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Critique d'album

Millencolin


SOS


(15/02/2019 - Softcore Inc / Epitaph - Skate Punk / Ska Punk - Genre : Ska / Punk)
Produit par Mathias Färm / Nikola Sarcevic

1- SOS / 2- For Yesterday / 3- Nothing / 4- Sour Days / 5- Yanny & Laurel / 6- Reach You / 7- Do You Want Her? / 8- Trumpets & Poutine / 9- Let It Be / 10- Dramatic Planet / 11- Cavemans Land / 12- Carry On
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La dose de pop punk qui annonce le printemps!"
Guillaume, le 01/03/2019
( mots)

Millencolin fait assurément partie de ces groupes rassurants et bien établis qui nous fournissent à intervalles réguliers notre ration de nouveaux titres dans des albums certes souvent interchangeables mais tout autant sympathiques.


Ca ne surprendra vraisemblablement pas les fans, SOS (2019 - Epitaph) arrivé ce mois-ci se révèle une très bonne cuvée. On a entendu parfois que la livraison précédente, True Brew (2015 - Epitaph), était un peu en deçà, ça peut se discuter. Non, Millencolin est avant toute chose bien ancré dans un genre. Et soit on rejette toute la production, soit au contraire on embrasse l’ensemble de l’oeuvre dans l’allégresse. 


Débarqués sur nos contrées musicales au beau milieu des années 90 en plein renouveau punk, Millencolin fait rapidement figure de premier de la classe en Europe d’un nouveau genre incarné dans sa version mainstream d’abord adulée puis honnie par The Offspring. Et à la suite entre la cohorte des groupes punk à roulettes (traduisez pop-punk) dont l’évocation des noms rappelle le soleil des grandes vacances, les jeux vidéos Tony Hawk, la série Jackass sur MTV,  les acrobaties et certainement pas mal d’entorses au poignets et aux chevilles : NOFX, Lagwagon, Satanic Surfers, No Use For A Name, No Fun At All, Blink 182 liste non exhaustive bien entendu.


Tout cela remonte quand même à une bonne vingtaine d’année et pourtant c’était hier non?  Mais revenons à nos lascars. 


Après un démarrage en fanfare et quatre premiers disques dégainés à la cadence d'un par an, une fois la mode passée, les quatre d'Orebro (oui c’est en Suède) sont restés relativement productifs en traversant les années 2000 et  2010 au rythme plus pépère d'un album tous les quatre ou cinq ans, et leur succès ne s’est jamais démenti.


Avec SOS les gars de Millencolin sont ils néanmoins armés pour conquérir une nouvelle génération d'auditeurs ? 


D’emblée, à peine le morceau titre lancé on retrouve ce qui nous fait aimer ou détester le skate punk : vivacité, rythmique en accords barrés, thème de guitare également en barrés, palm mute sur les couplets, batterie up tempo, choeurs à la tierce, séquence de aaaaaaa-aaaa-aaaa etc etc etc… Les fondations sont là et les fans déposent immédiatement les armes. Cette mise en bouche énergique ne peut que remporter l’adhésion de toute personne à la recherche d’un album tonique pour accompagner le retour des beaux jours.


La cohérence stylistique saute aux oreilles, l’album apparaît comme un bloc de 35 minutes d’énergie positive avec une alternance presque métronomique entre morceaux up et mid tempo (pour se situer dans ce jargon, écoutez la batterie, "SOS" up tempo, "For Yesterday" mid tempo). Techniquement c’est impeccable, vif, maîtrisé, ça va droit au but. On connaissait déjà la qualité de jeu des musiciens, on reste en terre connue.


Et on décrypte un peu la recette ici présentée : le skate punk à son état le plus pur mais sans nostalgie aucune. Ici le son est actuel sans en rajouter, pas besoin de mur de guitare ou de batterie de stade, la production sur SOS ne diffère pas de ce qui avait été proposé sur les albums précédents. On remarque juste la cithare sur "Nothing", très à propos dans cette chanson traitant du mal être contemporain, la présence de l’instrument indien pouvant alors se penser comme une allusion à la méditation comme moyen de combattre la négativité. 


Un point peut être pas suffisamment abordé quand il est question d’un disque de Millencolin, l’intelligence des textes. Il faut lire les mots de Nikola Sarcevic, très intéressants, bien écrits, percutants, plein de sens pour qui veut les écouter avec un peu d’attention. C’est une part de l’intérêt que l’on peut avoir pour le groupe et qui de notre point de vue les place au dessus de la mêlée. On peut se positionner à plusieurs niveaux, on peut simplement venir prendre le fun de la musique et repartir avec le sourire et l’énergie. On peut aussi prendre le temps et s’interroger un moment sur quelques grands thèmes. Sarcevic a l’élégance de se tenir à distance quand il nous incite à la réflexion sur l’écologie ("SOS"), la politique ("Yanny & Laurel"), la peur des hommes d’être mal compris par des femmes pourtant légitimes dans leur combat féministe ("Reach You"), les peurs primaires ("Caveman’s Land").


Le visuel cartoonesque classique suit le mouvement. En dehors de toute appréciation esthétique il résume les thèmes principaux de manière ludique et confirme que chez Millencolin tout divertit, tout fait réfléchir. On s’autorise néanmoins à penser que le guitariste Erik Ohlsson qui a concu cette image avait forcément aimé la pochette de Dookie de Green Day.


En somme, sur SOS nos quatre bonhommes démontrent qu’ils ont encore beaucoup à dire, beaucoup d’énergie à revendre, la source ne s’est toujours pas tarie même après 25 ans et quelques d’activité. 


En 2019 Millencolin nous est revenu plus pertinent et intéressant que jamais.

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