the Demon" est particulièrement propice au parallèle entre les deux). Pour ce qui est des aspects psychédéliques, le long "Sacrifice" est plus emblématique par l’importance de la flûte, qui était un instrument important de la scène (même si l’influence plus récente de Jethro Tull est sensible), par son déroulé assez lent, l’utilisation des claviers. Un détail : la mélodie du chant est très semblable à celle de "Race with the Devil" de Gun (Gun, 1968). Par contre, les autres morceaux sont plus anecdotiques. 


Sacrifice mérite d’être écouté pour les quelques bons titres assez originaux qu’il contient, mais également pour l’histoire du rock puisqu’il représente à la fois un moment esthétique et parce qu’il a connu un petit succès dans son pays et en Europe. Black Widow était ainsi présent lors du fameux festival de l’Ile de Wight.  

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