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Compte-rendu de concert

Christine and the Queens


Date : 02/12/2011
Salle : Le Papier timbré (Rennes)
Première partie : Owlle
Laura, le 12/12/2011
( mots)

Alors que certains sont en train de se trémousser et de suer dans de grandes salles rennaises (l'Ubu, Le Liberté...), pour le célèbre festival breton des Transmusicales, d'autres préfèrent rester en ville à boire une bière. C'est pour eux que les Bars en Trans ont été créés : pouvoir savourer un bon petit concert en sirotant un verre, c'est le pied, mais le faire pendant trois jours, c'est encore mieux.

C'est dans l'agréable bar-librairie le Papier Timbré que votre rédactrice a choisi de s'échouer. Situé en bas de la place Sainte Anne, repère de toutes les crêperies, le bar possède une scène dans l'arrière-salle, confinée entre une bibliothèque et des toilettes.

 

Le concert est programmé pour 18h, mais ce n'est qu'un peu avant 20h que les bénévoles des Bars en Trans commencent à faire gigoter leurs tours de cous accrédités en apportant les dernières retouches à la scène. La salle est petite, mais elle est pleine.

 

Une blonde en costume sur talons compensés s'avance et monte sur scène. Elle porte un serre-tête orné de bois ("Je suis un renne à Rennes" expliquera-t-elle plus tard). Il s'agit de Christine and the Queens, artiste solo avec son ordinateur. "Je joue le rôle de cinq personnes" précise l'artiste, faisant se lever plusieurs sourcils, avant d'entamer "Drifter", un titre électro/pop coloré des plus agréables. Mais si le public est scotché à la jeune femme, ce n'est pas uniquement dû à la musique. Tantôt les bras gracieusement en l'air, tantôt pliée et grimaçante, la chanteuse exécute comme une sorte de danse mi-shamanique mi-virile et gratifie le public d'un regard sévère et d'une moue sérieuse. Et c'est comme ça pendant tout le concert. Entre deux chansons, elle revet le rôle d'un personnage anglophone et complètement décallé. "Be freaky !" (soyez bizarre) clâme-t-elle dans la chanson du même nom. 

Côté musique, l'accompagnement électro délivré par l'ordinateur est profond, planant et prenant. La voix est magnifique. Les compositions, gracieuses et réussies, ont quelque chose de Florence and the Machine, et justifient parfaitement l'attitude freaky de "Christine", donnant au concert une ambiance fantasmagorique. A noter également, une élégante et touchante reprise de "Who is it" de Michael Jackson et une chanson aux paroles insolentes : "Je sens pas très bon, ouais, mais j'suis belle". Il y a quelque chose de théâtral et de baroque dans tout ça. Le public est totalement conquis.

 

La deuxième à entrer en scène pour compléter cette soirée féminine est la belle France, alias Owlle, grande femme aux cheveux rouges et à la voix douce et profonde. On avait pu la découvrir en première partie de The Do à l'Etage de Rennes, et on la retrouve sur cette toute petite scène, accompagnée de son batteur et de son mystérieux petit instrument produisant des ondulations électroniques un peu spatiales. On s'échappe un peu de la pop freaky de Christine pour partir vers des sonorités plus bruyantes et sombres. Les ambiances électro sont délicieuses et construites à la perfection, pour une efficacité qui ne lasse jamais. L'impressionnante voix de France s'y pose avec la douceur et la brutalité qu'il faut. Tout est parfait, et le surprenant talent de la française emplit toute la pièce. Il y a une certaine maîtrise de la composition électro qui laisse bouche bée. On a qu'une envie, supplier la jeune femme à frange de sortir son maxi au plus vite, et surtout, de nous en garder un exemplaire.

 

Les Bars en Trans, on y va pour la bière ou pour la musique, mais l'important est d'y aller. Ce soir là au Papier Timbré, la fournée fut particulièrement savoureuse, et on a l'intime conviction qu'un jour, on retrouvera les deux femmes sur les plus hautes scènes des Transmusicales.  

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