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Critique d'album

Julien Doré


Bichon


(21/03/2011 - Columbia - Pop française à texte - Genre : Chanson / Folk)
Produit par

1- Baie des Anges / 2- Kiss Me Forever / 3- BB Baleine / 4- L'Eté Summer / 5- Golf Bonjovi / 6- Laisse Avril / 7- Roubaix Mon Amour / 8- Glenn Close / 9- Vitriol / 10- Miami / 11- Bleu Canard / 12- Homosexuel / 13- Bergman
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Succomberez vous à ses yeux de bichon ? "
Emilie, le 25/03/2011
( mots)

Alors oui, Julien Doré a fait jaser et a animé des soirées jus d'orange/pizza précuites un bon moment, dès ses premiers passages à la télé. Son look décalé, sa fameuse barrette à la référence barbante, et ses prestations provocantes : ok, on sait. Seulement qui dit dérangeant ne dit pas forcément mauvais, et Julien Doré en est la preuve bouclée. Soit totalement adulé, soit complètement critiqué, il suscite dans tous les cas l'intérêt des plumes. Il ose des reprises périlleuses, il arbore des tenues étranges, mais il ne fait jamais de fausse note lors de ses shows, au contraire. Quand en 2008 il annonce la sortie de son premier album, les yeux vicieux se sont allumés, les plumes acerbes se sont réveillées, et les auteurs ont commencé à noter quelques critiques rigolotes sur des post-it volants, espérant pouvoir les caser dans leurs futurs articles. ''Les limites'', le premier single, est diffusé un peu partout -tiens, plutôt sympa ce morceau- puis Ersatz est lâché dans les bacs français, la pochette en friche. Et là c'est le drame, comment caser toutes ces jolies notes acides ? Eh oui, l'exercice va être cocasse, car l'album s'avère plutôt pas mal du tout. (Avis partagé sur le site, ici ). Sa mission bouclage de bec est elle encore une fois en bonne voie ? Pas si sûr …
 
Commençons par le single, ''Kiss me forever'', qui laisse perplexe dès la première écoute. Une ambiance badine, renvoyant au ''SS in Uruguay'' du premier album, avec un esprit frais et pastel, ne s'éloignant pas tant d'Ersatz. ''Miami'' respecte également cette formule, frôlant le kitch, mais cachant un refrain plutôt agréable. Il se permet de jouer sur les mots (ce qui ne change pas de son premier opus finalement), en maniant les allitérations et les assonances avec dextérité. ''Été Summer'' illustre bien cet exercice, ''Bleu Canard'' également, en plus de nous entrainer dans ses lamentations mélodiques et ses claviers rétro. Sur la route de Bichon (eh oui, c'est le titre de ce deuxième album), on croise des duos étranges, avec des figures d'admiration atypiques. Exemple de ''Homosexuel'', où Yvette Horner renait le temps d'une chanson ; où Biyouna, la Catherine Deneuve de l'Algérie, vient poser sa voix particulière sur ''Bergman'' ; ou encore où la douce Françoise Hardy chante sur ''BB Baleine'', morceau aussi croquignolet que son titre. On est contents de trouver des rythmiques dynamiques, rappelant l'exquis ''Piano Lys'' d'Ersatz, avec notamment ''Laisse avril'', qui est peut être un des meilleurs titres de l'album. Plusieurs morceaux aux trames de fond musicales redondantes, laissent pour l'occasion la place aux textes, comme sur ''Baie des anges'' ou ''Glenn Close''. ''Glenn Close'' dont l'ambiance est étrange et lourde sans être pénible, et où le relief est tout juste assuré par une guitare sourde, pour un morceau de plus de 7 minutes.

Julien Doré n’a pas changé, et pas de doute, c’est bien son œuvre que l’on a entre les oreilles. Une voix et une élocution peu trompeuses, des titres originaux, une pochette au ridicule sympathique (concours lancé avec Philippe Katerine ?), et un nom d’album… disons mignon. Il n’est plus là pour prouver qu’il n’est pas qu’une barrette gesticulante sur un plateau télé, et il en profite pour mettre vraiment l'accent sur ses mots poétiquement tordus, là où Ersatz flambait avec les mélodies. C'est peut être pour cela qu'il faut un peu plus de temps pour se fondre dans le paysage qu'est Bichon, qui se placerait bien entre un Biolay pré-2010, et un Katerine indéfiniment loufoque. Malgré tout, une fois le tour des pistes fini, on ne reste pas bluffés ni médusés par ce qui vient de défiler, comme s'il manquait une strate à gravir. Bichon semble n'être malheureusement, qu'un ersatz.

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