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Critique d'album

Kylesa


From The Vaults, Vol. 1


(20/11/2012 - Season Of Mist - Hardcore / Sludge / Psyché - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Intro / 2- Inverse / 3- 111 Degree Heat Index / 4- Between Silence and Sound II / 5- Paranoid Tempo / 6- End Truth / 7- Bottom Line II / 8- Wavering / 9- Bass Salts / 10- Drained / 11- Set the Controls for the Heart of the Sun / 12- Drum Jam
Note de 1/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Kylesa dans ses œuvres, dix ans de sludge passés au crible"
Nicolas, le 04/12/2012
( mots)

Alors que le gang de Savannah prend actuellement un temps de pause bien mérité après une tournée marathon en l’honneur de Spiral Shadow, album controversé dans le milieu crust mais jetant une passerelle des plus intéressantes entre sludge metal et rock alternatif à forte affinité psychédélique, voilà qu’il nous offre un premier recueil de B-Sides destiné à maintenir la flamme allumée avant d’entamer le processus d’écriture d’un sixième album qui sera forcément attendu au tournant.

From The Vaults, Vol 1 démontre par les faits que Kylesa est un groupe qui a connu des changements radicaux dans son orientation musicale depuis ses débuts. A l’écoute de l’hystérique et excessif "Inverse", sur lequel les "chanteurs" (avec tous les guillemets qui s’imposent) braillent comme des cochons menés à l’abattoir, on a du mal à reconnaître ceux qui ont pu accoucher du stupéfiant "End Truth" qui s'égrène quelques minutes plus tard, avec ses riffs opiacés, ses solos doucement réverbérants, et son duo vocal impeccable entre un Cope d’outre-tombe et une Pleasants en haute altitude. L’astuce la plus évidente pour s’orienter au sein de ces allées et venues incessantes dans le temps est de repérer la présence de la double batterie, celle qui scinde la disco du groupe en deux périodes. On retrouve ainsi d’une part les morceaux ne possédant pas cette caractéristique, les plus anciens, les plus stéréotypés, ceux qui apparaissent sans conteste les plus bourrins et les plus gueulards, allant du sympathique tabassage halluciné ("111 Degre Heat Index", d’une lourdeur insensée) au bad trip hurleur le plus insupportable ("Drained" avec sa disto de macchabée et une Laura Pleasants possédée par à un esprit démoniaque) en passant par quelques relectures intéressantes, notamment "Bottom Line II", version alternative passablement plus rapide et puissante de l’un des piliers de To Walk A Middle Course, ou encore "Between Silence And Sound II", qui a été pour sa part revu et corrigé de façon récente (période Static Tensions) avec un son beaucoup moins acide. Parmi les vieilles surprises, on trouve aussi "Wavering" et ses progressions de riff en demi-ton qui confèrent au titre une atmosphère angoissante assez saisissante.

Le reste sonne donc beaucoup plus accessible, blindé d’une chape sonore écrasante, d’une double rythmique décapante et d’un chant pas trop rebutant, avec en point d’orgue "End Truth", donc, mais aussi le percutant "Paranoid Tempo" qui prouve que Kylesa peut délivrer un rock à la fois brutal et mélodique. Restent les cas de la reprise de Pink Floyd et du solo (duo) de batterie. Le second se révèle plutôt sympathique et décalé, évoquant presque les rythmiques remuantes des sambas brésiliennes, même si la précision technique n’est pas toujours au rendez-vous. Quant au premier, s’il reste incontestablement réussi, il s’avère également frustrant à bien des égards, au moins aussi frustrant que la version studio du "Set The Controls For the Heart Of The Sun" d’A Saucerful Of Secrets alors que le titre ne délivre tous ses charmes qu’au sein d’improvisations live sous l’emprise de diverses substances illicites, sans même parler d’une relecture un peu trop frontale pour convaincre pleinement. La reprise d’"Interstellar Overdrive", présente sur l’album hommage à Syd Barrett paru en 2008, demeure amplement supérieure,  le groupe s’y étant ré-approprié la matrice floydienne pour la recracher avec des tripes toutes géorgiennes : dommage qu’on ne la retrouve pas ici. Sur un From The Vaults, Vol 2, peut-être ?

Voilà donc de bonnes B-Sides que chacun pourra apprécier en fonction de ses affinités plus ou moins hardcores ou psychédéliques, mais peut-être que Kylesa aurait mieux fait de focaliser ce premier recueil sur sa période la plus ancienne en réservant le volume 2 pour les compositions les plus récemment mises sur bandes. A trop vouloir balayer l’ensemble de son spectre historique, Philippe Cope rend une copie fidèle à l’esprit de son groupe dans sa globalité, mais une copie qui ne contentera probablement personne, ni les amateurs de sensations (très) fortes de la première heure, ni les nouveaux découvreurs séduits par l’alliage sludge - rock alternatif de Spiral Shadow. La querelle des anciens et des modernes ne risque pas d’en devenir plus simple...

 

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