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Critique d'album

Horslips


Dancehall Sweethearts


(00/10/1974 - - Folk rock irlandais - Genre : Rock)
Produit par

1- Nighttown Boy / 2- The Blind Can't Lead The Blind / 3- Stars / 4- We Bring The Summer With Us / 5- Sunburst / 6- Mad Pat / 7- Blindman / 8- King Of The Fairies / 9- Lonely Hearts / 10- The Best Years Of My Life
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"L'héritage des Celtes"
François, le 03/03/2024
( mots)

En 1972, le monde découvre "Pop Plinn" avec la sortie de l’album live A l’Olympia d’Alan Stivell. Depuis 1971, le musicien jouait cette mélodie celtique à l’aide d’une guitare électrique saturée et avait inauguré un tournant esthétique au sein du folk revival celtisant qui, jusqu’alors, n’empruntait pas autant au registre rock quand bien même était-il inspiré par la pop. En Angleterre, seul Jethro Tull avait associé les musiques traditionnelles à la distorsion, mais le groupe naviguait entre plusieurs genres et s’engageait sur la route du rock progressif. Les deux grands noms de la scène, Lindisfarne et Fairport Convention, n’allaient pas jusque-là, de même qu’en Irlande, The Dubliners et Horslips demeuraient très fidèles au matériau de base. Sur l’île verte, Thin Lizzy avait revisité "Whiskey in the Jar" sans pour autant creuser le filon celte.


Mais, en 1974, Horslips annonce Dancehall Sweethearts, son troisième album, et ouvre la voie au rock celtique réellement saturé. Et son manifeste est un hymne, un peu oublié aujourd’hui, l’instrumental "King of the Fairies", reprise d’un air traditionnel irlandais ayant déjà intégré le répertoire d’Alan Stivell en 1971, mais aussi celui des Dubliners dès les années 1960. L’ouverture sur un riff Heavy accompagné d’un bourdon de claviers analogiques apporte immédiatement cette orientation rock alors que la mélodie celtique jouée au violon, qui est rejoint plus tard par la flûte et la mandoline, mettent en avant le substrat traditionnel. Celui-ci est encore une fois contrebalancé par le solo de guitare, et l’harmonie entre les deux faces de leur esthétique est magnifiée par un changement de tonalité ponctuée d’accords aux claviers pour doper l’accélération finale, comme s’il s’agissait d’encourager les danseurs de la ronde. On y est !


Dans cette veine celtique, citons le pont central de "Lonely Hearts", le final "The Best Years of My Life" ou "We Bring the Summer With Us", un instrumental qui emploie fortement les claviers pour rehausser une mélodie solennelle des clans. Cette inventivité au niveau des synthétiseurs entraîne le groupe vers le prog’ – d’ailleurs, ce titre introduit "Sunburst" qui s’inscrit dans la lignée de Gentle Giant version soft et nourrie des touches brass-band. En outre, "The Blind Can’t Lead the Blind" possède une touche tullienne dans ses mélodies, mais sans la flûte.


Dancehall Sweethearts n’est que marginalement celtique et souvent très rock, quoique toujours dansant, qu’on pense au chaloupé "Nighttown Boy", qui sonne Stranglers avant l’heure par son riff et ses notes de claviers, et alterne touche américain et touche celtique au moment du solo de violon. Tout aussi joyeux "Stars", laisse la place aux guitares jusqu’au final d’une légèreté folk. La ballade "Blindman" s’inspire du hard-rock anglais (avec un jeu à la Jimmy Page) et "Mad Pat" pourrait presque évoquer Supertramp, malgré son refrains pop 60’s et descente diatonique hispanisante.


En adoptant ce tournant résolument rock, Horslips opère une petite révolution dans le rock celtique, tout en échouant à sublimer cette synthèse par un virage un peu trop brutal – après tout, la majorité de l’album est purement rock. D’autres louvoiements seront nécessaires par la suite pour aboutir au chef-d’œuvre du genre que sera The Book of Invasions, en 1976.


À écouter : "King of the Fairies", "We Bring the Summer With Us", "Sunburst", "Blindman"

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