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Critique d'album

Elliott Smith


Roman Candle


(14/07/1994 - Cavity Search Records - Acoustique - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Roman Candle / 2- Condor Ave / 3- No Name #1 / 4- No Name #2 / 5- No Name #3 / 6- Drive All Over Town / 7- No Name #4 / 8- Last Call / 9- Kiwi Maddog 20/20
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Elliott Smith nous livre un premier album solo d'une beauté bouleversante."
Louisa, le 11/03/2009
( mots)

On ne peut pas réellement dire que le premier album d’Elliott Smith est un album à proprement parler, dans le sens où il ne s’agit pas d’un effort rigoureusement travaillé, ponctué de passages en studio, mixé et masterisé, etc. Donc, il est utile d’avertir le mélomane qui s’apprête à découvrir cet artiste par le biais de son premier album solo : Roman Candle est avant tout un recueil de démos intimistes pour la plupart dépourvues de titre, enregistrées avec simplicité. Et pourtant, la sonorité de cet album, se rapprochant du lo-fi, donc pas vraiment travaillée, donne aux chansons de Roman Candle ce cachet et cette atmosphère unique qui nous surprend dès la première note.

Mais d’abord, comment décrire en quelques mots la musique d’Elliott Smith ? Juste une guitare, une voix, des mélodies, parfois quelques percussions, et... C’est tout. Un guitare-voix modeste, qui adoucit nos oreilles, nous changeant d’autres groupes ou artistes, de formations instrumentales trop chargées, trop lourdes, trop fournies. Et le plus surprenant, c’est à quel point cet album peut-être riche malgré cela : on y découvrira des chansons bouleversantes aux paroles à la fois fortes et finement poétiques ; le grain de voix d’Elliott, doux et caressant, se dédouble pour notre plus grand bonheur, comme sur "Roman Candle" qui ouvre l’album. Cette envie de s’enfuir, de partir très loin, résonne dans les mélodies d’Elliott Smith. Ce qui nous surprend encore, c’est son jeu de guitare virtuose, mais aussi ces mélodies riches, diverses et recherchées qu’on se surprend à chantonner bien après l’écoute de l’album. Une diversité de mélodies parfois présente au sein d’une même piste…

Un des chefs-d’œuvre de cet album sera sûrement "Condor Ave" deuxième piste de l’album, incontestablement magnifique, où les mots se mêlent aux deux parties de guitare acoustique, fluides. Les arpèges, le texte, gorgés de mélancolie, "Im lying down Blowing smoke from my cigarette Little whisper smoke signs you’ll never get"… résonnent un peu partout dans notre corps, nous font tressaillir, frissonner, hérisser les poils, bref, vous aurez compris : cette chanson provoque quelque chose de probablement pas explicable avec les mots dont on dispose. Posez-vous la question : combien d’autres morceaux vous font cet effet ? Réfléchissez bien : pas sûr qu’il y en ait beaucoup.

D’aucuns préfèreront les chansons sans titres 1, 2 et 4, plus réjouissantes, aux tempos plus rapides et aux mélodies plus entraînantes, malgré que l’état d’esprit général de l’album soit plus triste, voire carrément dépressif, comme dans "Last Call". On a l'impression de planer au-dessus du monde vivant à l’écoute de "Drive All Over Town" et de "No Name #3", facile de se rendre compte de l’habile capacité qu’a Smith à passer des graves aux aigus tout au long de l'album. Sa voix un brin éraillée nous enchante toujours, pas de doute. Le très bel instrumental "Kiwi Maddog 20/20" clôture l’album, on distingue des sonorités plus électriques, un tantinet psychédéliques. On adore, on adhère, et on sort le disque du lecteur avec la larme à l’œil.

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