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Critique d'album

Russian Circles


Blood Year


(02/08/2019 - - Post-rock/metal - Genre : Rock)
Produit par

1- Hunter Moon / 2- Arluck / 3- Milano / 4- Kohokia / 5- Ghost On High / 6- Sinaia / 7- Quartered
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le post-rock à l'état sauvage"
Guillaume, le 10/09/2019
( mots)

Revoilà Russian Circles, démontrant encore une fois sa ponctualité et sa régularité, trois ans après Guidance (2016 Sargent House) qui avait vu le trio de Chicago amorcer un virage vers le côté obscur du post-rock.


Ici on reprend les mêmes et on recommence, même line-up évidemment, même label et même équipe à la prod. Aux manettes Kurt Ballou, un type énervant de talent qui en plus de son job de guitariste dans Converge est un producteur prolifique qui compte entre autre Cave In, Kvelertak et Isis dans son tableau de chasse, trois des groupes les plus importants de la scène "post" américaine si on oublie Converge, alors qu’on ne devrait pas. Citons aussi Mutoid Man, Torche ou The Dillinger Escape Plan dans le CV du bonhomme pour bien comprendre ce qui nous attend en matière de son.


Depuis 2006 et leur premier album Enter (2006 Flameshovel Records), la bande des trois n’a fait que monter en puissance, aussi bien en terme d’audience que d’intensité musicale. Six disques, tous bons. D’abord étiquetés Post-Rock voire Math Rock, ils ont glissé lentement mais sûrement vers le Post-Metal mis en pratique depuis leur précédent album.


 Avec Blood Year (2019 Sargent House), le septième opus,  Russian Circles entend creuser le sillon entamé il y a trois ans, nous livrer un post-rock totalement instrumental, sombre et grondant dominé par une section rythmique des grands soirs et mise particulièrement à l’honneur dans le mix. Pour une fois, on ne pourra pas dire qu’un guitariste s’est taillé la part du lion, ici Mike Sullivan fait exactement l’inverse, quite à passer franchement en retrait comme sur "Sinaia".


Comme pour appuyer ce choix, et une fois passée "Hunter Moon" qui fait figure de prelude nous permettant de bien nous caler dans notre fauteuil avant de s’en prendre littéralement plein les oreilles, la batterie et la basse débarquent. Et les choses concrètes avec.


L’album atteint très rapidement une certaine vitesse de croisière avec vingt minutes tempétueuses, colériques grâce au trio "Arluck", "Milano" et "Kohokia". Encore une fois solide et créatif dans ses orchestrations, Dave Turnkrantz nous offre un véritable récital rythmique. Les tatillons trouveront que tout ça manque d’un peu de nuances et ils n’auront pas tout à fait tort. Gros son brut, patterns lourds très fidèlement soulignés par la basse de Brian Cook, rythmes tribaux, blast beats et même un petit peu de double pédale, tout se joue fort et sans fioriture. 


La guitare apparaîtrait presque comme le parent pauvre s’il n’y avait pas quelques moments de grâce, en général un par titre, et le très bienvenu interlude "Ghost On High" qui fait également office de longue introduction pour Sinaia. La six-cordes retrouve quelques couleurs au finish sur Quartered où Sullivan réussit enfin à percer le mur rythmique à coup de mélodies lancinantes. 


Russian Circles incarne donc plus que jamais le penchant sauvage du post-rock, aux frontières du metal, laissant la section rythmique aux commandes de l’ascenseur émotionnel. Et ça fonctionne. On en ressort soulevé, un peu bastonné, mais heureux.

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