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Critique d'album

Ghost


Impera


(11/03/2022 - Loma Vista - Heavy Metal / Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par Klas Åhlund

1- Imperium / 2- Kaisarion / 3- Spillways / 4- Call Me Little Sunshine / 5- Hunter's Moon / 6- Watcher In The Sky / 7- Dominion / 8- Twenties / 9- Darkness At The Heart Of My Love / 10- Griftwood / 11- Bite Of Passage / 12- Respite On The Spitalfields
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"La folie des grandeurs"
Julien, le 21/03/2022
( mots)

C’est le 3 mars 2020 au Palacio de Los Deportes de Mexico, lors d’une dernière “cérémonie”, que le cardinal Copia est intronisé Pape Emiritus IV refermant par la même occasion l’ère de l’album Prequelle pour les suédois de Ghost. Une investiture sur un dernier concert et une page qui se ferme pour le Fantôme avant que ne s’ouvre celle de la pandémie mondiale.
Si le quatrième opus du groupe sorti en 2018 évoquait les périodes épidémiques du moyen-âge, nous ne nous arrêterons pas sur de prétendues prédispositions prémonitoires de son auteur. En revanche, la pause forcée liée à la Covid permet à Tobias Forge de se pencher sur les raisons musicales qui ont largement étendu l’envergure de Ghost dans le paysage rock. Dans le contenu hybride de Prequelle, un titre démocratise et popularise encore un peu plus le groupe : “Dance Macabre”. Un single qui voit les ecclésiastiques délaisser leur premier amour “métallique” pour s’orienter sur des sentiers qui lorgnent allègrement sur la pop dansante, où l’ambition technique est largement rabaissée au détriment de la rythmique remuante et des refrains simplistes qui font la joie des stations FM.


Ghost aurait donc trouvé le crédo qui lui fera gravir un peu plus l’échelle de la popularité et celui-ci ne se trouverait pas dans le hard rock 70’s de “Rats” ou  le métal de “Faith”. Par souci de confirmer le choix de cette nouvelle direction musicales, les suédois sortent l’EP Seven Inches Of Satanic Panic en 2019 et le nombre d’écoutes sur les sites de streaming de la seconde piste “Mary On A Cross” est la preuve que la tournure “pop-disco-rétro” prise par le groupe est largement plébiscitée par le grand public. 


Pourtant les bribes d’explications données par Forge sur les choix artistiques à venir de Ghost ne semblent pas vouloir s’inscrire dans un propos similaire :
Chaque nouvel album est comme une réaction aux précédents. Ce sera différent de Prequelle... Je vais écrire un album qu’on n’a pas encore entendu, sinon à quoi bon ? Mais j’ai définitivement un album en tête avec un peu plus de riffs.
Paru au mois d’octobre, le premier extrait de Impera répond magnifiquement à la pensée de son créateur. “Hunter’s Moon” ramène l’auditeur sur un terrain connu où se joue une remarquable alternance entre une ambiance angoissée et la clarté réconfortante. Ce jeu de juxtaposition des registres et des couleurs à l’intérieur même d’un morceau a posé la signature identitaire des suédois aux premières lueurs de leur carrière. Un titre sur lequel les bénéfices du temps et de la renommée acquise par Ghost se font entendre dans le soin apporté par une production absolument majestueuse ici.


Maniant habilement le teasing, Tobias Forge, faisant référence à Metallica, ses mentors, remettra une pièce dans la machine à faire saliver ses fidèles en déclarant :
Je me tourne encore vers eux (Metallica) pour trouver de l’inspiration. Ghost en est à son quatrième album, donc la prochaine étape est le Black Album."
Là encore, le second extrait de la cinquième production des suédois confirme les dires de son leader. “Call Me Little Sunshine” a un lien évident avec le groupe de James Hetfield en particulier dans l’approche de son riff. Et quel riff ! Celui-ci contient la magie démoniaque que l’on est en droit d’attendre du clergé sataniste. Rempli de multiples arrangements savamment distillés, tout est réuni pour que ces notes deviennent incontournables, universelles. Derrière, pas de fioritures, le décor est sombre et aucune étincelle ne distraira l’auditeur dans une traversée qui à tout pour siéger tout en haut de la discographie de Ghost


