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Critique d'album

Milky Chance


Sadnecessary


(12/05/2014 - Lichtdicht Record - Indie Folk, Reggae, Pop,Electr - Genre : Chanson / Folk)
Produit par

1- Stunner / 2- Flashed Junk Mind / 3- Becoming / 4- Running / 5- Feathery (Slow Version) / 6- Indigo / 7- Sadnecessary / 8- Down By The River / 9- Sweet Sun / 10- Fairytale / 11- Stolen Dance / 12- Loveland (Studio Version) / 13- Feathery (Bonus Track) / 14- Loveland (Bonus Track)
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un album joyeusement zen "
Maya Enib, le 17/06/2014
( mots)

Sadnecessary est le premier album de Milky Chance, ce duo de jeunes bacheliers allemands de Kassel, ville d’art et de contes de fées. Deux amis d’enfance : Philipp Dausch, DJ aux beats presque euphorisants et Clemens Rehbein, jeune chanteur et compositeur à la voix rauque.  Clemens a démarré les cours de guitares à douze ans et joué quelques années dans un quartet de jazz.  Pour un gars, qui s’est mis au chant et à la rédaction de textes l’année dernière, le résultat est plutôt bluffant. Il enregistre ses premières chansons dans sa chambre d’enfant, chez ses parents, qu’il aime surnommer son "studio". C’est d’ailleurs là que prend vie  leur premier tube "stolen dance". C’est avec ce titre que le duo se fait connaitre. En effet, une fois le bac en poche, nos deux compères décident de poster la vidéo sur le web. On est en 2012. La magie du net fait que sans aucune publicité, grâce aux seuls partages des internautes, cette chanson atteint rapidement la 78ème place du hit-parade allemand et frôle actuellement les 38 millions 500 000 vues sur youtube !
Faire carrière dans la musique leur parait alors une évidence. Ils vont donc jusqu’à créer leur propre label : Lichtdicht Records avec trois de leurs amis. Alors bye bye le combi VW acheté pour effectuer leur voyage de fin d’études. Ils ont besoin d’argent pour leur nouveau projet qui semble bien plus lucratif à leurs yeux. Et çà marche ! Milky Chance a déjà l’Allemagne à ses pieds, et l’Europe est en train de suivre à grands pas justement parce que cette musique nous apporte de la chaleur et une incroyable sensation de liberté. Elle sonne tellement exotique, tellement non germanique qu’on s’imagine presque danser autour d’un feu de camp sur la plage, les pieds nus dans le sable chaud, sous le soleil jamaïquain. 
 

Bien que le titre de l’album évoque la tristesse comme étant une nécessité, ce disque d’une grande simplicité est néanmoins accrocheur et totalement relaxant.  Les textes nous content des histoires d’amour déchirantes tout en douceur. "La mélancolie me convient. J’écris mes meilleures chansons lorsque je suis dans cet état d’esprit", livre Clemens. "C’est tout simplement ce que j’ai dans le ventre". Chaque chanson est "du fait maison", rédigée à la main avec beaucoup de dévouement et çà se sent à l’écoute : des chansons pleines de passion, d’authenticité et une zen-attitude contagieuse, tout çà avec une touche groovy en prime.
Le disque démarre avec "stunner": chanson très intéressante qui donne le ton de l’album et nous invite à "sonner la cloche du bonheur".  Il lui manque pourtant un "je ne sais quoi" qui aurait pu nous offrir tellement plus qu’un barbant happy-end avec une femme irréprochable. On peut cependant la réécouter plusieurs fois sans jamais se lasser ou encore passer à la suivante.. L’un des points culminants de l’album : "Flashed junk mind" ou une ode à la jeunesse et à la vie nocturne. L’influence reggae est clairement notable dans "Fairytale" ou encore "Down By The River". 
Milky Chance chante ou plutôt raconte des histoires en chansons parfois très minimalistes comme dans "running" ou "Feathery" auxquelles s’ajoutent des éléments acoustiques  aux beats électroniques maintes fois rejoints par d’autres gadgets ou percussions supplémentaires. La chanson de clôture "Loveland" nous offre une admirable conclusion. Les messages sont plein d’espoir et de promesses : rien n’est trop loin, je m’en charge, fais moi confiance et enfin "we were sooo in love".  
 
 
Alors finalement le duo le réalise tout de même ce voyage de fin d’études en effectuant une tournée des clubs et festivals d’Europe. Le 08/06 ils participaient au célèbre festival de musique à programmation Rock dans le massif de l'Eifel en Allemagne : Rock am Ring. Janina, qui a assisté à la totalité du festival nous raconte :
"On a pu constater dès leur entrée que le duo était encore novice sur scène. Surtout le chanteur et guitariste, Clemens était très nerveux ! Le second qui était responsable des beats n’avait pas de micro. Leur prestation en elle-même était très sommaire, tout comme leur interaction avec le public, mais çà n’a dérangé personne car l’ambiance générale était très festive et stimulante. Leur playlist était courte du fait que leur prestation sur scène ne durait que 40 minutes, mais la voix du chanteur, très claire et rauque, était exceptionnelle. La seule critique que je peux leur faire est qu’ils utilisent les mêmes accords sur toutes leurs chansons. Le  rythme aussi est  toujours plus ou moins le même. Mais c’est une affaire de goût et pour ceux qui recherchent une soirée live tranquille, ces deux gars de Milky Chance sont exactement ce qu’il leur faut."
Si vous souhaitez les rencontrer en France ils se produiront le 07 juillet prochain au Théâtre De Verdure de Saint-Malô-du-Bois,et le 22 juillet au Théâtre Antique d’Arles.
 
 
Conclusion : Un album très sympa qu’on a plaisir à écouter.  C’est tout ce package qui fait la différence: ce mélange musical, ces artistes autodidactes et leur simplicité timide et touchante.
Cependant, si chaque chanson est vraiment agréable à écouter, malheureusement sur un album complet on a une impression de redondance qui peut s’avérer lassante. On va dire que c’est dû à un manque d’expérience et qu’avec le temps et un peu d’assurance leurs disques n’en seront que meilleurs. C’est tout naturellement que nous continuerons à suivre ce si jeune groupe de très près. En espérant bien sûr que la musique reste toujours un plaisir pour eux à l’issu de leur tournée et de cette course effrénée à la promo.
 
 
 

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