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Critique d'album

Faith No More


Sol Invictus


(18/05/2015 - - Rock expérimental américain - Genre : Rock)
Produit par

1- Sol Invictus / 2- Superhero / 3- Sunny Side Up / 4- Separation Anxiety / 5- Cone Of Shame / 6- Rise Of The Fall / 7- Black Friday / 8- Motherfucker / 9- Matador / 10- From The Dead
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Le dernier né de Mike Patton nous a indifférés, et nous tentons de vous dire pourquoi"
Nicolas, le 08/07/2016
( mots)

Exercice critique saisissant s'il en est : rendre un verdict sur un disque qui ne nous parle pas du tout. Aucun intérêt, nous direz-vous ? Peut-être. Sauf que Sol Invictus, sonnant la résurrection de Faith No More, a recueilli çà et là les éloges les plus diverses, devenant pour nombre de nos confrères l'un des albums de 2015. On s'est donc senti obligé d'en parler, sauf qu'à l'heure de d'attribuer la critique, personne ne s'est porté volontaire. Voilà pourquoi nous nous sommes repliés derrière ce petit procédé plus ou moins malhonnête : chacun à notre tour, les rédacteurs sensés être intéressés par Mike Patton & Co vont vous expliquer pourquoi Sol Invictus, voire Faith No More, ne leur parle(nt) pas.


Et je commence. Faith No More, ça a toujours été plus ou moins du théâtre, du tape à l’œil. En osant tout et en revêtant leurs morceaux de n'importe quelle couleur musicale, ils en oublient souvent le corps de leurs morceaux, ici le riff, là la mélodie. Patton a beau cabotiner, jouer au "Matador", culbuter les mamans ("Motherfucker"), susurrer, bramer, enjôler, dégobiller, tandis que ses petits copains troussent une bossa nova assaisonnée au funk punk, à moins qu'ils ne versent dans le classico-metal ibérique à la sauce guatémaltèque (et on exagère à peine), il manque toujours un point d'ancrage, une direction, un intérêt autre que vestimentaire. Sol Invictus ne déroge pas à la règle. Sans parler qu'ici on frôle le déjà entendu ("Super Hero", qui sent un peu trop le Queen pour être honnête par moments) ou l'abrutissant ("Sunny Side Up", avec un Patton franchement irritant dans ses partis pris vocaux). Et derrière, ça peine à décoller : le motif de guitare de "Separation Anxiety" n'a pas grand intérêt, "Rise of the Fall" imbrique des couleurs musicales disparates sans que celles-ci, prises séparément, n'en vaillent la peine. Ça gueule pour rien, ça se calme sans aucune raison, et dès que le bordel se fait moins bordélique, on s'ennuie sec ("Black Friday", titre dans lequel il ne se passe rien). Du Faith No More égal à lui-même, en quelque sorte. Sans moi, les gars.

Note de 1.5/5 pour cet album
"Le soleil invaincu de Faith No More est là. Mais l'éclipse est totale."
Etienne, le 08/07/2016

Décrire Faith No More est tout simplement impossible. Pourquoi ? Car Faith No More ne ressemble à rien. Ce qui peut être parfois interprété comme une qualité certaine. Mais pas dans ce cas. Leur musique a toujours été un capharnaüm pseudo-énervé jouant sur les nuances et les élévations et chutes émotionnelles successives pour tenter de charmer les quelques courageux qui osent pousser l'écoute jusqu'au bout. Sol Invictus n'échappe pas à la règle. Sans aucune construction intelligible, sans aucune lecture claire, des morceaux sans queue ni tête s'enchaînent comme pour distiller la piètre palette d'interprète de Mike Patton. Chanteur médiocre, voire mauvais, surjouant un côté prophétique pompeux (l'insupportable "Cone Of Shame"), il tente en vain de faire monter la tension de morceaux qui s'achèvent quasi-tous sur un final abrupt, retombant aussi vite dans l'oubli une fois le titre terminé ("Sunny Side Up", "Sol Invictus"). Soit, musicalement Faith No More tente beaucoup de choses. Encore faut-il que ces choses possèdent un semblant d'intérêt. "Rise Of The Fall" superpose grossièrement des phases syncopées et des refrains plus rock en oubliant tout le liant nécessaire à ce type de rock hybride, substance indispensable pour en faire une galette à peu près digeste. Et comme à chaque fois avec Faith No More, c'est raté. Pour moi, ça sera régime sec.

