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Critique d'album

Muse


The Resistance


(14/09/2009 - Warner - Evo rock - Genre : Rock)
Produit par Muse

1- Uprising / 2- Resistance / 3- Undisclosed Desires / 4- United States of Eurasia (+ Collateral Damage) / 5- Guiding Light / 6- Unnatural Selection / 7- MK Ultra / 8- I Belong to You (+ Mon Coeur S'ouvre À Ta Voix) / 9- Exogenesis: Symphony Part 1 (Overture) / 10- Exogenesis: Symphony Part 2 (Cross-Polination) / 11- Exogenesis: Symphony Part 3 (Redemption)
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Le nouveau Muse tant attendu. La déception est réellement douloureuse."
Laura, le 18/09/2009
( mots)


Et voilà, enfin, irrévocablement, la sentence est tombée. Des mois et des mois que les fans de Muse attendaient, tremblants, de savoir si leur groupe à la fois adulé et critiqué d’eux-même, allait s’engager définitivement dans la brèche ouverte par Black Holes and Revelations. Brèche qui mène, incontestablement, à un univers de pop/rock électronique propre dans lequel sont interdits les riffs crados ainsi que les guitares détruites sur scène, cela va de soi.


Pas de suspens, la réponse est un oui magistral, grandiloquent, irrévocable. Simple constatation sans jugement, le Muse de Showbiz et de Origin of Symmetry est définitivement mort, mais c’est dès la sortie d’Absolution que certains fans de la première heure se sont réunis autour de ce cadavre pour pleurer la fin d’un Muse de garage, un Muse grunge, un Muse rock’n’roll. Black Holes and Revelations avait achevé de diviser les esprits : deux grands groupes d’auditeurs s’étaient alors formés. Les "Tu aimes Black Holes and Revelations, tu n’es qu’un fan superficiel" d’un côté, les "Tu aimes Showbiz, tu n’es qu’un vieux grincheux et nostalgique".


On peut se dire que Matthew Bellamy et ses deux acolytes ont simplement grandi. A l’époque de Showbiz, ils n’étaient que de simples génies adolescents remplissant de petites salles et partageant la bière avec le public transpirant sur leurs riffs. A présent, Matthew Bellamy porte de longs manteaux noirs, s’arrange toujours pour avoir l’air plus grand que Dominic Howard sur les photos de promo, et parle de ses rêves de symphonies, dans les interview.


Le groupe semble avoir trouvé un certain style, ou du moins stagner dans la lignée de Black Holes and Revelations, excellent album de la maturité. Alors que vaut The Resistance ?


Un premier titre avait été révélé à la suite d’une chasse au trésor grotesque sur fond d’espionnage, à travers l’Europe. Chaque jour, un extrait de 30 secondes d’une nouvelle chanson était révélé, formant à la fin le morceau "United States of Eurasia" : une délicate intro au piano conduisant à une grosse pomperie de Queen, agrémentée d’influences orientales. Et pourtant non, ce n’est pas une vaste blague, la chanson étant très agréable à écouter (Matthew Bellamy s’essayant au chant oriental n’y étant pas pour rien). La chanson se termine sur une reprise de Chopin, intitulée "Collateral Damage", ne servant sur l’album qu’à faire la transition avec la chanson suivante, l’abominable "Guiding Light". Celle ci, ne ressemblant qu’à du mauvais Keane, est une réelle torture auditive.


Heureusement, d’autres chansons nous font presque oublier cette horreur. Le premier single, "Uprising", quoiqu’un peu répétitif, est très bon, et possède une force crescendo particulière qui en fait une véritable chanson de stade (grâce aux "Oi ! Oi !" notamment). De même, "Unnatural Selection" rend très bien en live grâce à son excellent riff. La chanson aurait pu être jouissive s’il n’y avait pas eu ce refrain ennuyant qui vient nous couper dans notre élan, même s’il faut avouer qu’on meurt d’envie de chanter "I want the Truth" avec Bellamy.


