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Critique d'album

Elton John


Goodbye Yellow Brick Road


(05/10/1973 - DJM/MCA - Pop anglaise - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Funeral For A Friend / Love Lies Bleeding / 2- Candle in the Wind / 3- Bennie and the Jets / 4- Goodbye Yellow Brick Road / 5- This Song Has No Title / 6- Grey Seal / 7- Jamaica Jerk Off / 8- I've Seen That Movie Too / 9- Sweet Painted Lady / 10- The Ballad Of Danny Bailey (1909-1934) / 11- Dirty Little Girl / 12- All The Girls Love Alice / 13- Your Sister Can't Twist (But She Can Rock'n Roll) / 14- Saturday Night's Alright For Fighting / 15- Roy Rogers / 16- Social Disease / 17- Harmony / 18- Whenever You're Ready (We'll Go Steady Again) / 19- Jack Rabbit / 20- Screw You (Young Man's Blues) / 21- Candle In The Wind (Acoustic Mix)
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"40 ans après sa sortie, réédition et remastérisation d'un album mythique de 1973"
Steven Jezo-Vannier, le 11/07/2014
( mots)

Si vous n'aviez pas l'âge de découvrir le chef d'œuvre Goodbye Yellow Brick Road à sa sortie en 1973, Island Records vous offre une séance de rattrapage. Et si vous aviez adoré l'original, vous apprécieriez de redécouvrir l'album, remastérisé avec le plus grand soin. Pièce maîtresse du génial duo d'écriture Elton John (musique) et Bernie Taupin (texte), album marquant de la pop seventies, Goodbye Yellow Brick Road méritait ce travail de restauration sonore. Le double album, en tête des classements américains et anglais à sa sortie, ne contient pas moins de cinq chansons emblématiques du répertoire de l'artiste, toutes entrées à l'époque dans le Top 10 des charts, dont une à la première place (“Crocodile Rock”). La première face du premier disque en compte trois et donne d'emblée le ton de cet album : “Funeral For A Friend/Love Lies Bleeding”, l'incontournable “Candle In The Wind” et “Bennie And The Jets”. Le cinquième hit est évidemment la chanson-titre, placée un peu plus loin.

Produit par Gus Dudgeon, Goodbye Yellow Brick Road a été enregistré en France, au château d'Hérouville, lieu mythique autrefois prisé des icônes de la musique comme le Grateful Dead, David Bowie, Pink Floyd et d'autres. Elton John, aux claviers et au chant, s'y était entouré de ses fidèles musiciens : David Hentschel au synthétiseur, Davey Johnson aux guitares et aux chœurs (avec Kiki Dee), Dee Murray à la basse, Nigel Olsson à la batterie, Leroy Gomez au saxophone, et Ray Cooper aux percussions. Les arrangements sont signés Del Newman. Enregistré en mai 1973, le double album est paru quelques mois plus tard, en octobre, sur les labels DJM/MCA. Vous l'aurez compris, cette réédition anniversaire publiée en avril 2014 arrive donc avec un temps de retard.

Musicalement, on retrouve le jeu flamboyant et toutes les qualités de mélodiste d'Elton John, qui apparaît là comme le fidèle disciple du grand Leon Russell (“I've Seen That Movie Too”, “Sweet Painted Lady”, “Social Disease”). Ses talents sont sublimés par cette pop rythmée, flirtant avec le rhythm'n'blues autant qu'avec le rock et les mélodies de l'Amérique profonde. Cet assemblage complexe constitue le meilleur cocon à l'expression de ce qu'Elton John a de plus beau à offrir. Dominant très nettement cet opus, cette pop sophistiquée et sincère est agrémentée d'éléments plus ouvertement rock, où Elton John semble moins à l'aise, comme le montre le remuant “Saturday Night's Alright For Fighting” – qui a très mal vieilli, malgré les efforts de la remastérisation – et le plus sévère “Dirty Little Girl”. Mais, ce disque est surtout fondateur du style « Elton John », évoluant entre mélancolie (“Candle In The Wind”, “Goodbye Yellow Brick Road”) et exubérance, perfection du doigté (“This Song Has No Title”) et univers baroque (“You Sister Can't Twist (But She Can Rock'n'roll)”). Ce grain de folie est résumé dans le titre et la pochette, qui reprennent le thème du Magicien d'Oz, la « route de briques jaunes » étant celle menant à la demeure du magicien. Elton John se glisse dans les souliers de Dorothée, la jeune héroïne du roman qui cherche à retrouver son Texas natal ; les chaussures de rubis rouge de l'adaptation cinématographique de 1939 sont toutefois remplacées par des escarpins compensés ! L'artiste, qui adresse son « au revoir » à la route d'Oz, est de retour du monde fantastique et en ramène son étincelle d’exubérance.

