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Critique d'album

Eloy


Metromania


(15/06/1984 - EMI - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Eloy

1- Escape To The Heights / 2- Seeds Of Creation / 3- All Life Is One / 4- The Stranger / 5- Follow The Light / 6- Nightriders / 7- Metromania
Note de 3/5
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Note de 1.5/5 pour cet album
"Un véritable plantage en bonne et due forme, triste et ridicule. "
François, le 25/06/2019
( mots)

Après Performance qui finit d’intégrer Eloy dans un mouvement hard-pop électronique conforme aux attentes des radios et de l’esprit du temps – sans toutefois tomber dans le médiocre -, le groupe symbolise enfin ce tournant sur la pochette de Metromania en abandonnant son fameux logo adopté depuis Power and the Passion (1975). Chacun en déduira ce qu’il voudra. Ajoutons à cela une pochette signée Rodney Matthews, assez belle dans son esprit futuriste, un dessinateur talentueux avec lequel le groupe avait déjà collaboré, mais qui est connu pour son travail avec Magnum, groupe on ne peut plus sirupeux ou Praying Mantis qui mâtinait son Metal de gros claviers bien pouêt-pouêt. 


On ne peut que conseiller d’écouter le premier morceau pour ceux qui ne voient pas ce qu’on entend par "hard-pop électronique" : "Escape to the Heights" est absolument à l’image de la direction choisie par le groupe. Ecoutez-le surtout parce le morceau n’est pas un plantage total, contrairement au reste de l’album. Certes, il est bien loin du Eloy d’antan, et comporte bien des défauts notamment la batterie … Enfin si c’en est une … En effet, l’usage d’une batterie électronique rend l’ensemble encore plus navrant. Mais ce titre est la face visible de l’iceberg. 


La première moitié de Metromania est très décevante tant elle nous endort. "Seeds of Creation", en plus d’être plutôt ennuyante, est particulièrement datée autant dans ses mélodies que dans l’usage des claviers. A vouloir être accrocheur, Eloy se fourvoie : les voix robotiques insupportables (vocoder) sur "All Life Is One", titre éminemment lent et parvenant à l'exploit d'être encore plus chiant que son prédécesseur, l’intégralité de "The Stranger" qui est un cas d’école (introduction calibrée – quelle batterie ! …, riff funky ridicule, mélodies insipides au clavier, solo sans profondeur). Eloy touche le fond, mais reste bien loin de l’Océan …


La guitare est encore plus musclée qu’à l’habitude, notamment sur des titres tels "Follow the Light" (ne vous fiez pas à sa longueur, précision pour les amateurs de progressif) avec un riff musclé et des interventions lourdes (pont vers 6 minutes) pour un titre assez pauvre. C’est encore plus le cas sur "Nightriders" où elle est davantage mise en avant que les claviers, effort unique sur cet album. Là encore, si le but était de durcir la saturation au moment où le Metal connait un essor, le groupe prouve surtout une vision réductrice du genre. 


Allez, pour finir, une pépite, avec le titre éponyme "Metromania" : plus aucun respect, plus aucun honneur, Bornemann se lâche totalement, seulement rattrapé par un petit passage de clavier tout droit sorti de La Soupe au chou. Dans cette effusion de claviers kitsch, on voudrait rire si ce n’était pas un groupe qui a été aussi talentueux. On ne peut même pas parler de chant du cygne par respect pour le son émis par cet animal. 


Metromania est mauvais et le public n’est pas totalement dupe : l’album est boudé. Il se révèle être un suicide puisque le groupe ne fera plus parler de lui pendant quatre ans, tranchant ainsi avec leur rythme de croisière d’un opus par an. 


 

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