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Critique d'album

SOMA


Nobody's Hotter than God


(26/09/2012 - Sony Music - pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Silver Spleen / 2- Roller coaster / 3- The Brightest Side / 4- MLK 's carol / 5- Henry VIII / 6- Nowhere Fast / 7- Letters to Unwrite / 8- Nobody's hotter than god / 9- Several Days / 10- Punch the clock / 11- Mourning Cain
Note de 4.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"De quoi guérir les sceptiques de SOMA."
Emilie, le 24/09/2012
( mots)

C'est non sans cacher la crainte du deuxième album et de la fameuse attente au tournant, que les quatre SOMA brandissent leur nouvelle fierté, Nobody's Hotter Than God. Leur précédent et premier opus, Jewel and the Orchestra avait marqué le paysage rock, notamment avec leur ''Get Down'' au clip Orange Mécanique. Ce premier album énergique et séduisant était à la hauteur de leurs prestations scéniques, aussi nombreuses et prestigieuses furent elles. 
En 2011, le groupe perd un de leurs Thomas, mais cela ne ralentit pas la vitesse de croisière du groupe. Au contraire, Xavier le remplace et 2012 voit naître une succession de nouveaux morceaux, ces derniers ayant côtoyé le studio Vega de Carpentras, Bertrand Montandon et Tony Hoffer (Phoenix, Beck, The Kooks, …) pour le mixage. Les (déjà) adeptes du groupe qui fait mouche sont titillés par des teasers de l'album, idéalement préparés pour accroître l'excitation. Le jour J arrive en ce lundi, l'attente en valait elle la peine ? On n'oserait en douter.

En ouverture de bal et pour nous souhaiter la bienvenue sur leur nouveau tour de piste, quoi de plus fin qu'un court morceau au ukulélé. Le morceau très épuré sert d'épilogue avant d'entrer dans le vif du sujet, une jolie transition jusqu'à ''Rollercoaster'', qui nous replonge instantanément dans le bouillon bien identifié du groupe. On retrouve en effet facilement la griffe des quatre sur ce morceau, tout comme sur ''The Brightest Side'' qui peut rappeler le ''Backyard'' de leur premier LP. Un rock ondulé et onduleux, sec  et vrillant, la voix pêchue de Lionnel Buzac, et même des teintes eighties psyché pour le très bon ''Nowhere Fast''.

Parler d'habitude musicale serait prématuré, mais disons que les premiers morceaux du groupe il y a plus de deux ans, étaient des tours de pistes à toute vitesse, une bulle que l'on retrouve ici sous ''Rollercoaster'', ''Henri VIII'' et ''Several Days''. Vous êtes au défi de ne pas bouger du pied ou dandiner de la tête à l'écoute des ces trois là, à l'instar de ''Get Down'', ''Electric City'', ou ''20 minutes'' de Jewel and the Orchestra. Des petites pépites qui deviennent vites addictives, à croire qu'ils ont utilisé les mêmes ingrédients magiques du prédécesseur. 

Les morceaux se suivent logiquement, outre ''Silver Spleen'' qui glisse jusqu'à ''Rollercoaster'', les couleurs des différents titres sont cousus tel un patchwork, suivant une ligne stylistique cohérente. La fin de l'album se passe sous une autre ambiance, le nouveau penchant de SOMA est plus travaillé, retenu mais non moins percutant. On se laisse donc le temps de découvrir ''Letter to Unwrite'' tout de basse vêtu, ''Punch the Clock'' ou ''Morning Cain'', tout en étant bien certain de par les précédents titres, que les SOMA n'ont pas perdu leur pêche. Ces mélodies plus lancinantes, détiennent toujours des riffs accrocheurs et un peu ensorcelants (''MLK's Carol'').  Ils avaient déjà touché à la douceur rockeuse sur leur premier album, avec par exemple ''The Other Side'' qui était  sensible et mélancolique, sans tomber dans le ridicule.

Il faut se conditionner (et ça se fait rapidement) aux nouvelles propositions musicales du groupe. C'est pourquoi des titres comme ''Nobody's Hotter Than God'' ou ''Punching Clock'' peuvent laisser sceptiques lors de la première écoute. Mais ne vous laissez pas abattre par le mauvais jugement d'une écoute nouvelle, ce se serait mal connaître le quatuor à la main dorée. Si ce morceau peut sembler fade comparé aux pêchus de la liste ou de l'album précédent, il n'en reste pas moins très bon, beaucoup plus subtile. Il fallait bien marquer le changement pour ce deuxième album. Et c'est avec intelligence qu'il se fait car outre des mélodies bien coupées, les textes sont fins et bien plus graves que ce que l'on peut croiser dans la veine rock.

Même surprise pour ''Morning Cain'', morceau aux allures graves, que l'on aurait difficilement attribué à SOMA il y a deux ans de cela. Un brin (brun) romantique sur un piano sourd, une sorte de Coldplay des années ''Clocks'', ici version 2012 et istréenne. De quoi nous laisser songeur à la fin de cet album, de quoi nous assurer que le groupe a pris un chemin nouveau, de quoi nous laisser spéculer sur le futur du quatuor sans l'ombre d'une crainte. 

Là où les petits génies sudistes se lâchaient sur Jewel and the Orchestra, ils s'appliquent et peigne touche par touche sur Nobody's Hotter Than God. L'énergie électrique qu'ils avaient besoin de lâcher il y a deux ans a permis de gratter la surface de leur talent. En bons SOMA qu'ils sont, l'album est ponctué de morceaux tubesques, dont la clef se trouve entre la voix de Lionnel, et les riffs placés au bon moment au bon endroit. En cette rentrée 2012 ils prouvent qu'ils ne sont pas que des sur-excités de la guitare, puisqu'ils ont su tirer les ficelles mélancoliques qui les titillaient déjà sur leur galette précédente. Étant donné qu'ils savent comment cacher des perles musicales dans chaque morceau, ils peuvent se permettre de toucher à tous les styles. Nobody's Hotter Than God en est la preuve, tant par la note que par le mot.

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