Pour fêter le quarantième anniversaire de cet album historique, Elton John a fait appel à la nouvelle génération : Ed Sheeran, Miguel, The Band Perry, John Grant, Emeli Sande, qui reprennent ses plus grands titres. C'est un bon moyen pour lui d'apparaître en passeur de témoin et de revendiquer une certaine paternité sur la nouvelle scène, tout en s'attirant, à travers elle, les faveurs de la jeunesse. L'effort est louable, mais, bien que plusieurs chansons de ce double album sont devenues intemporelles, il sera tout de même difficile de faire apprécier aux jeunes une musique vénérée par leurs parents...

Appliquant l'habituelle recette commerciale, une édition « super deluxe » ajoute à cela un live inédit enregistré en 1973 à l'Hammersmith Odeon, des faces-B et des singles d'époque, ainsi que le documentaire réalisé par Bryan Forbes l'année de sortie de ce mythique Goodbye Yellow Brick Road.

Commentaires
Vinyl_Society, le 02/04/2023 à 22:09
Fan d'Elton John (période 1969-1975), je ne considère pas "Goodbye Yellow Brick Road" comme étant son meilleur album même si il reste à ce jour sa plus grande réussite commerciale (entre 30 et 35 millions d'albums vendus à travers le monde selon les sources les plus fiables). Mon choix se porterait plutôt sur "Madman Across the Water" et "Tumbleweed Connection" car probablement plus intimistes et moins conçus pour le succès. Pour revenir sur le 7e (double) album du natif de Pinner en Angleterre, je me souviens avoir été frappé à sa première écoute par la puissance émotionnelle que dégageaient les deux morceaux d'ouverture de l'album (qui n'en font qu'un au final) à savoir "Funeral for a Friend / Love Lies Bleeding" et que je continue d'écouter par intermittence 30 ans après (je n'ai découvert ce disque que dix ans après sa sortie). A titre personnel, je n'ai jamais été conquis par "Candle in the Wind" et pas plus par "Bennie and the Jets" qui sont pourtant des morceaux phares (je n'inclus pas le titre qui donne son nom à l'album et qui reste exceptionnel). En revanche, ce qu'il est intéressant de souligner dans cet album comme dans beaucoup d'autres de l'artiste, c'est que les titres qui ne font pas partis de ses grands succès restent de superbes compositions. Je pense à "Harmony", "I've seen that movie too" ou bien "Sweet painted lady" pour ne citer que ceux la et qu'il ne jouait que très rarement en live. En résumé et pour les plus jeunes d'entre vous qui auraient envie de s'attarder sur ce grand classique des années 70 (et je sais que vous êtes plus nombreux qu'on ne le pense), sachez que pour être apprécié à sa juste valeur, c'est un album qui se doit d'être écouté du début à la fin en se laisser porter par la sensibilité des notes qui se dégagent du piano à chaque fois qu'Elton John pause ses doigts sur les touches et surtout ne pas commettre l'erreur d'ignorer les chansons dont les titres ne vous disent rien. Encore plus sur ce grand classique que n'importe quel autre.