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Critique d'album

Housse de Racket


Alésia


(22/08/2011 - Kitsune - Electro - Genre : Autres)
Produit par

1- Human Nature / 2- Roman / 3- Château / 4- Apocalypso / 5- Chorus / 6- Alésia / 7- Ariane / 8- Les hommes et les femmes / 9- TGV / 10- Aquarium / 11- Empire
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Au placard les raquettes ! Avec Alesia, c'est du sérieux."
Laura, le 15/09/2011
( mots)

Ne vous étonnez pas de ce retour en force de la part du duo français Housse de Racket. Souvenez-vous, leur premier album, Forty Love, avait été sympathiquement accueilli en 2008 par la communauté branchouille française (et internationale – Housse de Racket marche plutôt bien au Japon, allez savoir pourquoi), et pourtant cette pop kitsch n'était pas réservée qu'à un public de connaisseurs mais bien adressée à tous les auditeurs amateurs de rythmes bien ficelés.

Amis Housse de Racket, il est temps de vous confronter à la difficile épreuve du deuxième album. D'office, en observant la pochette du nouvel opus, Alesia, réalisée par Sanghon Kim (qui a travaillé sur les pochettes de Air et The Bewitched Hands), il semblerait que le groupe ait mis de côté son trip "tennis-chic" : Alesia, c'est du sérieux. "On avait envie de faire quelque chose de différent du premier album" confie le groupe à Albumrock.

 

Finalement, la formule n'a pas vraiment changé : des chansons pop aux rythmes très efficaces et kitschisés par des synthés. "Il y aura toujours des synthétiseurs. Le but suprême est d'arriver a faire une musique intemporelle". La langue française, très présente sur Forty Love, laisse une grande place à l'anglais, avec ce petit "accent frenchie" qui ravit sûrement les fans étrangers. Mais le groupe ne délaisse pas pour autant sa langue maternelle. Les textes, cependant, sont moins romancés qu'avant, plus percutants, mais certains thèmes restent aussi originaux (voir déconcertants) que sur Forty Love ; ainsi, "TGV" fait écho à "Dans l'avion", qui racontent les périples du narrateur, dans l'un ou l'autre moyen de transport.

Pour en venir enfin à la musique en elle-même, il faut avouer qu'Alesia est pleine de chansons vraiment efficaces, mais plus ou moins intéressantes. Certaines, comme les trois premières de l'album, sont de redoutables petites douceurs electro-pop construites sur un modèle bien huilé, peut-être un peu trop classiques cependant ; la faute à la langue de Shakespeare, peut-être. Des titres comme Alesia, complètement épique-chic assumé, ou Ariane et son rythme tout en douceur électronique, légèrement moins évidentes (mais si peu), valent finalement beaucoup plus le coup. On y retrouve complètement la patte Housse de Racket, qui se prend au sérieux dans le non sérieux. "Pour nous il n'y a rien de kitsch, nous avons toujours eu ce côté épique en nous" précisent Pierre et Victor. Vous êtes certains, les gars ? En écoutant "Les hommes et les femmes", on peut en douter un peu, mais enfin, si vous le dites, peu importe si volonté il y a, tant que le style est assumé. Néanmoins, parfois, seul le style ne suffit pas, et certaines pistes ne peuvent être sauvées que par le bon coup de bâton de Victor ou par le joli timbre de Pierre, et c'est le cas pour "Apocalypso".

Mais pour en revenir au positif, il faut absolument souligner, sur Alesia, le clou du spectacle : "Aquarium". Sans aucun doute la meilleure composition de Housse de Racket jusqu'ici, "Aquarium" représente presque 7 minutes de pur bonheur, en apesanteur sur des synthétiseurs et sur des paroles complètement absurdes : "Dans une piscine on me voit, regardez-moi ; dans ma baignoire je me noie, oubliez-moi".

 

Certes, Housse de Racket est branchouille, est signé chez Kitsune, et oui, les deux français mixent dans des bars dans lesquels nous ne serons peut-être jamais invités. Mais ce deuxième album prouve une chose, c'est que le duo a une parfaite maîtrise de la bonne petite chanson pop qui fera danser et chantonner tout le monde, et que cette maîtrise se transforme régulièrement en véritable talent, ce qui produit des merveilles d'électro-kitsch, voir d'électro-épique grâce à ce sérieux à toute épreuve, de sacrément bonne facture. Chers Housse de Racket, bienvenue dans le paysage français. On ne sait pas toujours où vous mettre, mais on a bien envie de vous y voir.

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