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Les Eurockéennes 2007


Moon, le 25/06/2007

Dimanche 1er juillet

Stuck In The Sound


15h20. Petit groupe franchouillard qui monte, Stuck In The Sound se voit confier la lourde tâche d’ouvrir les hostilités du côté de la plage en cette dernière journée de festival. Profitant d’une programmation peu fournie en ce début d’après-midi, le groupe emballe rapidement l’assistance avec son pop-rock énervé et maîtrisé.

N’hésitant pas à interpeller son monde du fond de sa capuche, José Reis Fontao et sa voix haute perchée se voit répondre par un public bon enfant jouant le jeu jusqu’au bout. Et, même si visiblement un peu impressionné par le monde s’accumulant sur le sable belfortain, le combo se charge néanmoins de confirmer les prédispositions étalées sur leurs différentes productions au cours d’une prestation rondement menée repoussant quelque peu les nuages se faisant de plus en plus menaçants. Seule certitude restant au final : Stuck In The Sound fait partie de ses groupes que l’on risque de recroiser très vite.

Bikini Machine


16h10. Sympathique, rappelant souvent feu les Little Rabbits (actuel backing-band de Katerine), la pop electro sixties de Bikini Machine est forcément entraînante. En français comme en anglais, le groupe s’en sort très bien face au public exigent du Chapiteau (une capacité théorique de 15 000 personnes tout de même). Idéal pour se mettre tranquillement en jambes pour la journée.

Hatebreed


17h. Hatebreed. Tous les excités de la presqu’île du Malsaucy attendaient ça de pied ferme. Pouvoir, l’espace d’une petite heure, se frictionner les épaules dans une moiteur toute fraternelle. Et dans une programmation se voulant toujours plus éclectique, Hatebreed tâche de donner aux Eurockéennes sa première violente décharge d’électricité (le coup de grâce, pour les amateurs de Hardcore, venant un peu plus tard dans la soirée avec Sick Of It All).

Alternant estocades brèves et titres un peu plus travaillés, le groupe issu de la scène underground US réussi sans trop de problème à tenir en haleine un parterre de furieux malheureusement trop peu nombreux pour occuper entièrement la fosse leur étant destinée... Qu’importe ! Armé d’une escouade sonore digne de passer la grande scène au bulldozer, le combo semble partager un bon moment avec un public bouillonnant, histoire de fêter dignement les 31 ans de Chris Beattie (basse).

Une prestation maîtrisée du début à la fin qui, même si réservée aux amateurs, réussira quand même à convaincre les quelques curieux étant restés en retrait. Autant dire que, comme réveille auditif, on a rarement fait mieux !

The Good, The Bad & The Queen


18h55. Damon Albarn (Blur, Gorillaz), Simon Tong (The Verve, Gorillaz), Paul Simonon (The Clash), Tony Allen (Fela Kuti). Ventredieu, mais en voilà une affiche alléchante ! Voilà ce qu’on dû se dire les déçus du concert de The Good, The Bad & The Queen sur la Grande Scène. Déçus, parce The GBQ est tout sauf un super-groupe qui se la pète, démonstration de virtuosité à l’appui. C’est même quasiment un mini-groupe, tellement ses membres, tout talentueux qu’ils soient , s’effacent modestement derrière leur projet (Albarn expliquera d’ailleurs en conférence de presse que « The Good The Bad & The Queen » est le titre de l’album, pas du groupe. Celui-ci n’ayant pas de nom). En toile de fond : une cité anglaise grise, fantôme, comme vidée de ses habitants. Accompagnés d’un clavier et d’un quatuor de cordes, les quatre musiciens sont d’une classe absolue, d’un anachronisme délicieux. Si Damon Albarn navigue volontiers entre micro, guitare, piano, et bouteille de whysky, c’est l’excellent Paul Simonon qui retient toute l’attention. SImonon, LE bassiste du Clash, se tient devant le public, comme si de rien n’était. Fume clope sur clope. Joue de son instrument avec une décontraction absolue, esquissant une étrange chorégraphie, dessinant, avec Tony Allen, des rythmiques à vous donner des frissons dans le dos. En fait de frissons, tout le concert en fera courir dans les échines des spectateurs. L’album est joué dans son intégralité, plus un morceau hip-hop inédit avec un guest dont le nom m’échappe. On se balade comme dans un rêve dans un univers étrange, fragile, délicat et so british, avec comme seul point de repère le haut-de-forme d’Albarn, qu’on suit comme d’autres suivraient le lapin blanc. Magique.

