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Critique d'album

Glass Hammer


At the Gate


(07/10/2022 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- The Years Roll By / 2- Savage / 3- North Of North / 4- All Alone / 5- All For Love / 6- Snowblind Girl / 7- Standing At The Gate / 8- In The Shadows / 9- It's Love
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La conclusion d'une trilogie qui entérine les évolutions esthétiques du groupe"
François, le 16/11/2022
( mots)

On ne se lassera pas de le dire, comme une bouteille jetée à la mer, mais il faudrait que quelqu’un s’attèle à travailler sur les effets de la pandémie sur la production musicale. Combien de groupes ont mis en suspend des projets, ou au contraire, ont fait preuve d’une productivité démultipliée, combien d’autres ont changé leurs méthodes de travail ou en ont profité pour innover en explorant des continents esthétiques qu’ils n’avaient jusqu’alors que peu abordés (on pense notamment à Kadavar) ?


Dans le monde du rock progressif, on remarquera que l’isolement a pu donner l’opportunité à certains groupes de faire aboutir des projets d’ampleur, sans pour autant en avoir été à l’origine (ils avaient souvent été imaginés et initiés en amont de la COVID). Non contents de s’adonner à des albums-concept ambitieux, quelques artistes progressifs ont étendus leurs récits au sein de trilogie, à l’image du Français JPL qui a produit de 2020 à 2022 les trois volets de sa dystopie Sapiens, forcément pessimiste quant à l’avenir de l’humanité, ou le groupe américain Glass Hammer qui conclut cette année le triptyque des aventures de Skallagrim avec At the Gate, vingt-et-unième album (si l’on compte One, 2010) pour l’un des fers de lance du revival de la scène dans les 1990’s.


Amateurs de Tolkien autant que de Yes depuis leurs débuts, les musiciens du Tennessee ont écrit une fresque épique qui se décline au fil des albums depuis 2020 mais également au sein d’un ouvrage (Skallagrim – In the Vales of Pagarna de Steve R. Babb). La conclusion est donc un moment attendu par les amateurs, et c’est à travers cette perspective qu’At the Gate peut être apprécié.


Commençons par dire que l’album entérine les évolutions qui ont marqué les deux premiers opus, à savoir une musique plus metallique et puissante en matière de saturation, et l’incrustation de passages électroniques. Côté Metal, "Savage" met les bouchées double avec son mid-tempo Heavy, succédant à une introduction tamisée, pour proposer ensuite des riffs entre Deep Purple et le prog’ Metal. Côté électronique, "North of North" déploie ses artifices sonores sur plus de quatre minutes, introduction à un nouveau titre assez lourd et saturé, "All Alone". Comme pour résumer ces deux perspectives esthétiques, "Snowblind Girl" exacerbe les aspérités Metal-progressives en étant digne d’un Sons of Apollo, et décline ses joyeusetés électroniques jusque dans ses confins expérimentaux (on pense au final).


L’amoureux du Glass Hammer pourra ainsi se délecter des pièces qui résonnent au son typique du groupe, du sublime "The Years Roll By" en ouverture, qui associe ses propres explorations aux réminiscences yessiennes qui lui sont chères (des claviers à la basse en passant par la guitare acoustique ou électrique), à "All for Love", plus caractéristique de la scène Metal-progressive (au sein de laquelle ils n’évoluent pas habituellement), sans trop de débauche technique ni d’extrémisme sonore (quoique les soli soient époustouflants).


Enfin, une telle épopée étendue sur plusieurs albums méritait un morceau fleuve, dont le titre est "It’s Love", précédé d’"In the Shadows" (une introduction tamisée où domine le piano, peut-être un peu longue). Ils s’amusent à réagencer des mélodies et des passages d’autres titres pour renforcer la cohérence interne de l’opus (on notera des citations à "The Years Roll By"), à exacerber la touche symphonique (les orgues d’église magnifient la première partie), tandis que l’hommage à Yes, formation qui leur a tant apporté et à qui ils ont tant été comparés, est renouvelé … quand la guitare soliste n’évoque pas Queen.


Malgré son ancienneté et sa productivité, Glass Hammer ne jouit pas encore de la popularité qu’il mérite au-delà du cercle restreint des amateurs de rock progressif. Cette trilogie et les évolutions qu’elle a pu susciter dans l’esthétique du groupe devraient être une invitation à s’immerger dans la discographie d’une formation plus que méritante et depuis longtemps incontournable dans le petit monde du rock progressif.


A écouter : "The Years Roll By", "Snowbling Girl"

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