Note de 2.5/5 pour cet album
"Que de bonnes intentions pour un résultat si mitigé"
Erwan, le 08/07/2016

Ce Sol Invictus devait être un événement, au moins en raison du temps passé depuis le dernier disque de Faith No More. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la bande de Mike Patton sait comment nous déstabiliser. Des changements de line-up très fréquents, et une tendance à sortir des clous dans ses compositions qui laisse souvent son public le cul entre deux chaises, ayant d'un côté envie de crier au génie, et de l'autre de conspuer des morceaux qui ne ressemble à rien et ne semblent pas aboutis.

 

Le simple fait que Sol Invictus marque le retour attendu d'un groupe qui a quand même marqué les années 90 peut expliquer cet engouement pour un album qui n'a rien de vraiment exceptionnel. Un album qui a en tout cas traversé notre rédaction, est passé de mains en mains, d'oreilles en oreilles, sans donner l'envie à aucun de nous de développer une chronique entière à son sujet. Pour la peine, vous en aurez trois. Petits veinards.

 

Faith No More a tenté de développer dans Sol Invictus un univers très compliqué à faire tenir debout. Des riffs très costauds, surtout à la basse, un chant agressif, combinés à des phases de claviers presque gothiques. Quand beaucoup essayent de séparer ces deux ambiances, Faith No More a voulu les empiler. "Superhero" est un parfait exemple de tout ce que le disque tente. La façon dont s'empile à la fin du morceau la guitare et le piano donne une cacophonie qui ne s'apprécie vraiment qu'après plusieurs écoutes.

 

Plusieurs écoutes, c'est sans doute ce qu'il faut pour apprécier Sol Invictus. Faith No More a le mérite de vouloir explorer plus loin que ce que le rock prétendument alternatif d'aujourd'hui essaye de faire (ou n'essaye pas d'ailleurs). "Separation Anxiety" est d'une puissance extraordinaire, et "Matador" (qui se développe sur 6 minutes) est la pièce maîtresse d'un disque qui finalement impose à l'écoute une atmosphère assez dérangeante.

 

Pourtant, Faith No More semble ne pas assumer sa démarche jusqu'au bout. Que font des morceaux comme "Black Friday", "Motherfucker" ou "From The Dead" dans un disque de cet acabit ? L'envie de ratisser plus large avec des titres moins recherchés ? C'est ce manque de cohérence qui rend l'écoute de Sol Invictus difficile à traiter. Pour autant, on a affaire à un album qui sort vraiment du lot. Pas forcément du point de vu de la qualité, mais dans ses intentions. Au final, on souhaiterait plus souvent être déçu par ce genre de disque que de se manger les mêmes albums préformatés à longueur de semaine.

