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Critique d'album

Airbag


All Rights Removed


(04/10/2011 - Karisma Records - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- All rights Removed / 2- White Walls / 3- The Bridge / 4- Never Coming Home / 5- Light Them All Up / 6- Homesick
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Pink Floyd is not dead"
Nicolas, le 27/08/2012
( mots)

Le temps passe, Steven Wilson poursuit avec brio sa carrière solo et Porcupine Tree semble avoir été mis pour de bon entre parenthèses. Alors que le groupe clôturait il y a trois ans une série de quatre albums orientés metal prog, certaines voix s’élevaient timidement dans l’ombre pour regretter ce tournant plus costaud qui avait noyé dans l’oeuf les envolées progressives lyriques de la période The Sky Moves Sideways - Lightbulb Sun, soit un autre cheptel de quatre albums beaucoup doux, pop et floydiens. Or ce qu’il y a de bien dans le rock, c’est que lorsqu’un groupe s’arrête ou change de direction, il y en a toujours un autre qui surgit quelques années plus tard pour reprendre le flambeau abandonné. Réjouissez-vous donc, car avec Airbag, l’arbre à porc-épic vient de trouver l’un de ses meilleurs descendants. Et plus encore.

Ces norvégiens ne sont pas nés d’hier puisqu’ils se sont formés en 1994, mais leurs premiers enregistrements remontent seulement à 2004. C’est l’an passé qu’est sorti leur deuxième véritable album studio, All Rights Removed, qui nous occupe ici, un disque qui, non content de rendre un bel hommage aux vieux albums de Porcupine Tree, réalise surtout le miracle de ressusciter le Pink Floyd de la grande époque. En début d’année, lors de notre grand dossier consacré au Floyd, on s’étonnait que si peu de groupes ne soient parvenus à capturer l’essence du quatuor mythique, les effluves lancinantes de Wish You Were Here ou l’entêtement oppressant d’Animals. Steven Wilson y était arrivé, et avec la manière, avant d’explorer des horizons plus sombres et crimsoniens, mais Airbag franchit encore un pas plus décisif vers cette quête jusqu’ici vouée à l’échec. A l’écoute de "Homesick (I-III)", on se retrouve plongé en plein "Shine On You Crazy Diamond", le morceau y déroulant le même équilibre subtil entre rythmique indolente, nappes de synthétiseurs futuristes, boucles de basse hypnotisantes et soli de guitare gilmouriens. On pourrait évidemment hurler au plagiat, mais rappelons que le Floyd lui-même n’a pas été capable de recréer une telle alchimie passé le disque de l’usine animalière.

Malgré son fantastique artwork suicidaire, ne vous attendez pas à sombrer en pleine dépression mélancolique avec All Rights Removed. Ce disque est plutôt lumineux, tantôt planant et rêveur, tantôt laissant libre cour au chant pop de Asle Tostrup très inspiré par Steven Wilson tandis que les instruments rugissent gentiment en un progressif simple et très typé Porcupine Tree. Nombreux sont les groupes à avoir tenté de plagier l’arbre, soit de façon larvée (Riverside, avec une réussite incontestable), soit de façon beaucoup moins subtile (Abighail’s Ghost par exemple, et ça ne volait pas bien haut), mais rares sont ceux à avoir retrouvé le son et l’âme de ce groupe tout en imprimant une forte personnalité à l’ensemble. Si l’écoute des "White Walls" et autres "The Bridge" nous entraînent en terrain ultra-connu, on reste sidéré par la façon dont les norvégiens ont réussi à s’approprier les grands champions du prog floydien. Du très grand art qui nous replonge avec délices quelques 12 ans en arrière (Stupid Dream), voir beaucoup plus (Wish You Were Here - Meddle) : la Madeleine de Proust s’avère toujours aussi savoureuse à ingurgiter, a fortiori lorsqu’elle se trouve cuite par de nouveaux artisans. Airbag réalise donc un album brillant qui place le groupe comme l’une des valeurs montantes incontournables du progressif scandinave aux côtés de Gazpacho. Promis, pour le prochain album, on sera plus réactif.

 

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