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Critique d'album

Franz Ferdinand


The Human Fear


(10/01/2025 - Domino - rock anglais - Genre : Rock)
Produit par Mark Ralph

1- Audacious / 2- Everydaydreamer / 3- The Doctor / 4- Hooked / 5- Build It Up / 6- Night Or Day / 7- Tell Me I Should Stay / 8- Cats / 9- Black Eyelashes / 10- Bar Lonely / 11- The Birds
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Born to be alive"
Julien, le 12/01/2025
( mots)

Que reste-t-il à l'évocation de Franz Ferdinand en 2025 ? Très certainement l'image d'un groupe qui roule sa bosse aux quatre coins de l'Europe pour prêcher la bonne parole du rock-indé. Alex Kapranos et sa troupe n'hésitent pas à s'enfoncer dans les profondeurs de notre cher hexagone pour partager leur art (en qualité d'Auvergnat, je prendrai pour preuve leur participation au World Festival situé dans la charmante ville d'Ambert). Maintenant, si l'on s'arrête sur ce qui reste musicalement parlant, plus de 20 ans après les débuts du quatuor, le constat est tout aussi injuste que famélique. Les Ecossais ne devraient leur pérennité qu'au seul reflet de leur premier single : l'énorme "Take Me Out". Ainsi en est-il de l'érosion médiatique du rock des années 2000, comme le fossoyeur d'une pléiade de groupes après une période dorée : des plus mémorables comme The White Stripes, à d'autres tombés dans l'oubli à l'image de The Servant, en passant par des hiatus dans les carrières à l'instar de celle de The Libertines. Une parenthèse qui se ferme avec, dans son sillage, l'explosion de réseaux sociaux qui se gargarisent des hits seuls, sans considération aucune pour les discographies. Cruel avènement, carrément ingrat envers le contenu musical de Franz Ferdinand pourtant si riche et qualitatif, à l'image d'un premier album éponyme qui avait renvoyé à leurs chères études les idoles de l'époque (The Strokes et The Libertines) par ses qualités rythmiques et mélodiques remarquables d'efficacité. Du génie dont, au final, seul "Take Me Out" aura eu droit à la postérité. Un incontournable du -court- passage rock de la playlist d'un mariage ; positionné bien au chaud entre "Smells Like Teen Spirit" et "Are You Gonna Be My Girl". 


Alors ce nouvel album, The Human Fear, peut-il permettre à Franz Ferdinand d'exister au-delà de l'addition des échos du passé et des regards nostalgiques ? 


Le titre d'ouverture, et premier single, "Audacious", nous renvoie à un groupe en pleine adhésion avec son héritage au gré d'un riff vitaminé conjugué à la chaleur vocale de Kapranos, démontrant que les Ecossais n'ont rien perdu de leur science rythmique. Un lancement d'album incisif qui invite à laisser s'exprimer l'entièreté de son contenu. Le quatuor qui fonctionne impeccablement dès lors qu'il fait le choix d'évoluer en prenant le parti d'inscrire le triptyque guitare/basse/batterie au cœur de leurs compositions tel qu'on peut le retrouver sur le brillant "Build It Up". Ce choix de faire la part belle à un contenu direct, organique, qui ne sera pas le bois dans lequel ce septième album a été façonné. Si The Human Fear est un disque que l'on qualifiera de court, au vu de sa durée totale à peine au-delà de la demie heure, il n'en reste pas moins un opus d'une grande variété.
Franz Ferdinand use et abuse des claviers pour éluder la redondance. Un pari réussi, mais qui porte en lui une forme de frustration qui nous fait dire que certains morceaux auraient gagné à être déroulés dans leur plus simple appareil ; déshabillés des synthés balourds, quand ils ne sont burlesques, à l'image de "The Doctor" et "Night Or Day". Une hétérogénéité bien plus appréciable quand elle nous plonge dans un univers cinématographique : "Tell Me I Should Stay" avec son piano introductif, pareil à ce que pourrait être un thème d'entrée dans la maison hantée d'un film de Burton. On retiendra également "Black Eyelashes" et ses inspirations slaves absolument délectables. Reste le pêché-mignon de Kapranos : vouloir lorgner sur les dancefloors comme le fait cette basse et ce sample au pseudo-électro bien morne que l'on retrouve sur "Hooked". Clin d'œil ostentatoire au patrimoine légué par l'album Tonight, duquel le charme démodé vire aujourd'hui sur le trait grossier. On se consolera avec "Bar Lonely", dont on se dit qu'il aurait fière allure dans la setlist que nous proposerons les Ecossais sur leur tournée à venir. 


Au gré d'une variation appuyée, oscillant entre idées dispensables et brillantes inspirations parsemées d'une authenticité retrouvée, The Human Fear ne permet pas de voir Franz Ferdinand renouer avec son époque glorieuse. Mais il est évident que la motivation première des Ecossais ne se trouvait pas là. On devine un but plus pragmatique à savoir que ce nouvel album servira de parfait alibi à ses auteurs pour sillonner les routes : là où le quatuor fait étalage de tous ses talents.
Au milieu des "Darts Of Pleasure", "Dark Of The Matinée" et autres "I'm Your Vilain", on aura plaisir à retrouver certains titres de cette septième production pour communier de nouveau avec Alex Kapranos. Restera bien sûr l'indétrônable "Take Me Out" dont on est certain que Franz Ferdinand aura su nous rappeler qu'il est bien plus que le groupe d'un seul titre. Bien loin d'être enfermé dans "un syndrome Patrick Hernandez", tel que les années passées pouvaient le laisser suggérer. 


 


A écouter : "Build It Up" ; "Audacious" ; "Black Eyelashes"

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Bon album
Très bon album
Coup de coeur
Excellent
Culte
Fév. 2025
27
Critique d'album

Franz Ferdinand


Tonight


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