Riff Story
Editeur : Camion Blanc
Date de sortie : décembre 2010
Langue : Français
Divisé en deux parties, le livre commence par réaliser un rapide tour d’horizon des différents styles musicaux pouvant être englobés dans cette case. Du hard-rock au heavy-metal donc. Mais en passant par le Thrash, le Hair Metal, le Doom, le Stoner, et autre Black Metal. Près de quarante ans d’évolution se voient ici énumérées et explicités en guise d’introduction. Pile-poil de quoi préparer le terrain au véritable cœur de cet ouvrage. Car tout bilan qui se respecte ne serait finalement pas grand chose sans du concret. Sans quelque chose à se glisser derrière les tympans. Et ici, c’est d’une liste de cent disques dont on parle et qui se retrouvent chroniqués au fil des pages. Une centaine de disques choisis par le biais d’un sondage orchestré par Destination Rock, webzine où œuvrent les trois auteurs. De quoi parcourir ces années avec en guise de bande son une discothèque idéale allant d’Are You Experienced? du Jimi Hendrix Experience (1967) à The Way Of All Flesh de Gojira (2008). Tout un programme !
Mais ne tournons pas autour du pot. Si vous êtes déjà sensibles aux déferlantes de décibels en tous genres, ce qui sous-entend que vos connaissances en matière heavy-métallique se situent au dessus de la moyenne, ce Riff Story ne vous apportera rien. Ou du moins pas grand chose. En même temps, le but de l’ouvrage n’est pas de vous transformer en érudit du style mais plutôt de vous prendre par la main et de vous montrer à travers le trou de la serrure tout ce que vous pourriez découvrir en franchissant le cap. Il est évident que retracer quarante années d’évolution du riff en quarante pages ne vous transformera jamais en Maitre Capello du metal. Mais si vous en êtes à vos premiers rugissements d’ampli, les bases sont là et vous ne vous sentirez pas perdu. Libre à vous de poursuivre l’exploration ou de rester bien en sécurité avec votre soupe actuelle. Le seul regret finalement pourrait se situer au niveau des chroniques en elles-mêmes. Ou plutôt du parti pris de leurs auteurs. Celui de se concentrer avant tout sur l’aspect musical en survolant un peu l’aspect historique de certaines œuvres. Il est en effet dommage que le novice ne puisse pas vraiment se rendre compte qu’au-delà des morceaux se cache un monde passionnant rempli de faits d’armes et d’anecdotes qui n’aspirent qu’à être découverts. Qu’il n’y a juste qu’à gratter un peu. Certes, on pourrait toujours nous répondre que seule la musique compte, mais cela serait oublier que le metal, plus que tout autre style, s’est construit dans la douleur. Ou, comme dirait un autre auteur, dans le bruit, la fureur et les larmes.