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Binic Folks Blues Festival 2012


Marc, le 17/08/2012

Samedi 4 Août


17h. Cette deuxième journée débute sur la grande scène avec la prestation d'un jeune groupe local, originaire de Saint-Brieuc, The 1969 Club. Il est emmené par une chanteuse-bassiste emplie d'énergie. Entre un punk policé et un rock louchant vers le stoner avec de puissants riffs qui font du bien leur set n'est pas inoubliable mais juste assez musclé pour remettre à niveau mes esgourdes. A La Cloche, un one-man-band à la voix éraillée n'économise pas son souffle en alliant le chant, son harmonica, ses deux fûts et un jeu de guitare bien bluesy-folk qui puise son essence dans le delta du Mississipi. Il a tous les airs d'être un vrai mec de là-bas en reprenant, entre autres, Sonny Boy Williamson. L'artifice fait son effet et je mets un certain temps à me rendre compte que ce Dirty Deep est alsacien...


Je ne l'ai pas précisé jusqu'ici mais certains groupes ou artistes se produisent lors de chaque soirée en changeant de scène et d'horaire. C'est le cas de Burn In Hell que je retrouve à Pommelec. C'est samedi, toutes les générations sont de sortie et les Australiens réussissent à faire monter l'ambiance sans l'ombre d'un souci. C'est certainement le groupe qui aura rassemblé le plus de spectateurs lors de ses trois concerts. Un constat qui ne trompe pas. Pendant ce temps là, un autre one-man-band s'est installé. Bloodshot Bill est une baraque canadienne au total look rockabilly. La musique va naturellement de pair mais son instrument principal reste sa voix. Il s'amuse à en jouer en changeant de ton toutes les cinq secondes, façon Tex Avery. Elle a vite le don de m'agacer même si je reconnais que ce lointain cousin a un certain talent.

Harold Martinez a de quoi me mettre en émoi avec un folk rock qui rappelle par certains moments les 16 Horsepower. D'une voix chevrotante et touchante ses incantations mélancoliques sont parfaitement mises en relief par la batterie de Fabien Tolosa. Les sons qu'il sort de ses fûts claquent précisément et font mon bonheur. Je ressens cependant une trop grande retenue dans le jeu de guitare de Harold Martinez pour que ce duo nîmois me ravisse totalement. Ce n'est pas ce que j'attends de Magnetix. Le couple bordelais est déjà venu l'année dernière et est (re)connu pour son garage punk survitaminé. Je ne demande donc qu'à prendre une grosse dose de leur drogue électrique. Le fait est que le rugissant Looch Vibrato se révèle être un roi de la pédale. Pas de méprise dans mes propos, je parle ici de sa virtuosité à aligner et conjuguer de multiples effets lors d'un même morceau. Sa guitare fuzz(e) dans tous les sens et Aggy Sonora rythme la cadence sans relâche. Le public est en transe, bien qu'intense elle sera de courte durée. Tant pis, j'ai encore oublié l'espace d'une demi-heure que c'était gratuit.


J'ai juste le temps d'apprécier et d'avaler deux morceaux des Rennais de Head On qui me font un peu penser à The Jim Jones Revue avant que Kid Congo et ses Pink Monkey Birds entrent en scène. Le cofondateur du Gun Club et l'ancien guitariste des Cramps arrive coiffé d'une casquette digne de l'équipée sauvage. Sous ses faux airs de rebelle il a le verbe et le sourire faciles. On ressent rapidement l'énorme vécu du bonhomme. Pour ce qui est de la musique, le quatuor nous la joue pro, bien carré, voire un peu trop. Le punk garage est parfois pimenté par une sauce mexicana mais il faut attendre "Sex Beat" du Gun Club pour que l'ambiance monte d'un ton et la superbe instrumentale "Black Santa" pour que le groupe me démontre toute l'étendue de ses possibilités. Mais le soufflé retombe rapidement et si la voix doucereusement grave du Kid est agréable, il parle plus qu'il ne chante réellement... Le public, tout aussi nombreux mais beaucoup moins agité que pour Ty Segall, en redemande et le rappel est exaucé. C'est tout de même avec une légende du rock'n'roll que se termine cette soirée.
En savoir plus sur Ty Segall Band,
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