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Critique d'album

Ruby the Hatchet


Fear Is a Cruel Master


(21/10/2022 - - Hard Rock Stoner - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- The Change / 2- Deceiver / 3- Primitive Man / 4- 1000 Years / 5- Soothsayer / 6- Last Saga / 7- Thruster / 8- Amor Gravis
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Après cinq ans d'absence, Ruby the Hatchet assume un tournant esthétique pertinent sans se renier"
François, le 29/11/2022
( mots)

Cinq ans dans la carrière d’un groupe, c’est presque l’éternité. L’absence de sortie durant un tel laps de temps suggère souvent la fin d’une aventure qui, un peu triste et honteuse, peine à dire son nom. Pourtant, c’est la période qui sépare Planetary Space Child de Fear Is a Cruel Master, les troisième et quatrième albums de Ruby the Hatchet, et celle-ci a été mise à profit pour transformer quelque peu l’esthétique du groupe, si bien qu’on pourrait presque parler d’un nouveau départ. En effet, jusqu’alors, le combo donnait dans le stoner psychédélique, Heavy et retro, très bien interprété, et agrémenté d’un chant féminin parfaitement adapté au propos. Si Planetary Space Child avait été l’opus le plus réussi de leur trilogie, le genre comporte un si grand nombre de formations et une tendance au conformisme telle que Ruby the Hatchet risquait de se noyer dans la masse et de stagner dans le marais du stoner.


Heureusement, Fear Is a Cruel Master vient montrer le groupe sous un jour nouveau, moins psychédélique et spatiale, moins typiquement stoner, et plus incisif et mélodique, donnant dans le hard-rock 1970’s ou le Heavy plus classiques. Le bien nommé "The Change" en est l’une des plus belles illustrations, cavalier dès son introduction sur des notes évoquant "The Trooper", puis mélangeant les claviers et le hard-rock mélodique à la manière d’un Blue Öyster Cult. On retrouve ces deux groupes dans les parties solistes de "Deceiver", le premier solo évoquant le BÖC, tandis que le second lorgne à nouveau du côté d’Iron Maiden.


La ligne de guitare plaintive de "1000 Years" aurait également pu être tirée du répertoire de la NWOBHM, même si c’est le seul lien que l’on puisse établir entre cette dernière et le slow mélancolique en question. Dans ce registre, "Last Saga" assume davantage son côté lancinant, avec une touche de soul au chant et aux claviers ; un titre que n’auraient pas reniés Rival Sons sous forme d’exercice plein de chaleur bienvenu. Le solo est très mélodique à l’image de l’ensemble des chorus de l’opus qui sont tous très réussis et pertinents.


Les aspérités Heavy et psyché demeurent sur l’acide "Primitive Man", mais l’inspiration semble venir de plus en plus d’Uriah Heep (ici, surtout au niveau des claviers et du pont en "ouhouhou"), inspiration par ailleurs revendiquée par le groupe ayant enregistré leur propre version d’"Easy Livin'". De façon plus incisive, "Thruster" est dans les mêmes eaux, quand rugit "Armor Gravus", le final baroque horrifique de l’album pas très loin de Lucifer.


Le clou du spectacle demeure "Soothsayer", qui prend l’auditeur par surprise avec son saxophone introductif, puis mêle synthés spatiaux, riff lourd à la Deep Purple (en plus cadencé) et guitares mélodiques avec le talent d’Hällas (jusqu’à la façon de chanter). Le genre de titre qui possède un gros potentiel du côté des amateurs de revival s’il parvient à leurs oreilles.


On saluera donc le bon sens de la formation quand elle se décida à moduler un peu sa ligne esthétique (modérément certes, mais suffisamment pour faire la différence) : le Ruby the Hatchet version 2020’s est déjà plus qu’une belle promesse.


A écouter : "The Change", "Soothsayer"

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