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Critique d'album

Molly Hatchet


No Guts ... No Glory


(00/03/1983 - Epic - Rock sudiste - Genre : Rock)
Produit par

Note de 3.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le rock sudiste survivra-t-il aux 80's ? "
François, le 17/12/2023
( mots)

No Guts … No Glory apparaît comme un album paradoxal au sein de la discographie de Molly Hatchet, groupe sudiste de Jacksonville pressenti pour prendre la relève de Lynyrd Skynyrd dans son versant le plus saturé. Nouvelle infidélité faite à Frank Frazetta, la pochette représente le groupe dans un paysage et des costumes de western, une façon de réaffirmer son identité sudiste là où les (très belles) illustrations de guerriers vikings piégeaient tout amateur de Metal épique. Or, cette revendication identitaire croise les premières concessions faites à l’air du temps – les 1980’s dans ce qu’elles ont de pire.


L’affirmation d’une identité musicale et géographique dépasse le seul contenant, puisque Molly Hatchet propose enfin son hymne dixie, "Fall of the Peacemakers", à ranger aux côtés de "Free Bird", "Green Grass and High Tides", "Highway Song" ou "Lonesome Guitar". La structure respecte les canons du genre, avec une première partie dominée par les arpèges et le piano devant lesquels le chant et parfois la guitare interviennent, puis une transition se fait à l’hémistiche au profit d’une seconde partie au riff heavy et rapide servant de décor aux soli de guitare aussi virtuoses qu’interminables. Pour qui aime le southern rock, c’est imparable, comme souvent avec ce genre d’exercice.


L’album ne se résume pas à cette fresque même si dans la postérité, elle a pu faire oublier le reste. Pourtant, Molly Hatchet se montre toujours aussi brillant quand il s’agit de composer un rock sudiste saturé, style que la formation porte avec autant de ferveur que Doc Holliday et Blackfoot. La cavalerie est sortie sur "What Doesn’t It Matter" et ne s’arrête qu’après un solo diluvien. Si "Ain’t Even Close" déborde de groove, "Under the Gun" et "On the Prowl" sont bien moins impressionnants dans ce registre, tandis que les plus légers et traditionnels "Sweet Dixie" et l’instrumental "Both Sides" s’avèrent également plus convenus.


Mais ce n’est rien à côté des écarts du groupe. En effet, les sirènes des 1980’s résonnent de plus en plus fort et la Floride est branchée sur les mêmes ondes que le reste des États-Unis. Si "What’s It Gonna Take?" aurait pu être un compromis satisfaisant entre rock sudiste et hard FM, Molly Hatchet suivra davantage la voie tracée par le mièvre (et peu inspiré) "Kinda Like Love", véritable tâche au sein de l’opus qui, avec le recul, apparaît comme un présage de mauvais augure.


C’est une signe du temps : Blackfoot et Doc Holliday, mais encore 38 Special, suivent cette même voie qui est une dérive générale ou plutôt, devrions nous dire que la scène sudiste ne fut pas épargnée par la décadence qui toucha une partie de la scène rock durant les 80’s. C’est en accomplissant son chant du cygne que Molly Hatchet fait ses premières concessions, qui découcheront sur deux albums médiocres avant de relever la tête dans les années 1990.  


À écouter : "Fall of the Peacemakers", "What Doesn’t It Matter", "What’s It Gonna Take?" 

Commentaires
Sebastien, le 22/12/2023 à 19:45
J'ai écouté le premier album et je l'ai trouvé vraiment très bon ! Ils font honneur à Lynyrd Skynyrd dont l'accident d'avion à eu lieu un an avant sa sortie. Merci des conseils.
FrancoisAR, le 21/12/2023 à 19:32
Tu as oublié le très bon "Dead Man's road" de Doc Holiday qui est d'une tempérance presque puritaine.
DanielAR, le 21/12/2023 à 19:03
J'ai conservé une petite faiblesse personnelle pour "Flirtin' With Disaster" (ce titre...) qui ne contient aucun titre vraiment culte mais qui enquille les morceaux courts et puissants "Whiskey Man" est un plaidoyer contre l'abus d'alcool (c'est une particularité à souligner pour un groupe sudiste) ; la plage titulaire est un vrai monstre et la version de "It's All Over Now" est définitive. Les trois guitares solo sont parfaitement mises en valeur par une production assez musclée. Pour les petits rockers, Molly était un concurrent sévère pour Blackfoot, 38 Special et tous les autres. Classe !
FrancoisAR, le 20/12/2023 à 20:06
Alors @Sébastien les trois premiers sont très biens, et étonnement, leur albums des années 1990-2000 sont plutôt réussis (notamment Silent Reign of Heroes). Du bon rock sudiste un peu plus musclé que Lynyrd Skynyrd.
Sebastien, le 20/12/2023 à 19:12
Il faut vraiment que je me penche sur ce groupe qui m'a l'air d'avoir composé quelques albums sympas à la fin des années 70 et au début des années 80.