Si les choix des deux premiers singles plaident en la faveur des déclarations de Tobias Forge, le contenu global de Impera est loin de la réaction épidermique envers son prédécesseur qu’évoquait son créateur. De plus, il apparait bien loin aussi de la noirceur totale d’un Black Album. Le titre d’ouverture en est la preuve audible.
Les portes de la cinquième chapelle de Ghost s’ouvrent et l’on est ébloui d’une lumière aux mille éclats. Le très eighties “Kaisarion” détonne par l’extrême positivité de son dessein musical tant par l’énergie perçue dans la mélodie chantée par le Pape Emeritus IV que par le son triomphant déployé dans la ligne directrice de la guitare lead. Un instrument sur lequel il convient de s’arrêter un instant tant la justesse du jeu de ce dernier est sensationnelle de la première à la dernière minute de l’album. Il faut dire que quand on peut faire appel un ami du nom de Fredrik Åkesson (Opeth) pour enregistrer les parties de la guitare l’exercice paraît gagné d’avance. Sa technique toute en précision magnifie le riff de “Call Me Little Sunshine” et peut devenir hypnotique dans un registre plus dense sur “Watcher In Sky”. Les forts échos de stoner permettent au morceau de garder en cohérence malgré une direction générale difficile à discerner au milieu du brouillard sonore ambiant de ce titre.
C’est d’ailleurs le défaut majeur de Impera, dont le propos global est décousu et manque cruellement de cohérence. A titre d’exemple si la piste “Twenties” n’est pas déplaisante au demeurant, il reste pourtant difficile de déceler où son auteur souhaite nous emmener dans une compilation des genres gargantuesques qui s’enchaînent : une introduction symphonique, un clin d’œil aux vieilles années black métal de Tobias Forge ou encore une rythmique martiale. Un constat similaire peut être dressé à l’écoute du titre de clôture “Respite On The Spitalfields” avec une introduction très orientée rock progressif dont on retiendra une nouvelle fois la qualité des arpèges jouées à la guitare. Une ambiance générale qui aurait mérité un peu plus de retenue sur un refrain qui en fait des caisses, et multiplie les gimmicks vocaux on ne peut plus superflus. Il faut donc attendre le solo, dantesque, perçant et jouissif, pour pleinement apprécier ce morceau. Reste la balade “Darkness At The Heart Of My Love”, qui reprend un style que le “Fantôme” maîtrise parfaitement. Là encore tout démarre magnifiquement sous des arpèges aux sonorités empruntées à la mandoline mais cette mélodie chantée dans le prisme de la mélancolie et de la retenue est gâchée par un refrain pompeux et prétentieux tant il se veut grandiloquent. Reste une nouvelle impression mitigée pour un titre bien éloigné de la magie mystique de son pendant “He Is” entendu sur Meliora.


Enfin deux titres lorgnent avec lourdeur du côté de la diffusion en masse : “Griftwood” et “Spillways”. Une nouvelle ligne de guitare savamment pensée laisse le premier s’écouter de manière tout à fait sympathique avec un arrière-goût de reviens-y véhiculé par son refrain entêtant. Le second transpire grassement une guimauve pop où l’on frôle l’indigestion à grand coup de chœurs balancés à tout va de manière irrationnelle et greffés à des accords de piano d’une profonde niaiserie le tout faisant de la troisième piste de Impera le titre le plus défaillant de toute la discographie des suédois.  


Oubliez le métal lugubre de Opus Eponymous, abandonnez également le laisser-aller dans la tentation perverse de Infestissumam, enterrez enfin la magie chamanique de Meliora.
Si le cinquième album de Ghost s’autorise tout, il met fin à l’histoire d’amour avec l’obscur qui était la genèse musicale du groupe suédois. Jamais paresseux ou suffisant, il ressort malgré tout de ce disque une impression générale trop orientée dans la drague plus qu’ouverte aux ondes FM. Impera cumule les paradoxes notamment en faisant cohabiter titres grandioses et instants largement passables. Un tout dont on peine à trouver la cohérence et pour lequel il faut se tourner vers la six cordes pour se faire happer par le contenu de cette cinquième production.
Un album conçu pour étendre encore et toujours l’empire Ghost avec comme mission celle de partir à l’assaut des stades. 

