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Critique d'album

Free Kitten


Inherit


(20/05/2008 - Ecstatic Peace - - Genre : Rock)
Produit par

1- Erected Girl / 2- Surf's Up / 3- Seasick / 4- Free Kitten on the Mountain / 5- Roughshow / 6- Help Me / 7- The Poet / 8- Billboard / 9- Bananas / 10- Monster Eye / 11- Sway
Note de 3.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Trois copines mures et charmantes qui jouent avec le feu !"
Lee, le 28/10/2008
( mots)

Voilà maintenant des années que l'émancipation de la femme a connu son essort. Free Kitten, collaboration musicale entre quelques belles créatures, s'érige, dans cette optique, au plus haut des conceptions. Kim Gordon, bassiste de Sonic Youth, Julie Cafritz, ex-Pussy Galore (premier groupe de Jon Spencer) et Yoshimi P-We, batteuse des Boredoms dessinent l'architecture de la façade. Un super-groupe sexy, charmant et libéré qui se perdait dans l'oubli suite au kyste du grunge. Inherit vient ainsi succéder à Sentimental Education, non sans une certaine euphorie.

La démarche du groupe est tout de suite dévoilée. Deux guitares saturées, une batterie timide et des voix résonnantes, parfois de douleur parfois de désir. "Erected Girl", premier titre donc qui dérange l'auditeur dès l'ouverture. Un brin soporifique certes, mais alléchant d'un zeste ! Plus loin, le long morceau "Free Kitten On the Mountain" cache un dark flower power psychédélique où les paroles ressemblent aussi bien à des incantations de druides qu'à des balbutiements de prophètes. La rythmique tribale assure d'autant plus l'effet cérémonial de la composition malgré une perte d'intensité en cours de route. Des chansons comme "Seasick" ou "Roughshow" usent, quant à elles, de chants lachés, très changeant, presque naïfs, donnant l'impression que Kim et Julie se (re)prennent pour des gamines qui s'amusent sur un rock tendance Pixies-Breeders assez fatigué. Inherit s'éprend également d'un rock garage à la production volontairement baffouée. "Help Me", par exemple, encaisse un son crade qui s'amplifie d'un seul coup pour appeler au secours.

La batterie de Yoshimi montre un peu plus le bout de son nez sur la douce "Billboard" en provoquant des sursauts d'angoisse passagers. Mais il faut attendre que le bon vieux Jay Mascis se place derrière les fûts pour enfin pouvoir balancer la tête (ou autres) d'avant en arrière ("Bananas"). Aussi, lorsqu'il saisit son instrument de prédilection sur "Surf's Up", J. Mascis offre une performance guitaristique de toute beauté qui, sans pour autant marquer un aboutissement dans la composition, embellit admirablement l'album.

Deux titres s'imposent magnifiquement dans le décor : "The Poet", où Kim enchante l'auditeur d'une passion électrique, et "Sway" qui ébauche des alertes créatrices comme s'il en pleuvait. Encore que pour apprécier cette dernière, il vous faudra avoir aisément digéré les onze minutes trente-deux de "Monster Eye", sans prendre peur d'une rallonge asymétrique parfumée d'acide avec des sons bizarres et repoussants pour certains. Et, si toutefois votre corps vous somme d'y renoncer, ne rejetez pas l'appel de votre esprit... Ses conseils s'avèrent souvent précieux !

Inherit est donc un album pour le moins troublant, qui questionne inlassablement après chaque écoute. Mais il dispose d'un certain charisme, une sorte d'ambition psychédélique que l'auditeur se fera un plaisir d'entendre dans le jeu de guitare. Pour conclure, il vous faudra braver de dures épreuves avant d'apprécier Inherit, si toutefois vous en avez le courage...

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