Sick Of It All


20h : Avec Hatebreed, Sick Of It All donne à cette dernière journée une couleur très metal. Pas besoin d’être un fan de hardcore pour apprécier le rock épileptique et musculeux des New-Yorkais. Ici, pas de démonstration technique, d’effets de metalleux à deux balles : juste du punk rock joué très vite, très fort, qui oblige n’importe quel être normalement constitué à head-banger très vite. Délicieusement décalé dans le cadre très bucolique de la scène de la Plage. Une alternative fort intéressante aux Klaxons, qui crachaient les décibels quelques mètres plus haut.

Klaxons


20h : L’affaire Klaxons. Qu’est ce qu’il s’est passé ? Pourquoi, alors que ces mecs sortent un album sympathique, et ne sont a priori pas de mauvais bougres, pourquoi sur scène, le vaillant reporter d’Albumrock n’a-t-il pas accroché ? Peut-être, justement, parce que cela ressemblait trop à l’album, et manquait un peu de spontanéité ? En tout cas, le public des Eurocks a a-do-ré, envahissant le Chapiteau, débordant largement sur les alentours, sur la pointe des pieds pour espérer voir une miette du spectacle. Beaucoup ont regretté que les Klaxons n’aient pas été programmés sur la Grande Scène. Et dire qu’au départ, ils étaient prévu sur la Plage, au moins deux fois plus petite !

Tryo


21h10. Que dire de Tryo, si ce n’est que c’est probablement le groupe qui divise le plus les spectateurs ? D’un côté, les collégiens, lycéens, ou étudiants friands de madeleines proustiennes (ou de pétards), fans absolus, qui connaissent toutes les paroles. De l’autre, les rockers ou amoureux d’electro, forcément respectables, pour qui Tryo est probablement le groupe le plus risible du festival… ce qui ne les empêchent pas non plus de connaître toutes les paroles en secret. Et merde, avouons-le : le concert de Tryo, pour quiconque a eu quinze ans une fois dans sa vie, était quand même vachement sympathique. Même si la pluie, qui a joué au chat et à la souris toute la journée avec les festivaliers, a décidé à ce moment là de verser quelques gouttelettes, l’ambiance étant fondamentalement chaleureuse et bon esprit. Et puis, avec plus de dix ans de carrière derrière eux, les Tryo (en fait quatre… sans compter les cordes, les cuivres : un vrai orchestre) sont bien rôdés, et savent entraîner leur public... Oserais-je avouer que le fait qu’un des chanteurs, sous son cuir, avait un T-shirt à l’effigie d’Iggy Pop, n’est peut-être pas pour rien dans mon étonnante clémence vis-à-vis du groupe préféré des jongleurs et autres cracheurs de feu ?

Goose


22h50. Etonnant quatuor de quatre belges, en formation claviers-batterie, et guitares quand ils en ont envie, Goose connaît déjà bien les recettes pour tenir une scène. A la Loggia, leur rock teinté d’electro a mis le feu sans problème à des festivaliers pourtant un peu au bout du rouleau après trois jours de concerts. En d’autres termes : ça bastonnait grave. Goose, on y serait bien resté jusqu’au bout, mais Arcade Fire n’allait pas tarder à s’emparer de la Grande Scène voisine. A-t-on le droit de rater ça ?

Arcade Fire


23h30. Réponse à la question du paragraphe précédent : oui. Ou non, ça dépend. A vrai dire, ce n’est pas sur scène qu’un spectateur réfractaire à leur musique aura l’illumination. Toujours aussi taré, toujours aussi foutraque, le groupe canadien reste n’est pas foutu d’écrire une chanson pop correct. Ca tombe bien, ce n’est pas leur ambition. Et même si certain ont du mal, la joyeuse euphorie qui règne sur la scène comme dans le public fait plaisir à voir. Reste qu’Arcade Fire était sans doute LA grosse affiche de ce dimanche. Catapultés "groupe le plus important du début du XXIème siècle", les Canadiens ont une réputation à tenir, et vu la ferveur des fans, même pas refroidis par une pluie plus menaçante que jamais, elle a été tenue. Certains regrettaient juste que le concert de cloture de ses trois journées très rock’n’roll n’ait pas été assuré par un groupe qui fasse davantage l’unanimité.
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