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Chronique Livre

Moi Elton John


"Ce qu’il y a de génial avec le Rock’n’Roll, c’est qu’un type comme moi peut être une star."
Maxime L, le 29/08/2023
( mots)

Voilà ce que dit la quatrième de couverture de l’autobiographie d’Elton John, sobrement intitulée “Moi, Elton John”. Une phrase qui accompagne une fantastique photo, prise en 1975, qui immortalise l’artiste, hilare, recroquevillé sur son piano devant une immense foule en délire, au Dodger Stadium en Californie.

“Moi, Elton John”, c’est effectivement l’histoire d’un garçon, que rien ne prédestinait à devenir l’énorme rock star qui allait mettre l’Angleterre mais d’abord les Etats-Unis à ses pieds, autant par ses chansons iconiques que par ses gigantesques concerts. Et si l’on a un peu oublié, avec le temps, l’impact de Reginald Dwight sur la musique rock, les 416 pages présentes nous rappellent à quel point il n’a finalement pas beaucoup d’égal dans la musique pop.

Mais il n’est pas seulement question de musique dans cette autobiographie. C’est d’ailleurs le principal reproche qu’on pourrait faire au livre : l’absence de détails quant à la création artistique en elle-même. Un constat souvent inhérent à ce type d’ouvrage, comme c’était le cas pour une autre biographie présentée sur le site, celle de Dave Grohl.

Si nous avions trouvé le livre du leader des Foo Fighters éminemment drôle, alors les superlatifs risquent de nous manquer ici. C’est bien simple, les anedcotes sont toutes plus dingues les unes des autres, et sont racontées avec un détachement et un second degré so british absolument délicieux. Des punchlines parfaites toutes les deux pages. Un humour auquel il ajoute une auto-dérision certaine, que ce soit sur ses années de cocaïnomane, ou sur sa propension à dilapider son argent.

" Woodside était une bâtisse pseudo-georgienne mais j’ai choisi de renoncer au style Régence ou palladien au profit de celui connu dans le milieu des architectes d’intérieur sous le nom de Pop Star camée des Années 70 Qui Ne Se Sent Vraiment Plus Pisser".

Elton John ne s’épargne pas, mais n’épargne pas ses pairs non plus ; ce qui, avouons le, est un peu ce qu’on recherche parfois dans ce genre d’exercice. D’un prix Nobel “incapable de dire combien de syllabes un mot comportait ou avec quoi il rimait” aux caprices de Tina Turner (avec qui une tournée était envisagée), on se délecte des histoires rocambolesques (et un peu ridicules parfois) du music-business. Et encore, ça n’est rien comparé au combat de coqs entre Richard Gere et Sylvester Stallone lors d’une soirée chez Elton John, entre George Michael et Lady Di.

Mais “Moi, Elton John” n’est heureusement pas juste une compilation de futilités entre stars et têtes couronnées. De nombreux chapitres s’arrêtent sur les différentes addictions de l’artiste, sexe, drogue, alcool, mais aussi …addiction aux réunions d’addict-anonymes, et une grande place est laissée à la découverte de son homosexualité, et surtout la façon dont elle a été perçue, par ses proches, mais aussi au sein d’une décennie marquée par l’explosion du Sida.

On se souvient “facilement” du Elton John proche de Lady Di et de sa relecture de “Candle in The Wind”*, mais il convient aussi de saluer son aide et son soutien envers les malades du sida, via sa fondation, qui aura dégagé, au gré des évènements, plus de 450 millions de dollars. On oublie aussi un peu le courage dont il a fait preuve pour défendre la communauté homosexuelle, en Russie notamment.

C’est aussi là la grosse qualité du livre : savoir alterner vrais sujets de fond, et histoires plus “légères”, comme lorsqu’il retombe sur un de ses journaux personnels du début des années 70 :

"Lever. Fait un brin de ménage. Regardé du foot à la télé. Écrit “Candle In The Wind”. Allé à Londres. Acheté une Rolls-Royce. Reçu Ringo Starr à dîner".

C’est l’occasion de rappeler le rythme effréné qu’avait Elton John (et Bernie Taupin dont il est évidemment beaucoup question aussi) durant les seventies. Une productivité qui ferait passer King Lizzard pour les Daft Punk : 12 albums entre 1970 et 1979, et qu’il importe de (ré)écouter pour se rendre compte du génie d’Elton John. 

 

*la sortie du single a engendré 38 millions de livres de recettes, dont la plupart ont servi lors de procès consistant à contrôler le “droit à l’image de Diana contre des profiteurs qui faisaient du merchandising sur son dos”. Elton John a ensuite refusé que la version de Candle In The Wind paraisse sur ses divers compilations.


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