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Critique d'album

Cortez


Phoebus


(26/01/2013 - Throatruiner/Basement Apes Industries/Lost Pilgrims/Get a Life R - Noise/hardcore - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Temps-mort / 2- Transhumance / 3- Au delà des flots / 4- Arrogants que nous sommes / 5- Un lendemain sans chaine... / 6- L'autre estime / 7- Sulfure / 8- Nos souvenirs errants / 9- Idylle / 10- Borrelia
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"L'une des déflagrations qui marquera l'année!"
Didier, le 14/05/2013
( mots)

Huit ans! C'est le temps qu'il aura fallu aux Suisses de Cortez pour nous revenir avec Phoebus, leur deuxième album et le successeur inespéré du très prometteur Initial. Certes, il y avait eu plus récemment ce très discret split avec les Français de Plebeian Grandstand qui nous avait prouvé que les conquistadors helvètiques continuaient de s'activer, mais sans grand plus.

Trio chant/guitare/batterie  à ses débuts, Cortez est désormais un "quatuor". Toujours sans bassiste par contre, une exception aussi rare qu'intéressante. Huit ans plus tard, et changements de personnels oblige, c'est Antoine Tinguely (ex-Berserk for Tea Time) qui se colle désormais au rôle de guitariste en chef, alors que l'ancien guitariste, Samuel Vaney, supporte le groupe en matière de composition et de production. Et côté compos, les Genevois sont encore montés dans les tours, entre post-hardcore hargneux et noise quasi-volcanique.

Phoebus, orné d'une superbe pochette signée Dehn Sora, s'ouvre sur le progressif et obsessif "Temps Mort". Une saturation lente (plus de sept minutes) et croissante, qui devient rapidement obsédante et annonce un album direct et violent. La déferlante qui suit est à l'avenant: neuf titres à l'ambiance noire et destructrice, avec en point d'orgue un "Borrelia" à la construction surprenante, à l'image d'un groupe qui ne répugne pas à expérimenter en permanence. Le doute n'est pas permis, nous sommes bel et bien au rayon noise-hardcore tendance furieux et incandescent.

L'univers du combo n'a, lui, guère changé: chant toujours en français (un point forcément discret pour cause de chant screamo), des atmosphères toujours aussi sombres et intenses,  et une technique tout bonnement imparable. Le tout évoque le meilleur d'Amenra ou d'un Cult of Luna des grands jours, excusez du peu! Mais surtout, ce Phoebus est un disque à fleur de peau, explosif et pesant à la fois. Un effort sans le moindre temps mort.
Enregistré pour moitié en studio à Genève et pour moitié "à la maison", ce Phoebus sonne pourtant aussi juste qu'il n'est costaud. Il est tout bonnement impossible de différencier les version studio, des version salles de répèt', ce qui en dit long sur la volonté de Cortez de peaufiner ses morceaux dans les moindes détails.

Techniquement très au point donc, on est pourtant loin d'une approche classique de la musique. Point de couplets ou de refrains, pas de rythmique systématique qui aiderait l'auditeur à s'y retrouver dans ce qui apparait au premier abord comme un fatras sonore: les Suisses brouillent les pistes et font de Phoebus une entité particulièrement difficile d'accès. Comme Amenra, Cortez manie avec brio l'usage du silence pour mieux faire place à un ouragan sonore. Le résultat est déroutant, à la fois fougueux et sombre, un cocktail détonant qui ne cesse de surprendre écoute après écoute.

Car Phoebus devra être apprivoisé, ce n'est qu'à l'usage répété que les recherches studieuses du combo apparaissent au grand jour. En guise de visite guidée, on conseillera néanmoins "L'Autre Estime" et "Sulfure", des morceaux plus abordables par leur aspect mélancolique et émotionnel.

Cortez dynamitera quelques salles françaises en ce beau mois de mai ensolleillé. Il est vivement conseillé d'essayer de croiser leur route pour mieux comprendre pourquoi les Helvètes viennnent, en toute discrétion, de créer l'une des déflagrations qui marquera l'année.

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