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Critique d'album

Temples


Sun Structures


(10/02/2014 - Heavenly Recordings - Psyché pop/rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Shelter Song / 2- Sun Structures / 3- The Golden Throne / 4- Keep in the Dark / 5- Mesmerise / 6- Move With the Season / 7- Colours to Life / 8- A Question Isn't Answered / 9- The Guesser / 10- Test of Time / 11- Sand Dance / 12- Fragment's Light
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le renouveau de la pop psyché anglaise. Écouté attentivement et approuvé. "
Nicolas, le 03/05/2014
( mots)

Toujours se méfier des jugements hâtifs et de la hype. A l’heure ou Albumrock étrenne une nouvelle rubrique, “La rédaction a écouté” (titre d’ailleurs encore transitoire), qui nous permet de vous donner un avis succinct, instantané, après quelques écoutes, d’un disque qui fait l’actualité, il semble néanmoins important de devoir signaler que certains albums, lors des premiers tours de platine, peuvent laisser perplexes, ne pas susciter d’engouement immédiat, mais pour autant apparaître suffisamment intrigants pour que l’on ait envie d’y retourner. Sun Structures en fait partie.

Une réserve initiale qui semble contraster, comme c’est souvent le cas, avec une certaine couverture médiatique que l’on pourrait juger quelque peu disproportionnée. A la différence prêt que cette fois-ci, ce ne sont pas le NME ou le Guardian qui ont tiré les premières cartouches, mais plutôt Noel Gallagher et Johnny Marr, pas moins. Pour eux, il n’y a pas à tortiller : Temples est le meilleur groupe de rock anglais du moment. Difficile de faire plus définitif que ça. Et autant on se méfiera toujours d’un Vaccines survendu par des journalistes en mal de créer le buzz, autant on accordera un peu plus de crédits à la crème anglaise version Smiths ou Oasis, même si, a priori, le style employé par les quatre jeunots de Kettering diffère sensiblement de ces mastodontes brittons.

Car il se trouve que Temples est à l’Angleterre ce que MGMT est à la east coast ou Tame Impala à l’Australie : une référence es psychédélisme. Moins tape à l’oeil que les premiers, moins intellos que les seconds, le quatuor s’évertue à trousser de la pop song affûtée tout en optant pour des arrangements éthérés, choeurs Beatlesiens, brouillard de cordes et section rythmique entêtante. Le chant brumeux de James Edward Bagshaw offre une réminiscence hallucinée de John Lennon période Sgt Pepper’s, et nul doute que l’ombre des Fab Four marquée par l’empreinte de Ravi Shankar plane sur la pop des Temples. Ce qui n’est déjà pas mal.

Sur la durée, il n’y a rien à reprocher à Sun Structures, un album solide, rythmé, mélodique, chaleureux comme un lever de soleil voilé par des vapeurs de majiruana. A l’image de "The Shelter Song", morceau introductif voulu comme pierre angulaire stylistique des brit boys, la dynamique du chant, entre lead candide et choeurs harmonisés en réponse, se voit joliment mise en valeur par des guitares clinquantes tintées d’hindouisme et une batterie qui, elle, apparaît lourde et bien martelée. Parfois l’air prend singulièrement le dessus ("The Golden Throne", imparable), parfois on retombe sur un hommage bien pensé aux Fab Four de Liverpool ("Keep In The Dark", "Mesmerise", ce dernier emballé dans une sorte de farandole joviale), mais les ambiances demeurent assez semblables d’un morceau à l’autre, mâtinées d’un allant 60’s béat. Point de vue cordes, on reste en émoi devant certaines trouvailles originales comme les riffs baveux de "Sun Structures" qui nous entraînent sur un rythme trépidant. On pense souvent à la pertinence et à l’efficacité des refrains de MGMT, du temps où ils savaient encore écrire de bons morceaux ("Colours To Life", "Test Of Time"), mais les allants anglais se réveillent toujours au détour d’un chemin de traverse, comme avec "The Guesser" qui explore les mêmes couleurs californiennes que les touristes de The Last Shadow Puppets. Point de vue sensibilité, les Temples en ont à revendre avec "Move With The Season", faisant preuve d’une belle tortuosité émotionnelle et encore une fois d’une excellence mélodique bien à propos, sans aucun doute l’un des points forts de ce disque. Même les airs plus simples, comme la boucle continuelle réalisée par l’entêtant et abscons "A Question Isn’t Answered", fascinent sans effort. Que dire lorsque le groupe se permet de délayer le propos et de basculer dans le trip oriental fascinant ("Sand Dance", magistral) ?

Le seul reproche que l’on pourrait formuler à Sun Structures, finalement, serait un manque d’accessibilité, d’immédiateté, d’attachement et de fédération, et c’est finalement assez inexplicable au vu du développement ci-dessus. Il est probable, justement, que la production opaque, gavée de LSD, ne favorise pas une appropriation aussi efficace que pour un MGMT (encore ? Bigre, mais en terme de référence, Oracular Spectacular se pose là) ou même, pour rester dans un registre plus anglais, que pour un The Verve. Quant à revenir sur les déclarations dithyrambiques des sieurs Gallagher et Marr, et sans du tout vouloir dénigrer ce premier album d’une fort belle facture, eh bien si Temples est ce que l’Angleterre produit de meilleur en ce moment, alors la musique pop british est tout de même tombée bien bas...

 

Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Rien de bien neuf, mais de jolies mélodies et une certaine élégance. Groupe à surveiller.
Commentaires
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