Yeah Yeah Yeahs
Fever To Tell
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1- Rich / 2- Date with the night / 3- Man / 4- Tick / 5- Black tongue / 6- Pin / 7- Cold light / 8- No no no / 9- Maps / 10- Y control / 11- Modern romance / 12- Yeah! New york
En 2003, Fever To Tell devient le premier album du groupe Yeah Yeah Yeahs. Et la fièvre annoncée se personnifie dans l'exentricité de sa chanteuse : Karen O. Qualifié de groupe Art-Punk, il est vrai que le trio New-Yorkais manipule habilement les écarts entre un rock intense, énervé et des expériences sonores oscillant entre musique électronique et pop. Face à ce curieux mélange des genres, il est vrai que Fever To Tell a emballé les critiques à sa sortie. Mais à l'image de la musique qu'il véhicule, l'album se sera finalement rapidement consumé de lui-même face à ses auditeurs. Car aujourd'hui, peu de personnes peuvent se targuer de l'avoir conservé dans leur playlist. Les raisons ? En 2003, Fever To Tell a fait son apparition dans les bacs entre Strokes et White Stripes, ce qui explique l'engouement déjà établi pour ce revival de rock nerveux et incisif. Mais au delà de l'aspect temporel, les Yeah Yeah Yeahs, malgré leur charisme et leur talent incontestable ne parviennent pas à créer d'albums réellement cohérents de bout en bout. Ce sont des morceaux vifs qui ne possèdent pas d'attaches entre eux dans l'articulation de ce qui fait une oeuvre. Et la preuve a continué d'en être sur leur deux albums suivants : Show Your Bones (2005) et It's Blitz (2009). Tous deux manquant encore de caractère sur la durée malgré le virage électro (hélas manqué) du second. Même si Fever To Tell est un très bon album, peut-être n'a t-il pas mérité toutes ses éloges à sa sortie, peut-être que les Yeah Yeah Yeahs, bien qu'extraordinaires sur scène, souffrent de clostrophobie en studio. Pourtant, la toute récente échappée de Karen O sur l'album Were The Wild Things Are (B.O. du film Max et les Maximonstres) a montré son immense potentiel à s'approcher d'autres horizons tout en gardant cette même intensité dans la voix.
Encore un groupe new-yorkais, et ouais, mais cette fois-ci il s'agit d'un rock beaucoup plus déjanté que Interpol ou The Strokes , se rapprochant plus de la rage de Jon Spencer Blues Explosion. Fever To Tell est le premier album du groupe après plusieurs singles et lives (notamment en première partie de The White Stripes et de The Strokes ). C'est du punk-rock dansant, la voix de la chanteuse est excellente, une sorte de voix nasillarde, on sent qu'elle est complètement barjot, et les quelques lives déjà mythiques qu'ils ont pu faire l'ont prouvé ... c'est une folle !!! en tout cas, ça peut être une future icône féminine rock, elle en a le charisme. Bon par contre, j'ai pas réussi à comprendre la plupart des paroles mais l'essentiel n'est pas là, et on se doute que les paroles sont autant barrées que la zic . Voila l'album s'écoute sans longueur, on passe de titre en titre sans problème et on est même un peu déçu par la courte durée de l'album (37 mins). Quelques titres ressortent de cet album comme l'excellent "Date With The Night" ou bien "Black Tongue" et son refrain entraînant : Boy you just a stupid bitch and girl you just a no good dick.............. D'autres titres sont beaucoup moins délirants, surtout à la fin de l'album, des morceaux très fort techniquement comme "Maps" ou "Y Control" et notamment le dernier titre de l'album: "Modern Romance", un titre de plus de 7 mins très calme et mélancolique. Donc voilà, tout ça pour vous dire que cet album est indispensable pour tout fan de rock qui se respecte, un album qu'on ne se lasse pas d'écouter. D'ailleurs, Matthew Bellamy, le leader de Muse, en fait son groupe préféré du moment (oui ok chacun ses références, mais quand même ! Matthew Bellamy !!!)