Note de 3.5/5 pour cet album
"Le déclin victorien et victorieux"
Mathilde, le 23/03/2022

La Suède vit des hivers sans soleil. Ghost a des goules sans nom. Et sa carrière des retournements de situations sans avertissements. Depuis 2010, le groupe traîne - exhibe plutôt- un métal sombre bien de chez lui, avec un visuel léché, un esthétisme personnifié par des papes et des cardinaux infernaux. Ces bonhommes sataniques incarnés par Tobias Forge apparaissent au fil des albums en étant régulièrement démis de leurs fonctions, pour laisser place à un remplaçant. On a vu se succéder Papa Emeritus I, II et III ainsi que le Cardinal Copia, puis aujourd'hui est appelé à régner le Papa Emeritus IV. La carrière de Ghost est comme un carrousel, une boite à musique pentaclée et réfléchissante, avec différentes facettes amenant à chaque fois avec elles une nouvelle ère, un nouveau cycle. Voilà un groupe qui a trouvé un bon filon pour se renouveler sans s’expliquer et sans s’excuser. Infestissumam avait étonné avec ses reprises not enough métalleuses, Meliora ("meilleur") était encore plus lumineux et rencontrait son public français, Prequelle s’ouvrait sur la pop. On en était alors à un Moyen-Âge apocalyptique, précédant un déclin qui aurait lieu dans les années 1920.

 

Excitante perspective. Et puis Papa Emeritus IV présente une bonne trombine, au maquillage plus sympa que précédemment. Il est vrai que Ghost embrasse le succès depuis quelques années et n’est plus le petit groupe Belzébutho-friendly de ses débuts. Ou bien alors la secte s’est sacrément agrandie. La pochette est parfaite, l’illustrateur polonais à son origine instaure une ambiance mi Pierre Pevel, mi Marc Simonetti. Bienvenue dans les années 20 mais version steampunk avec sa dose d’ère victorienne et sa décadence induite. Oui, car c’est bien le déclin qui est glorifié ici. Tobias est tombé sur un bouquin sur l’anti-autoritarisme, il lui aurait donné l’idée de l’album impérieux.

 

Ghost clame la chute du peu de certitudes résiduelles dès la superbe et concise intro "Imperium" aux faux airs de "Cirice". Et du groupe Opeth. Sans surprise puisque Fredrik Akesson a enregistré les guitares sur l’album. Le monsieur étant du genre à tâter de la six cordes sans relâche (5 heures par jour, c'est le programme du champion), on est d’ores et déjà (r)assurés de la qualité de cette section. Puis "Kaisarion" annonce la couleur du reste. Loin d’un feulement c’est un cri aigu qui sectionne les guitares rapides et punks, un cri glam carrément genre The Darkness (donc pas dark du tout).Le morceau envoie davantage de paillettes que de cendres et parle d’une jeunesse victorieuse (Césarion, donc) qui couperait la chique à ses parents Jules César et Cléopatre. Telles les machines steampunk qui lancent l’industrie (et sa chute) à tout allure, les riffs se répondent avec amusement.

 

Brillantes, rutilantes, les cymbales ramènent à un bon concert de Billy Talent évidemment agrémenté de la touche Ghost : ses choeurs hallucinés, ses paroles prophétiques. Faut dire aussi que ça sent le millenial. Mais avec de la superbe. Un break flamboyant à 3 minutes, et c'en est fini pour que le morceau nous empaquette direct. L’attrait est immédiat. Ce nouveau chapitre fantomatique (et plein de zygomatiques sardoniques) semble aussi florissant et réjouissant  que le printemps. "Spillways" rejoint Prequelle avec un synthé plus 80ies, plus Toto tu meurs. Le hard rock taché de pop comme étendard, Impera est emphatique, ampoulé. C’est le combo jogging-veste de sport avec les couleurs criardes: sans détour. Encore plus étonnant, "Twenties" a un petit goût de chanson de Scar et ses hyènes dans Le Roi Lion (oui), avec du refrain fédérateur de méchant : "In the Twenties (Twenties)We'll be singing in a reign of pennies/ In the Twenties (Twenties), We'll be soaring in disguise of Bevies". Une chanson violente mais sur un air festif et de reggae, selon Forge.

