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Critique d'album

The Fray


The Fray


(27/03/2009 - Epic - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Syndicate / 2- Absolute / 3- You found me / 4- Say when / 5- Never say never / 6- Where the Story ends / 7- Enough for now / 8- Ungodly Hour / 9- We build then we break / 10- Happiness
Note de 2/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"The Fray, ou musique bof-bof de séries américaines."
Laura, le 26/02/2010
( mots)

En 2007, The Fray, formation de Denver, sort un premier album, How to save a Life, et, parait-il, conquiert le coeur de milliers d'auditeurs. Le coeur, le coeur uniquement, entendons-nous bien. Pas les tripes. On se souviendra du single "How to save a Life", qui nous apprenait en quelques leçons à sauver du suicide au chocolat notre meilleur ami sans le brusquer. Pas sûr que ces bonnes paroles marchent à 100% avec un patient en phase terminale, mais passons. Le clip, lui aussi, était des plus émouvants : Isaac Slade, son grand piano noir et sa bande, sur un fond blanc des plus purs, énonçant les préceptes de la gentillesse en lançant des regards suppliants à la caméra tandis que divers figurants pleurent ou implorent le ciel (ou le plafond du plateau de tournage). Que d'émotions. En 2009, The Fray remet le couvert. Bonne occasion alors de se pencher sur le petit phénomène.

Le problème de The Fray, qui se détache à la première écoute de l'album éponyme, pourrait se résumer en quelques mots simples : trop gentil. Définitivement. Un piano à la Keane, une belle voix, des coeurs, une pop légèrement rock aux accents de pavillons rutilants bien alignés, voilà le concept. Concept qui convient très bien aux séries américaines qui usent et abusent des bons services de The Fray : il est vrai que voir une pauvre interne se bourrer la gueule à la binouse après le travail sur "How to save a Life" passe sans problème, tout comme observer un méchant médecin bien connu réaliser qu'il est très vilain, sur des plans en fondus tandis qu'Isaac hausse la voix. Dans la vraie vie, les gentilles chansons de The Fray nous accompagnent effectivement sans problème l'espace d'une heure ou deux dans un moment de déprime légère ou d'amour naissant ; mieux qu'un cachet d'anxiolytique avant d'aller dormir, des titres comme "You found me" nous redonnent une combativité pendant quelques instants.

Mais tout ça est vite lassant, et pour peu qu'on aime les choses un peu plus sérieuses (entendez par là "rock'n'roll"), on s'ennuiera pire que sévère sur cet album. Hormis des rythmes simples et peu recherchés, c'est également les thèmes évoqués dans les paroles qui pourront irriter. Reviennent souvent des beaux vers du genre : "Tu m'as sauvé la vie, ouf", "Ne me laisse pas partir steuplais" ou encore "Je suis pas loin derrière toi, je te rattrape en cas de problème, t'inquiète" (ceux-ci étant bien sûrs légèrement désenrobés afin d'éviter toute nausée aux anti-mièvrerie). Le tout déclamé par la magnifique et très sérieuse voix d'Isaac, accompagnée par un piano sans surprise, formaté pour l'émotion. Alors que chez Keane, on prend plaisir à ces envolées lyriques plus travaillées, chez The Fray, ça manque bien d'un peu de poivre. La recette du bon pop/rock piano est suivie à la lettre, et la bonne soupe est aromatisée à la sauce "garde espoir" et "ton prochain est un bon citoyen". Il y a de quoi soupirer.

Certes, la soupe, c'est parfois bon pour digérer, quand on a ingurgité trop de rock déchainé pendant le week-end, et des pistes comme "Enough for now" (délicieuse montée de voix du chanteur pendant le refrain) ou le single "You found me" sont plutôt réussies et agréables à écouter. On peut aussi prendre en compte la chanson (sans doute) la plus "hard" de l'album, "We build then we break" (très beau proverbe, au passage), mais c'est trop peu, et le ton tragique de la mélodie agace rapidement. Tout ça ne remplit pas le ventre, et on crie famine une demi-heure plus tard.

The Fray est certainement un groupe on ne peut plus sincère, dans ses propos comme dans sa musique, mais cela prend la forme de quelque chose proche du sympathique si l'on est optimiste, et du chiant à mourir si on est plutôt fan des guitares allumées de Them Crooked Vultures par exemple. Peut-être que l'adolescente pré-pubère y trouvera du plaisir, la veille de la fête de son collège, en regardant les étoiles derrière sa véranda. Quoiqu'il en soit, on ne peut pas s'empêcher de se croire dans une série américaine, à la différence que notre médecin traitant n'a pas de canne, et qu'on ne rencontre pas l'amour tous les samedis, comme dans les films. Et on vit très bien sans ça.

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