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Critique d'album

Idlewild


Everything Ever Written


(09/03/2015 - Empty Words - - Genre : Rock)
Produit par

1- Collect Yourself / 2- Come On Ghost / 3- So Many Things To Decide / 4- Nothing I Can Do About It / 5- Every Little Means Trust / 6- (Use It) If You Can Use It / 7- Like a Clown / 8- On Another Planet / 9- All Things Different / 10- Radium Girl / 11- Left Like Roses / 12- Utopia
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Tout ce qu'ils ont déjà écrit"
Kevin, le 07/03/2015
( mots)

En vingt ans de carrière, Idlewild, un peu à l'image de l'ami San Goku, n'a cessé d'évoluer, de repousser ses limites dans le simple but de retravailler une esthétique toujours sur le fil. S'ils ne sont pas devenus blonds incandescents, ils ont tour à tour enfilé les habits du rock garage juvénile, de la pop lumineuse ou du rock alternatif poétique. Sans compter que depuis le royaume des morts, Roddy Woomble est allé traîner ses pouvoirs de super sayan sur ses îles écossaises pour fusionner trois albums de folk aussi doux que puissants. Revenus parmi les vivants, sans auréole, pour se frotter au monde, le groupe avait le choix des armes, le choix de l'habit. Comment faire sonner ce déjà septième album, comment justifier le retour après sept ans d'absence ? Peut-être est-il temps de raviver la flamme du rock alternatif, sans hérauts ni nouvelles tendances depuis des lustres. Alors ce n'est évidemment pas sur leurs épaules gaillardes que repose la survie ou la décadence d'un genre à la limite du désuet mais d'un éclair de talent – et ils en ont déjà eu – ils auraient pu entretenir un rayon, un espoir quelque part dans le cosmos collectif.


Pas vraiment. En fait, Idlewild, en une petite heure, a décidé de nous narrer sa propre histoire. Et si l'histoire est belle, c'est comme se retaper une énième redif de la saga de Toriyama. C'est sans suspens, sans tension et on connaît déjà la fin. Si Everything Ever Written ne manque pas de densité ni d'efficacité, il pêche par un excès d'auto-centrisme qui ampute toute forme d'innovation. Néanmoins, il nous apprend que se réinventer au septième album après trois mues successives et victorieuses, c'est assez compliqué. Ou alors tout simplement plus souhaitable. Everything Ever Written est avant tout l'album de mecs sûrs de leurs forces et tant pis si leurs forces datent de la décennie dernière et commençaient gentiment à déserter nos subconscients. Et à ce sujet, la plume toujours aussi acérée de l'ami Woomble s'attaque au temps qui passe, à la jeunesse perdue et à l'incertitude que ça provoque. Dès le premier refrain de l'album, il gueule avec sa voix de vieil adolescent "young but only for a moment in time, and you are younger, older, frozen in time". Comme si, au bout du compte, le temps et toutes ces conneries, lui il s'en tape, il est déjà maître de son royaume.


Everyting Ever Written est donc la somme de toutes les étapes du groupe. Les deux premiers titres, "Collect Yourself " et "Come On Ghost" nous renvoient au début des années 2000, un rock où les guitares saturées de Rod Jones s'éclatent, bourdonnent et sur lesquelles Woomble gueule sa prose en toute quiétude. On retrouve même l'énergie très garage de la fin des 90's sur l'entraînant "On Another Planet", fort de son rythme en ligne droite et sans embûche. Puis s'enchaînent morceaux gentiment expérimentaux, dignes du Make Another World de 2007 (les cuivres jazzy de "All Things Different", le rythme bancal de "(Use It) If You Can Use It") et des hymnes pop qui ne sont pas loin d'égaler les tout meilleurs des années 2000 (le super accrocheur "Radium Girl", le piano enchanteur de "Utopia"). Et pour épicer le tout, Woomble a injecté sa science de la folk, notamment entre les orgues de "So Many Things To Decide", ou autour de la recette traditionnelle de "Like A Clown".


Entendons-nous bien, si Everything Ever Written est aussi original qu'un steak-frites sauce poivre, il en est au moins aussi savoureux. Si aucun morceau ne se dégage particulièrement, c'est que tous atteignent un niveau qui fait honneur à ce groupe parfois sous-estimé. Idlewild est revenu pour lui-même, presque pour faire un album entre potes, en souvenir du bon vieux temps. Mais ils ont délivré un album solide, homogène, très cohérent et plaisant d'un bout à l'autre. Les types savent y faire. Du rock, de la pop, de la folk, peu importe, ils savent.

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