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Critique d'album

Jethro Tull


This Was


(25/10/1968 - Island - Rock progressif 70's - Genre : Rock)
Produit par terry Ellis

1- My Sunday Feeling / 2- Some Day The Sun Won't Shine For You / 3- Beggar's Farm / 4- Move On Alone / 5- Serenade to a Cuckoo / 6- Dharma for One / 7- It's Breaking Me Up / 8- Cat's Squirrel / 9- A Song For Jeffrey / 10- Round
Note de 3.5/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Les débuts bluesy de Jethro Tull"
François, le 07/01/2020
( mots)

Qui aurait pu prédire la postérité de cet agronome anglais du XVIIIème siècle, inventeur malicieux et innovateur en son temps ? Il faut dire que rien n’était gagné d’avance. En effet, Ian Anderson, flûtiste et chanteur talentueux, vient de groupes aux noms très classiques comme The Blades (en 1963), puis The John Evan Band (du nom du claviériste). De plus, quand il s’associe au guitariste Mick Abrahams et que le groupe prend forme en 1967, les musiciens changent de nom à chaque concert dans les grands clubs de Londres comme le Marquee (ainsi, ils s’appellent Navy Blue, Bag of Blues …). Même quand leur agent trouve enfin le nom Jethro Tull, ce sera pour finir déformé en Jethro Toe sur le premier 45 tours ("Sunshine Day"). 


Néanmoins, après une résidence Marquee, voici notre agronome transformé en groupe de rock. Mais pour parler de postérité, il faut encore que celui-ci connaisse le succès. La recette gagnante n’avait rien d’inéluctable, évitons toute téléologie. Premièrement, la touche de Jethro Tull, qui réside dans le jeu de flûte d’Anderson, est fortuite : l’homme se voyait bientôt guitar-hero, et n’apprend que très tardivement à souffler dans l’embouchure de sa flûte traversière. Ensuite, parce que le premier album du groupe, This Was, enregistré avec peu de moyen, n’a rien de très original contrairement à ses successeurs. En effet, c’est un simple album de blues rock sans grande aspérité (ne cherchez pas trop les passages folks, hard-rock ou progressifs). 


Bien sûr, Ian Anderson s’affirme déjà comme un excellent chanteur avec cette voix si particulière. De même, la flûte assure une certaine densité au propos du groupe et les musiciens sont dans l’ensemble au point : on apprécie ainsi la batterie qui s’offre un solo sur "Dharma for One", la guitare sur l’électrique "Cat’s Squirrel". Mais le seul morceau vraiment satisfaisant, qui a par ailleurs très bien survécu aux années, c’est "A Song for Jeffrey". Entre l’introduction et le solo à la flûte, la ligne d’harmonica très entraînante, le chant trafiqué : il entre en tête et fait taper du pied. 


Mais trop souvent, les bluesmen en herbe proposent des titres caricaturaux comme l’ennuyeux "Some Day the Sun Won’t Shine for You", le scolaire "It’s Breaking Me Up" ou le long et hésitant "Serenade to a Cuckoo". Seuls les amateurs de blues trouveront vraisemblablement leur compte dans cet opus, seulement remarquable par son innovation qu’est l’introduction de la flûte. 


Malgré tout, le groupe connait un succès important et gagne en publicité à travers les festivals, les tournées à l’étranger auprès des plus grands (Hendrix en Suède, Led Zeppelin aux Etats-Unis), signature chez Island, soutien de John Peel … Surtout, la séparation avec Mick Abrahams, fanal du blues dans la formation (il fonde le très bon Blodwyn Pig), laisse Anderson aux manettes et attire Martin Barre. Le sillon est tracé pour notre agronome qui peut semer, puis récolter, les notes d’un des groupes les plus surprenants des années 1970. 


 

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