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Critique d'album

Little Dragon


Machines Dreams


(18/10/2010 - Peacefrog - Electro pop - Genre : Autres)
Produit par

1- A New / 2- Looking Glass / 3- My Step / 4- Feather / 5- Thunder Love / 6- Never Never / 7- Runabout / 8- Swimming / 9- Blinking Pigs / 10- Come Home / 11- Fortune
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Petit dragon, grand album. "
Laura, le 18/11/2010
( mots)

Qui, de nos jours, mettrait en doute le flair de Damon Albarn ? En révélant aux européens un groupe suédois sur Plastic Beach, le dernier opus de son groupe virtuel Gorillaz, l'anglais a encore une fois fait preuve de goût. Et effectivement, les deux featuring avec le groupe Little Dragon, "Empire Ants" et "To Binge" sont régulièrement cités par la presse comme faisant partie des meilleures pistes de Plastic Beach. Une voix singulière, des arrangements électro intelligents, ce bref aperçu mettait l'eau à la bouche.

En cette fin d'année 2010 sort enfin Machine Dreams, qui n'est rien de moins que le deuxième album d'un groupe dont on n'avait jamais entendu parler avant Gorillaz, ce qui, après seulement une première écoute, paraît totalement regrettable. Les Little Dragon sont suédois, la chanteuse Yukimi Nagano a des origines japonaises et porte des vêtements branchés, les trois autres membres sont barbus, et leur musique se trouve exactement dans la tendance actuelle. Le groupe joue de l'électro-pop planante, avec des accents trip-hop lunaires et fermement menée par des rythmes très marqués qui font véritablement office de marque de fabrique. La première piste, "A new", le prouve, avec ses battements lents et puissants absolument irrésistibles sur lesquels se pose la voix très aérienne et aux accents soul de la délicate Yukimi. La plupart des autres pistes sont construites de la même façon : un rythme très prononcé, une voix à l'inverse presque en filigrane, et des sons variés en gravitation autour, comme si l’on avait passé à la moulinette La Roux, Empire of the Sun et Gorillaz. Et finalement, la recette est plutôt bonne, et peut prendre la forme d'une agitation dynamique et dansante ("Looking Glass", "My Step") ou d'un murmure électro-kitsch touchant ("Thunder Love", "Fortune", "Come Home" et son final très Gorillaz). Aucune piste ne laisse réellement de marbre, notamment grâce aux sonorités un peu spatiales des synthétiseurs ("Feather" en est le plus bel exemple), sauf une ou deux pistes qui pourront même agacer par leur côté un peu répétitif et sans relief ("Swimming").

Machine Dreams est donc à l'image de sa pochette : coloré, franc et plein de peps. Little Dragon témoigne ici d'une incroyable maîtrise des rythmes et retient l'attention de l'auditeur du début à la fin de l'écoute, en s'ouvrant et en se fermant sur deux des pistes les plus marquantes de l'album. La voix de Yukimi, loin des grandes envolées sentimentales, sans cesse dans la suggestion, est un véritable régal sans lequel le travail de ses trois comparses n'aurait quand même pas eu le même goût. C'est du croisement entre cette douceur et ces sons nets que réside la personnalité de Little Dragon. Mais ce travail, pile-poil dans le revival electro-kitsch et boosté par le coup de projecteur de Gorillaz, saura-t-il conserver sa place lorsque les tendances auront changé ? C'est tout ce qu'on souhaite à Little Dragon, parce qu'en attendant, on ne demande pas mieux.

 

Little Dragon sera en première partie de Gorillaz les 22 et 23 novembre prochain au Zenith de Paris.

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