↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Steven Wilson


4 ½


(22/01/2016 - Kscope - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Steven Wilson

1- My Book of Regrets / 2- Year of the Plague / 3- Happiness III / 4- Sunday Rain Sets In / 5- Vermillioncore / 6- Don't Hate Me
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (7 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Entre les albums n°4 et 5, vous en reprendrez bien encore un peu ?"
Nicolas, le 02/02/2016
( mots)

Ce qu’il y a de bien, avec Steven Wilson, c’est que même ses chutes de studio valent le détour. On se souvient notamment de Nil Recurring, bonus fort intéressant du grandiose Fear of a Blank Planet de Porcupine Tree, ou encore, pour les plus assidus d’entre vous, du méga single - EP Voyage 34, parmi l’une de ses premières oeuvres solitaires. A l’idée de prolonger les belles expériences vécues avec The Raven That Refused To Sing et Hand. Cannot. Erase., on ne pouvait que trépigner d’impatience. Car c’est ce que 4 ½ nous propose, le titre de cet EP signifiant qu’il s’agit d’une transition entre l’album n°4 (le dernier cité) et le n°5 que l’on espère voir arriver bientôt.


Première remarque : on peine à retrouver, dans ces chutes, un quelconque lien avec les deux albums en question. Ce qui a priori semble justifier leur mise à l’écart et leur regroupement dans ce mini recueil qui, du coup, développe une vraie atmosphère, différente, certes moins fouillée, moins travaillée et moins cohérente (et le contraire aurait été étonnant), mais tout de même assez inhabituelle sur ce genre de produits. Deuxième chose : 4 ½ fait souvent montre d’une tonalité légère et presque joyeuse que l’on a moins l’habitude de voir chez Steven Wilson, notamment par le biais de la grosse pièce introductive “My Book Of Regrets” et sur “Happiness III”, deux morceaux enjoués qui font la part belle au mode majeur. N’allez néanmoins pas croire que le disque respire l’optimisme du début à la fin, d’autres morceaux se chargeant d’instiller une dose conséquente de noirceur à l’ensemble. Troisième point, cet EP se rapproche beaucoup de ce que faisait Porcupine Tree avant sa mise en stand-by. “Vermillioncore”, notamment, retrouve la fibre progressive pugnace de l’arbre, ses rushs de guitare lourds et glacés, ses respirations étranges et fantasmagoriques. Ce n’est sans doute pas pour rien que Wilson a souhaité ajouter au disque une “auto-reprise” de PT, celle du magnifique “Don’t Hate Me” tiré de l’album Stupid Dream. Le soucis de cette réinterprétation tiens moins au duo avec la chanteuse israélienne Nina Tayeb (qui en fait clairement des tonnes avec ses petits couinements presque désagréables) qu’au traitement nettement moins subtil de l’orchestration, la basse apparaissant ici beaucoup trop présente, voire même agaçante dans le pont instrumental. On ne pourra donc que vous conseiller de vous rabattre sur l’original et de (re)découvrir Stupid Dream dans son ensemble si vous ne connaissiez pas déjà ce superbe album. Mais cette reprise vient aussi entériner un aspect que l’on ressentait déjà beaucoup avec Hand. Cannot. Erase. : Steven Wilson n’a plus besoin des membres de Porcupine Tree et semble s’épanouir beaucoup mieux avec son nouveau backing band, ce qui lui permet de réaliser des morceaux qui collent à l’esprit de son ancien projet. De ce fait, on serait surpris de voir réapparaître un jour l’Arbre à Porc Epic, même si l’intéressé se refuse à le dissoudre.


En définitive, il y a du très bon sur 4 ½, notamment, on l’a déjà abordé, le gros morceau de 9 min 35 qu’est “My Book Of Regrets”, sans conteste le titre le plus intéressant du lot. Le riff acoustique rappelle encore une fois celui de “Sheep” sur l’Animal des Pink Floyd, comme c’était déjà le cas sur “Time Flies” présent sur The Incident, mais le morceau se distancie de ses deux modèles par sa tonalité plus légère. Un très joli morceau de Wilson, à l’évidence. “Vermillioncore” se montre tout aussi délectable dans une veine prog metal (et non metal prog, hein) qu’on aimait entendre de In Absentia jusqu’à Fear Of A Blank Planet, racé, percutant mais sachant faire preuve de subtilité (avec notamment de très beaux sons de synthé). Moins marquant mais pas désagréables pour autant, les deux courts instrumentaux apaisés, “Year of the Plague” et “Sunday Rain Sets In” (et pour ce dernier, on ressent en effet cette sensation de dimanche après-midi pluvieux) assurent de bons moments, tout comme “Hapiness III”, même si la pièce aurait sûrement fait tâche aux cotés des joyaux de Hand. Cannot. Erase. Au final, vous l’aurez compris, 4 ½ n’a rien d’un disque indispensable comme peuvent l’être les “vrais” albums de Wilson, mais il offre un prolongement réellement digne d’intérêt pour tous les fanatiques du binoclard progressiste. Et vous l’aurez également compris, on piaffe véritablement à l’idée de découvrir ce fameux n°5 d’ores et déjà annoncé presque officiellement via le titre de cet EP. Dans l’intervalle, on n’oubliera pas le Blackfield n°5, lui aussi actuellement en approche terminale, surtout quand on sait que Wilson y reprend un rôle majeur et qu’Alan Parsons est aux manettes. Bigre, si ça, ce n’est pas du lourd...


À écouter : "My Book Of Regrets", "Vermillioncore"

Avis de première écoute
Note de 3/5
En tentant de faire la passerelle entre The Raven et Hand. Cannot. Erase., Steven Wilson propose ici un EP qui, en dépit d'excellentes compositions, nage entre deux eaux et peine à trouver son identité propre, la faute à un manque de cohérence évident. À prendre néanmoins pour ce qu'il est, 4 ½ n'en reste pas moins dénué d'intérêt et demeure plus qu'agréable à l'écoute.
Commentaires
BAUDET, le 07/04/2016 à 23:09
Vu Stevevn Wilson à l'AB début 2016. Il a consacré une large partie du concert à cet album ; ce fut magistral. Ce sont effectivement des chutes qui n'avaient pas trouvé place ailleurs, mais des albums de ce niveau, j'en veux bien chaque semaine