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Critique d'album

Oceans of Slumber


Starlight and Ash


(22/07/2022 - Century Media Records - Metal Progressif - Genre : Hard / Métal)
Produit par Francisco Botero, Michael Jinno

1- The Waters Rising / 2- Hearts of Stone / 3- The Lighthouse / 4- Red Forest Roads / 5- The Hanging Tree / 6- Salvation / 7- Star Altar / 8- The Spring of 21 / 9- Just A Day / 10- House of the Rising Sun / 11- The Shipbuilders Son
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Oceans of Slumber revoit sa formule et livre son album le plus intimiste"
Franck, le 28/11/2022
( mots)

Il est parfois difficile pour un groupe de trouver une formule qui permette à la fois d’exploiter tout son potentiel technique et créatif mais aussi de se montrer suffisamment cohérent pour transmettre la bonne émotion. Si le talent et l’originalité des Texans de Oceans of Slumber ne fait aucun doute, il semblerait que cette quête d’équilibre ne soit pas encore achevée. Il faut dire que le groupe américain a toujours fait part - depuis ses débuts en 2011 - d’une certaine ambition en cherchant à véhiculer un large panel de styles et d’influences. Résolument metal, le combo s’amuse en effet à brouiller les pistes à travers des structures progressives mêlant des mélodies majestueuses à un death metal des plus ravageurs. Trop virulent pour les uns, trop sage pour les autres, force est de constater que la notoriété du combo n’est pas à la hauteur de ce à quoi il pourrait prétendre.


Pourtant, Oceans of Slumber a de sérieux arguments pour plaire au plus grand nombre, à commencer par les formidables qualités vocales de Cammie Gilbert ! En rejoignant le groupe en 2014, la chanteuse américaine s’est peu à peu imposée jusqu’à tenir un rôle majeur dans le processus créatif. Si cette mise en lumière était déjà perceptible sur l’album The Banished Heart en 2018 (pour lequel la chanteuse pose seule sur la pochette), elle paraît désormais évidente sur ce nouveau cru intitulé Starlight and Ash. Plus concis et apaisé, le groupe met de côté les rythmiques Death et le chant guttural pour mettre dans les meilleures dispositions sa meneuse, mais aussi pour renforcer la portée émotionnelle de ses compositions. Certains pourront s’indigner face à ce soudain assagissement, mais difficile de ne pas donner raison au groupe tant l’entrée en matière se montre irréprochable, à l’image d’un morceau inaugural ("The Waters Rising") qui impressionne par son intensité et la puissance qu’il dégage. Cammie Gilbert s’illustre rapidement avec une voix puissante et assurée, et s’adapte avec aisance aux différents registres abordés : metal, soul et même folk. La chanteuse nous expose d’ailleurs toute l’étendue de sa tessiture lors d’un "Hearts of Stone" imprévisible et contrasté, basculant d’un blues épuré à une partition aux riffs lourds et métalliques.


Avec ce nouveau parti pris, le groupe gagne en efficacité ce qu’il perd en diversité : la basse est mise au premier plan, la batterie joue la carte de la sobriété et les guitares se limitent à différents arpèges et autres effets d’ambiance (réduisant par conséquent le nombre de solos). En découle une musique plus lisible et plus accessible, véhiculant une nouvelle facette du groupe sans pour autant renier ce qui faisait sa singularité. On retrouve ainsi dès le savoureux "Lighthouse", ces sonorités sudistes indissociables des Texans, ou encore ces beaux moments de mélancolie renforcés par des violons et autres chœurs folkloriques. Cammie Gilbert et sa bande parviennent également à trouver ce fameux équilibre entre rock et metal au détour d’un "Red Forest Roads" qui ose la confrontation des extrêmes.


Si ce qui est proposé en première partie d’album s’avère de haut vol (nous n’étions franchement pas loin de tenir un des meilleurs albums de l’année !), la suite se montre plus poussive en usant un peu trop de la même recette. On enchaîne alors des morceaux de bonnes factures mais qui peinent réellement à marquer les esprits ("The Hanging Tree", "Salvation"), d’autres interludes instrumentaux qui cassent un peu le rythme ("The Spring of 21"), ou encore des passages au mieux sympathiques à défaut d’être indispensables (on se serait bien passé d’une énième reprise de "House of the Rising Sun"…). Rien de catastrophique en l’occurrence, mais cette petite baisse de régime a vite fait de minimiser l’impact des véritables joyaux qui sillonnent cet album. Prenez donc le temps d’apprécier le magnifique "Just a Day", un bijou de mélancolie qui exploite à merveille sa structure progressive jusqu’à un final déchainé.


Starlight and Ash marque indéniablement un tournant dans la carrière du groupe américain. Sans aller jusqu’à parler de virage "mainstream", le groupe nous propose une nouvelle facette, plus intimiste et plus abordable, mettant plus que jamais en lumière l’excellente chanteuse Cammie Gilbert (probablement une des plus belles voix de la scène metal actuelle). En découlent d’incontestables réussites à l’image d’un début d’album fulgurant qui compense une deuxième partie un peu redondante. Evoluant au sein d'un véritable océan d’émotions qui reste encore à canaliser, le combo texan continue de tracer son chemin et de faire progresser sa musique vers de nouveaux sommets. Le grand album de Oceans of Slumber ne semble désormais plus très loin !



A écouter : "The Waters Rising", "Red Forest Roads", "Just a Day"

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