Iggy Pop
Skull ring
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1- Little electric chair / 2- Perverts in the sun / 3- Skull ring / 4- Super babe / 5- Loser / 6- Private hell / 7- Little know it all / 8- whatever / 9- Dead rock star / 10- Rock show / 11- Here comes the summer / 12- Motor inn / 13- Inferiority complex / 14- Super market / 15- Til wrong feels right / 16- Blood on your cool
2003, l'iguane remet le couvert.
Après 30 ans de bons et loyaux services rendus au punk-rock, papi Iggy reforme le temps d'un album (pour l'instant) les Stooges (avec les frères Asheton), groupe mythique et déjanté des années 70, et autant dire que la formation n'a rien perdu de son côté trash et décalé.
Musicalement en revanche, l'affaire se corse...
Certes, le punk n'est pas parmi ces styles musicaux aux mélodies élaborées et aux structures musicales alambiquées. Ceci dit, de la part d'un musicien tel qu'Iggy Pop, on aurait pu s'attendre à davantage de recherche. A l'écoute, la déception est grande !
Rien d'inattendu : les fins de riffs sont prévisibles, les mêmes structures se répètent sur toute la durée des titres, des rythmiques lourdes et même parfois pataudes... En réalité seule la voix de l'iguane sort son épingle du jeu. Une voix tantôt criarde, tantôt aux accents bowiesques ("Dead Rock star", "Inferiority complex"), mais festive et juste et par conséquent, bien inscrite dans l'esprit punk.
L'aspect "album rempli de guests" peut également avoir son petit côté énervant : the Trolls (bon
), Green Day, Sum 41, Peaches... En tout 11 chansons sur 16 qui nous empêchent de nous replonger dans l'ambiance des seventies (quand on n'était pas encore nés) et de l'époque mythique des Stooges si controversés.
Certes, l'album n'est signé que "Iggy Pop" et non "Iggy Pop and the Stooges", mais la grande reformation était tant attendue qu'on regrette un peu finalement la présence de tous ces groupes.
On a finalement l'impression que par Skull ring, Iggy Pop a voulu se faire un petit plaisir, retourner dans le circuit sur le devant de la scène, jouer avec de jeunes (Peaches, Sum 41) et moins jeunes talents (Green Day), et ce sentiment ressort tellement qu'en fin de compte l'auditeur se sent un peu mis à l'écart et n'adhère pas totalement.