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Interview : Balthazar


Emilie, le 31/05/2012
Voir un groupe belge marquer une scène française n'est plus chose rare, mais est toujours chose précieuse. Quand on les a, il faut les garder. Balthazar proposent un album des plus agréables, et des concerts visiblement à la hauteur de leur univers. Leur premier concert au Printemps de Bourges en ce mois d'avril 2012 semble avoir ravi plus d'un festivalier. Après un petit retard et un chevauchement de rendez-vous, je me retrouve à côté d'un journaliste radio, et nous sommes faces à Jinte, l'un des chanteurs, et Patricia la violoniste. Questions croisées, français mâché, réponses données. L'entretien avec deux des Balthazar était à l'image de leur image.


Albumrock : J'ai vu que l'on vous comparait pas mal à Phenix ou Gorillaz, personnellement je retrouve du Franz Ferdinand ou du Arctic Monkeys. Ces comparaisons vous correspondent ?

Patricia : On est flattés, mais ce sont pas vraiment nos influences. Disons qu'on n'a pas grandit avec ces groupes
Jinte : Quoique Phenix et Gorillaz on peut dire qu'on a grandit avec, mais pas les deux autres … On veut faire des la musique crédible comme les songwriter des années 60 mais on aime les productions modernes comme ces groupes.


Il y a beaucoup de violon et de synthé dans ce que vous faites, chose qu'on ne retrouve pas forcément dans les groupes pop-rock d'aujourd'hui.

Patricia : En fait on réfléchit souvent en fonction de la chanson et puis on regarde quel instrument remplit le rôle le mieux possible. Ca se fait pas dans l'idée ''tiens toi comme tu fais du violon il faut qu'on en mette dans la chanson'', c'est plutôt l'inverse. Pour les synthés c'est la même histoire. On cherche un son qui va bien pour la chanson et voilà
Jinte : En répétition on préfère faire quelque chose de ''vite'' plutôt que chargé d'instruments. Quand on a la batterie et la basse qui sont importantes. C'est un peu les fondations, quand ça c'est bien, on peut construire un morceau dessus.


Pourquoi ce titre d'album, Applause ?

Jinte : C'est marrant tous les gens pensent que c'est ''applause'' pour nous mêmes


Non pas forcément !

Jinte : En fait on revient à l'idée qu'on a fait un album assez vide et subtile, et je trouve que ''applause'' c'est à l'opposé de ça, c'est un peu ironique. C'est un peu contradictoire en fait, et c'est un peu étrange, on se demande ce que c'est ''applause''. C'est comme un retour, mais c'est quoi un retour ? (rires)


J'ai lu que le groupe était né d'une rivalité au départ ? Entre toi Jinte, et Marteen ?

Jinte : Oui avec Marteen, il ne sait pas parler français c'est pour ça qu'il n'est pas là. On devait avoir 15 ans, on était dans les rues pour se faire un peu d'argent de poche comme pas mal de jeunes
Patricia : On avait la malchance, enfin après coup la chance, de jouer dans la même rue. Au début c'était pas très chouette (rires)
Jinte : C'était très dur et on trouvait ça mieux de jouer ensemble.


C'est marrant j'ai l'impression que tous les groupes belges d'aujourd'hui sont nés dans les bars !

Jinte : C'est peut être que les gens sont un peu saouls (rires) du coup on parle à l'un à l'autre. Sinon les belges sont très introvertis. Enfin nous en Flandre, peut être pas les autres belges.


Et c'est pareil en concert, les belges sont calmes

Patricia : Ah oui oui !
Jinte : Oui c'est très difficile même. Nous avons joué une semaine en France, dont Caen où on y est allés avec tous nos amis, nos parents etc
Patricia : Et t'es ''wahou !'' (rires) Ca faisait bizarre d'avoir une ambiance comme ça
Jinte : C'est très agréable ici, les gens sont honnêtes, c'est facile de savoir si vous aimez ou si vous n'aimez pas, c'est facile pour nous (rires)
Patricia : C'est vrai que l'on a fait quelques concerts en petits comités souvent mais c'était vraiment bien !


Quelques questions des camarades de box interview ..


(Radio) : On vous compare beaucoup au groupe Deus, ça vous convient ?

Jinte : Ah oui, Deus sont nos grands frères, nous avons fait leurs premières parties c'était très chouette. Ils étaient un peu nos super héros quand nous étions jeunes
Patricia : c'est un compliment c'est sûr

(Radio) : Le Printemps de Bourges c'est une première pour vous, vous connaissiez le festival ?

Patricia : Non on ne connaissait pas mais on nous a quand même dit que c'était un très très chouette festival, avec beaucoup de gens. On a pas eu encore trop le temps de le découvrir, en plus ce soir il y a moins de concerts (ndlr : Balthazar jouait le premier soir), mais bon, on aura quand même l'occasion d'aller s'y promener oui.

(Radio) : Vous commencez à tourner pas mal en France ?

Patricia : Oui ça commence tout doucement, là c'est la première tournée qu'on fait en France disons ''tout seuls'', et pour le moment c'était vraiment super chouette. Le public français est vraiment enthousiaste, si on pouvait prolonger on le ferait.
Jinte : Ca a été étonnant pour nous qu'il y ait des singles qui tournent. Il y a une chanson, qui n'était pas single en Belgique, ''Morning'' qui l'est devenue en France
Patricia : Oui on a été étonné en entendant ça. Du coup on va la rajouter dans notre set list ! Parce qu'elle n'était pas prévue au départ, on ne la jouait pas tellement. C'est fou comme ça varie de pays à pays.



Merci à Jinte pour ses efforts en français, et à Patricia pour son français.

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