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Festival de Dour 2008


Lee, le 11/08/2008

Samedi 19 juillet 2008

Syd Matters


Jonathan Morali mène, depuis 2002, le groupe de pop-folk Syd Matters. Il était au rendez-vous de ce vingtième anniversaire, faisant le bonheur des français, venus en nombre, comme chaque année. Malgré le soleil du début d'après-midi, qui perçait les nuages belges, le chapiteau de la Petite Maison dans la Prairie a obscurci artistes et spectateurs pour mieux apprécier les mélodies mélancoliques enlacées par le groupe. La délicate alliance des guitares acoustiques et des machines électroniques a parfaitement fonctionné, en empêchant la foule de quitter la scène des yeux comme absorbée par un théâtre mélodramatique. Jonathan Morali a su tirer les bénéfices de ces «jours fantômes» qu'il passa dans son appartement. Pourvu qu'il garde le bon chemin sur la route...

F.L.A.M.E. « Flexa Lyndo Altered Magic Ensemble »


Au départ, cette création nous inspirait de bonnes intentions, car elle consistait à reprendre des chansons cultes qui ont changé le visage du rock indépendant. Cependant, le rêve a vite tourné au cauchemar lorsque le groupe, (composé d'un chanteur, d'une dizaine de choeurs, d'instruments à vents ainsi que de machines synthétisées), a littéralement détruit des références du milieu alternatif. Ainsi, le percutant "Dirty Boots" de Sonic Youth, l'énorme "You Made Me Realise" de My Bloody Valentine, ou encore un titre de Kraftwerk, ont été saccagés par cette bande de musiciens complètement dépassés par les évènements. Un concert sans aucun intérêt !

Zu Vs Dälek


Après avoir partagé, l'année précédente, la scène avec The Young Gods, le monstrueux hip-hop indus de Dälek était de retour, cette fois accompagné de Zu, une formation italienne de jazz avant-garde expérimentale. Ainsi, pendant un peu moins d'une heure, les cinq musiciens, soit MC Dälek (voix, machines) et Oktopus (machines) pour Dälek, avec Luca Mai (saxophone baryton), Massimo Pupillo (basse) et Jacopo Battaglia (batterie) pour Zu, nous ont offert un voyage transcendental, expérimentant des sonorités étranges et inconnues des oreilles non averties. Le show a envahi les spectateurs par ses beats agressifs, ses lourdes non-mélodies insensées ainsi que par son volume fleurtant le seuil de décibels autorisés. Sans aucun doute, le meilleur concert de ce week-end !

Meat Puppets


Ayant influencé quelques groupes majeurs de la scène alternative new-yorkaise des années 80, dont Nirvana, entre autres, Meat Puppets s'avança en terrain presque conquis, sur la Plaine de la Machine à Feu. Réunis il y a deux ans, les frères Kirkwood et le batteur Ted Marcus ont chevauché la Red Frequency Stage, tels des cow-boys punk sortis du fin fond de la ruralité américaine. Pas mal de personnes se sont levées pour danser sur le son du groupe, mais beaucoup se sont allongées sur l'herbe bien verte de cet espace très reposant. Il faut dire que l'ambiance était du côté de la détente, ce samedi, si bien qu'il était difficile de se concentrer sur les artistes qui jouaient et qui n'entendaient pas leurs notes se perdre dans les bourrasques de vents de l'été belge. Il y avait tout de même Meat Puppets à Dour.

The Incredible Punish Yourself Pictures Show


Que pouvait-on bien attendre de Punish Yourself en 2008 ? A part, bien sûr, réussir le coup du chapeau, le hat-trick, en participant pour la troisième fois consécutive à cet évènement annuel, les toulousains n'avaient pas de quoi faire les fiers, surtout qu'ils prenaient l'habitude d'exécuter des sets psycho-metal, pour le moins pompeux, juste bons à attirer des adolescents en manque de sensations fortes. Comme pour nous faire taire, le groupe à créer un concert spécial pour le vingtième anniversaire de Dour. Par exemple, les corps des artistes, enduits de peinture fluorescentes, n'étaient plus le seul artifice visuel du show, car des projections vidéos ainsi que des performances graphiques, par les dessinateurs du live des Béruriers Noirs : l'Opéra des Loups, venaient compléter l'effet scénique. Et puis, une troupe de danseurs se mouvaient à l'unisson des rythmes entraînants et jouaient, parfois avec du feu, ou avec une meuleuse qui crachait son électricité par-dessus les riffs de "Gimme Cocaine". Côté musique justement, Punish Yourself a surpris «son» public, notamment en interprètant deux chansons instrumentales de Cult Movie, leur dernier album plus expérimental. Et les chansons comme "Sexy", "Gay Boys In Bondage" ou "Suck My TV" furent légèrement retravaillées afin de sonner plus post-punk que metal. Sans oublier le saxophone additionnel... Vx 69, avec ses six côtes cassées (trophé du Hellfest), ne donnait l'impression de souffrir d'aucune faiblesse, et le final au canon à neige sur fond de solo psychédélique achevait en beauté ce show incrédible. Prenant un minimum ses fans à contre-pieds, Punish Yourself a (enfin) trouvé un son qui correspond mieux à ses influences.

Woven Hand


Avant le split de 16 Horsepower, David Eugene Edwards avait déjà anticipé une émancipation grâce au projet Woven Hand, qu'il fonda en 2002. L'américain, natif du Colorado, était accompagné de son groupe récemment formé, composé, entre autres, de Pascal Humbert à la basse. Après le voyage dans l'Arizona avec Meat Puppets, les festivaliers décollèrent pour Denver où Woven Hand s'attacha également le besoin de jouer une musique profondemment ancrée dans la tradition américaine. La country moderne du groupe faisait apparaître de lumineuses étoiles dans le ciel noir de Dour qui présageaient un temps magnifique pour le lendemain... Avec toujours autant de vent !
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