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Critique d'album

Blue Öyster Cult


On Your Feet or on Your Knees


(27/02/1975 - - Classic Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 4/5
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Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"BOC's Boogie"
François, le 01/02/2025
( mots)

Il y a deux choses à savoir sur la discographie live de Blue Öyster Cult. Premièrement, chaque album de la trinité live initiale (On Your Feet Or On Your Knees – 1975, Some Enchanted Evening – 1978, Extraterrestrial Live – 1982) est un point d’étape dans leur évolution stylistique : le premier sert à affirmer leur statut de porte-drapeau du hard-rock US dont le style est enfin accompli (avec Secret Treaties en 1974), le deuxième couronne leur triomphe et le dernier met en scène leur face plus progressive et synthétique au début des 80s.


Deuxièmement, ces disques enregistrés en concert rendent justice à l’énergie déployée sur scène par le groupe, ce que les albums studios peinent à dévoiler (sans rien enlever rien à leur qualité). Parole d’un passionné de rock qui n’est pas spécialement porté sur les live albums, cette caractéristique augmente grandement l’intérêt de ces trois opus. Il y aussi un "troisièmement" plus trivial : ces albums permettent aussi de combler un vide discographique studio et d’occuper les bacs lors d’années moins inspirées.


Bref, en 1975, Blue Öyster Cult est l’heureux parent de trois enfants qu’il compte célébrer dans un double-album live à la pochette macabre. Chacun d’entre eux est dignement représenté par trois titres, souvent considérablement allongés, auxquels s’ajoutent deux reprises, "Maserati GT (I Ain't Got You)" de Calvin Carter, un long hard-rock’n’roll de près de neuf minutes, et la cover "Born to Be Wild" de Steppenwolf, dont la réussite en fit un incontournable de leurs concerts jusqu’à nos jours. Il faut aussi ajouter "Buck's Boogie", devenu tout aussi culte, durant lequel Buck Dharma se montre aussi virtuose que véloce. En définitive, On Your Feet Or On Your Knees est principalement un album destiné aux amateurs de grosses guitares et de soli aventureux.


Lors des différents concerts où ont été captés ces enregistrements, le combo avait pour tâche de promouvoir Secret Treaties, leur dernier album en date et leur meilleur à ce jour. Ce sera chose faite avec le contrasté "Subhuman", augmenté de plusieurs minutes dans une version plus progressive (le solo de claviers est plus que bienvenu), le musclé "Harvester of Eyes" (qui a pour défauts des chœurs approximatifs), et le rock’n’roll "ME 262" au chorus relevé. On déplorera l’absence d’"Astronomy", mais Some Enchanted Evening (1978) viendra combler ce manque avec une version remarquable.


Du premier opus, la sélection réserve peu de surprises avec le tube "Cities On Flame", très Purpl-ien avec ses orgues, le slow "Then Came the Last Days of May", qui sera constamment sublimé en live tout au long de la carrière du groupe, et le plus oubliable "Before the Kiss, A Redcap". Le deuxième album permet d’offrir les passages les plus dynamiques, Tyranny and Mutation (1972) étant de toute façon le plus Heavy des trois – voici "Hot Rails to Hell", "The Red and the Black" et "7 Screaming Diz-Busters", très musclé avec de beaux jeux de contraste.


Sans être le meilleur album live du combo, On Your Feet Or On Your Knees avait pour grand mérite d’illustrer l’énergie débordante du groupe sur scène, difficilement accessible pour le public européen, et de mettre en avant la dextérité des musiciens. Les live suivant dévoileront d’autres aspects de Blue Öyster Cult, notamment leur raffinement, un peu mis de côté sur cette galette très brute.


À écouter : "Born to Be Wild", "Subhuman", "Cities On Flame", "Then Came the Last Days of May"

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