 

Ici on veut pas du vrai, on veut du fun. Le défilé, la marche des titres continue sur le côté joyeusement autoritaire, mais avec un côté Pendulum, un ton profondément régressif, de rétro qui colle aux basques (et d’ailleurs plus personne n’utilise cette expression, rétro elle aussi). Il y a une vraie jouissance à puiser dans le passé et dans le kitsch qui peut lui être associé. Comme une pilule régressive en somme, voulue par la période et distribuée par Ghost à ses fidèles. Tobias se dit toujours misanthrope mais déclare aussi vouloir être un genre de Kansas satanique. L’écoute en est du coup déroutante dans ces bons et mauvais aspects, car on y tutoie l’inconstance.  "Darkness At The Heart Of My Love" et ce clavecin quelque peu agaçant rappelle du mauvais Scorpions. "Griftwood" est  carrément un brin émo, et aussi un des temps faibles de Impera. Ça ne serait pas My Satanical Romance cet album?

 

Et pour le côté sombre, il y a du rab? Oui. Heureusement, il existe des morceaux qui savent réciter leurs déclinaisons latines hard rock/ métal sans se tromper. Un retour aux sources équilibrant avec "Call Me Little Sunshine" et son influence évidente from Metallica. "Hunter's Moon"- justement sorti à la période Halloween 2021 au petit clip bien flippant idoine pour cette soirée - est tubesque et millimétré tel le mécanisme d’une horloge. Les temps, les breaks, tout tombe rythmiquement à propos, piqué d'un temps en suspens "Look at me/ i’m dying/ to see you one last time together". Ce haut le(s) coeur à deux minutes vingt, c'est comme quand on passe une côte un peu rapidement en voiture, et qu’il y a un moment de suspension qui fait plaisir dans le ventre. Voilà une des raisons pour lesquelles Ghost est aimé: ces temps en l’air réceptionnés par une batterie tonitruante sont imparables. Autant que les textes acérés et l’ambiance hypnotisante qui n’ont rien perdu de leurs actifs.

 

On est donc sur du moit, moit. Du mitigé qui va au delà de la moyenne grâce à quelques très bons titres et temps instrumentaux, et une décomplexion qui ravigote. Cet album est un vrai oxymore qui joue avec les contrastes (et les nerfs de certains sans doute aussi). Du glam, du hard rock et de la pop des années 80, c’est tout son répertoire de jeunesse que ravive Tobias, qui prend la liberté de se faire plaisir. Des nouvelles envolées plus claires sur fond de croix retournée, absolument faites pour la scène. Une errance identitaire, un déni de leur origines? Cet album plane sur la même longueur d’onde que la radio FM pour sûr, et il déplaira à une bonne partie des fans de Ghost. Pour les autres -qui se réjouissent des détours "guilty pleasure" du groupe, et qui sont ok pour le suivre dans des champs de pâquerettes (sataniques) sur le coté de la Highway (to Hell)- la satisfaction sera bien là. Un nouveau cycle qui livre un album dans le fond honnête, s’il assume sa sortie de route. Ghost a pris des couleurs et prendra d’assaut beaucoup de stades et de grandes salles aussi. Déjà en tête des classements en Allemagne et en Suède, Impera sera art déco ou déconnant selon le manant. Gare cependant à l'empire qui empire.

Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Plutôt que faire le poseur avec une duck-face et de composer des metal-opéras plus ou moins pertinents avec Avantasia, Tobias Sammet aurait mieux fait de se grimer en pape sataniste. C'est en tout cas ce que le succès de Ghost nous laisse imaginer, tant le groupe se rapproche de l'esthétique d'Edguy, notamment sur ce dernier opus. Le Saint-Forge, en bon connaisseur de rock/Metal, a bien sûr de multiples influences (Alice Cooper, Metallica, Toto, entre autres), mais cette alliance de Metal assez épique et du registre FM très assumé le mène souvent dans les terres parcourues par Sammet avant lui. Côté Metal, on note des riffs de haute-volée et des chorus toujours bien sentis, "Call Me Little Sunshine" et "Kaiserion" se hissant parmi les grands titres du groupe. Côté FM, Ghost en fait des tartines ("Hunter's Moon", "Spillways" et "Griftwood" très Cooper 90's), en étant parfois excessif ("Darkness at ..."), sauf que ça fonctionne sans problème la plupart du temps. Ajoutons que l'album est très bien construit, avec des petits instrumentaux bien répartis pour assurer des scansions bienvenues et des variations qui maintiennent l'attention. Impera a forcément un arrière-goût de plaisir coupable, mais les aspects visuels nous permettent de l'assumer - quant à Sammet, il doit avoir les goules.
Commentaires
General_Mega, le 29/03/2022 à 00:45
À la suite d'un Prequelle qui prenait les allures d'un Arena rock aux sensibilités pop qui pouvaient déconcerter certains des puristes du groupe (moi y compris), Ghost nous revient avec un album qui tente de retrouver les riffs de guitare de ses débuts tout en se mariant avec les influences 80's. À la première écoute, j'en ai conclus qu'il s'agissait d'un bon album sans toutefois posséder l'effet « WOW » que j'aie ressenti à l'écoute d'un Opus Eponymous ou d'un Meliora. Néanmoins, au fil de mes réécoutes, on discerne certains éléments musicaux originaux (les harmonies vocales sur Spillways, les transitions ou « breaks » sur Kaisarion ou encore les vers d'oreille que sont Call me Little sunshine et Hunter's Moon. Il faut se plonger à plusieurs reprises pour en discerner les qualités. Néanmoins, l'hétérogénéité de la fanbase de Ghost n'écoute pas l'album sous le même angle (certains viennent chercher un univers lugubre et satanique, d'autres pour la qualité du jeu de guitare ou même pour assister à la fusion des genres et des influences. J'invite tous ceux qui n'ont jamais écouté cet album à s'empresser d'aller jeter un coup d'oeil, il demeure accessible au plus grand nombre.
Daniel, le 22/03/2022 à 19:10
Tobias Forge (au même titre que l'autre Tobias, le Sammet de Edguy) me semble être à notre temps ce que Jeff Lyne a été aux années soixante-dix. Dès la création d'Electric Light Orchestra (un mélange étrange de rock et de musique classique jouée avec de vrais instruments), Jeff présentait des velléités totalitaires. Il a patiemment évincé chacun des musiciens fondateurs avant de devenir un groupe à lui tout seul. Ensuite, il a cherché où était l'air du temps. Parce qu'il aspirait à la gloire en solo tout en se dissimulant sous un groupe inexistant. L'homme étant d'une intelligence peu commune, il est parvenu à gérer l'essentiel de son public rock tout en étant assez putassier pour vendre au plus grand nombre. L'album "Discovery" (qui signifiait en fait "Very Disco") a cartonné dans les boîtes de nuit alors que les fans de la première heure continuaient d'acheter la marque ELO. C'est malin. Dans la foulée, tous ceux et celles qui voulaient un son commercial ont fait appel à ses services de producteur. Derrière ses lunettes noires et sa perruque, il a un moment commandé le monde. Son rêve accompli. A quel prix ?
diane, le 21/03/2022 à 11:52
peut on parler d un savant melange de metal FM avec juste ce qu il faut de prog rock pour le cote musical une grandiloquence taillee pour le live dont Ghost a le secret .chorus entetant solos de guitare tranchants assurent une attention renouvelable toujour agreable et plus variee qu a l accoutumee . Grosse productuon pour au final un tres bon album avec mention speciale pour "twenties" mon petit chouchou avec ses relents puises du cote de YELLO
Ultimate_Snake, le 21/03/2022 à 11:29
Certes, la progression de Ghost vers un style grand public peut perdre en route les ouailles qui préféraient l'ambiance des premiers opus, tout comme Metallica commençait à perdre les siennes avec leur Black Album. Toutefois, Impera reste fidèle à l'esprit de Forge qui fait référence et rend hommage avec brio à ses influences musicales de tout bord, parfois discutables voire coupables ou inavouables (il suffit d'écouter les covers de "If You Want Ghost" et d'écouter les versions originales). Pour ma part, je trouve cet album très cohérent, très bien construit, estampillé Ghost au style musical et visuel reconnaissable et diablement recommandable.