Commentaires
Iopterch, le 19/10/2023 à 20:08
Vous avez fait et créé quoi dans vos vies d'artistes pour être aussi peu sensibles à la musique, aux émotions, aux riffs de guitare, à la voix multiple octaves du chanteur, et à son endurance sur scène ??? Quoi ??? Vous avez fait quoi de notable et de reconnu par votre milieu ? Quel succès avez-vous eu ? Alors oui cer album n'est absolument pas l'album de l'année 2015, et on peut dire qu'il n'est pas à la hauteur des créations FNM du passé, voire un raté terrible et sans intérêt comparativement, ... Ok ... c'est même plutôt médiocre effectivement, mais cela ne remet pas en question les précédents à mon sens, qui font date et sont pour certains des monuments du rock fusion des années passées, comme Epic et Angel Dust, au même titre que certains artistes à un moment donné de leur vie sont touchés par la grâce divine qui est dans l'être humain, par l'alchimie d'une rencontre musicale, entre les membres d'un groupe... Parfois cela dure pour la vie, d'autres fois le temps d'un seul album et ce ne sont pas les premiers à être irréguliers dans leur art, ou à avoir tout donné de leur être, et à ne plus rien avoir en réserve d'intéressant pour autrui... Qu'importe ... Ce qu'ils ont donné de meilleur laisse une trace dans les âmes et les esprits de ceux qui ont apprécié.
WEINSTOCK, le 14/10/2018 à 15:58
Je me permets d'intervenir pour démanteler la critique tout à fait malhonnête du susnommé Etienne qui utilise un devoir imposé pour cracher sa bile sur un groupe qui ne la mérite absolument pas. Il est tout à fait admissible de penser que l'album Sol Invictus est l'un des moins intéressants de leur discographie, encore que je pense que plusieurs écoutes d'une oreille attentive alliées à une bonne connaissance de l'idiome californien (beuglé) sont nécessaires pour réellement apprécier cet opus à sa juste valeur. Difficile d’accès certes. Peu séduisant sans doute. Hétéroclite et décevant, oui. Mais la caricature globale de l'ensemble de la disco de FNM, et de ce qui fait la particularité même de ce groupe inclassable, c'est de la méchanceté facile. Ne pas avoir envie d'écrire une chronique, c'est une chose. L'utiliser pour descendre en flammes un groupe sans recul, c'est pas cool. Alors que Angel Dust, King For A Day Fool For A Lifetime et Album of the Year, sont à tout le moins, des albums tourmentés, expérimentaux, toniques, qui pour inégaux qu'ils sont, recèlent tous des petites perles. FNM, c'est bizarre, malsain, parfois chiant, mais parfois si jouissif qu'on en oublie les travers avec jubilation. Tout jeter avec l'eau du bain, c'est laisser libre cours à son dédain, et son mépris. Si quelqu'un vous indiffère, mais que vous ne le connaissez pas, n'en parlez pas, ça vaut mieux que de dire des bêtises... Je tenais à contrebalancer un peu, pour qu'un rockophile curieux ne se laisse pas influencer de trop par la prose acerbe d'un rédacteur qui a mis plus de soin à la beauté de la phrase assassine, qu'à la pertinence de son contenu. Mon conseil, c'est que pour découvrir FNM, il ne faut point attaquer par Sol Invictus, trop hermétique et manquant de caractère. Il faut attaquer par Angel Dust, avec le volume à fond.
Nicolas, le 14/03/2018 à 11:10
Commentaire de modération. Nous ne tolérerons aucune insulte adressée directement aux rédacteurs de tel ou tel article publié sur le site. Vous êtes tout à fait en droit d'exprimer votre désaccord avec une critique et de le faire avec véhémence et passion, mais en respectant leurs auteurs. Dans le cas présent, le caractère hautement subjectif de ces trois avis n'est nullement occulté, et ce dès l'intitulé de l'introduction. Nous aurions parfaitement pu ne rien dire au sujet de Sol Invictus, en vous faisant remarquer par ailleurs qu'aucun album de Faith No More n'avait jusqu'ici été chroniqué sur le site, et ce n'est certainement pas un hasard. Mais nous avons pensé, à tort ou à raison, que ce disque constituait un événement de 2015 et qu'il était intéressant de le couvrir, bien que cela ne nous emballe pas vraiment. De sorte que les habitués de notre ligne rédactionnelle puissent aussi comprendre pourquoi nous n'avons pas fait cas de cette sortie à l'époque. Donc exprimez-vous, manifestez votre désaccord, défendez vos goûts, mais restez corrects. À bon entendeur.
White, le 15/11/2017 à 20:26
Ahahahahahahhahahaha, quelle blague.. Vouloir être original s'est bien louable sauf que cela ne vous a pas réussi du tout. Votre cible est bien plus importante que vos piètres essais.
adrock, le 11/07/2016 à 18:42
Je suis souvent d'accord avec vos reviews d'albums, mais là je vous trouve extrêmement durs, d'autant plus que vous avez été particulièrement tendres avec la dernière horreur autotunée de Blink182. On tombe même dans la méchanceté gratuite dans la review d'Etienne ("chanteur médiocre", "comme à chaque fois avec Faith No More, c'est raté"... Ah bon ?). C'est un album varié, et qui a le mérite de ne pas singer ce qu'ils faisaient dans les nineties, tout en essayant de proposer autre chose. Cet album est pour moi une bonne surprise, surtout lorsqu'on le compare aux productions embarrassantes de leurs contemporains, qui sont bien incapables d'en faire autant aujourd'hui (coucou les pixies, red hot et autres smashing pumpkins !).