Dans ce qui reste de l'album, on ne retiendra pas vraiment "MK Ultra", avec son intro de film d’extra-terrestres, dont seul le refrain se laisse écouter sans grimacer.


Mieux vaut se tourner vers "Resistance" et "I belong to you". "Resistance", envoûtante, nous plonge dans une certaine torpeur mélancolique, avec ses accents très prononcés de fin du monde et son refrain Queenesque. Comme si nous allions mourir demain et que Bellamy nous redonnait un dernier soupçon d’espoir. Le tout est très convaincant. Quant à "I belong to you", au piano très vif et entrainant, est absolument géniale. Et pour la première fois, Matthew Bellamy s’essaye au chant en français, ce qui donne un effort amusant mais intéressant.


Dans tout ça, n’oublions pas "Undisclosed Desires", traitée de "chanson R’n’B" par beaucoup, à cause de ses airs de Timbaland. Interprétée à la keytar (clavier en forme de guitare), cette chanson très fraîche et pop n’est pas très novatrice, mais est très surprenante pour du Muse. Un peu hors-sujet dans cet album électro-UFO, elle se laisse cela dit écouter sans problème mais l’overdose arrive très, très vite.


Et pour cloturer cet album, la fameuse "symphonie" en trois parties que Matthew Bellamy prépare et arrange seul depuis quelques temps déjà. "Symphonie", "Exogenesis" n’en a que le nom, car on ne peut bien sûr pas qualifier quelques notes de piano, quelques cuivres et un violon de symphonie.


Le résultat est tout à fait inégal. "Exogenesis I" s’ouvre sur des violons qui s’insereraient très bien dans la bande originale de la série Lost, puis intervient une montée en puissance agrémentée de sons qui sentent l’espace intergallactique, jusqu’à un chant lyrique de Bellamy. Une sorte de "Microcuts" avec des violons, en somme. Sympathique mais pas très intéréssant.
"Exogenesis II" est encore moins symphonique. Une simple chanson pop/rock avec intro et outro au piano. Agréable quoique très anecdotique.
Et enfin, "Exogenesis III", qui aurait pu s’intituler "Et voilà, les extra-terrestres sont partis, chantons une chanson d’espoir !", et qui conclut l’album sur une note mélancolique qui vous fera peut-être pleurer de frustration devant cet album bizarre, inégal et décevant.


Alors voilà, voilà ce que Muse est aujourd’hui. Toujours un groupe au potentiel extraordinaire. Matthew Bellamy chante d'une voix plus grave et sensuelle, Dominic Howard tappe mieux, et la basse de Chris a une place beaucoup plus importante. Mais The Resistance n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un groupe au tel talent. Au bout de quelques écoutes, on sent bien qu’il manque une bonne grosse chanson rock comme "Supermassive Black Hole" ou "Knight of Cydonia". On doit alors se rabattre sur quelques chansons ouin-ouin, ou écouter la première minute d’"Unnatural Selection" et remettre la chanson au début, inlassablement, pour essayer de se fabriquer son propre plaisir. Cependant, même les chansons calmes (car on écoute pas Muse juste pour les riffs) de cet album ne remplissent que partiellement leur rôle.


On reste sur notre faim, et même trois "Exogenesis" passés en boucle ne pourraient pas remplir nos estomacs d’auditeurs désireux de se faire plaisir. Il n’y a plus qu’à écouter les anciens albums en se disant "Allez, la prochaine fois, ça ira mieux !".

Avis de première écoute
Note de 2.5/5
Le début de la dégringolade avec ce fourre-tout aux ambitions manquées et aux faux-airs de Queen : Muse donne dans le m'as-tu-vu et abandonne quasi-intégralement les accents rock impromptus qui faisaient la saveur des premiers opus. Dommage.
Avis de première écoute
Note de 1.5/5
Muse se prend pour Queen et sort son album d'opéra rock. Les influences Mercuriennes sont démesurément assumées ici (« United States of Eurasia ») et le groupe si singulier qu'était le trio anglais devient une pâle copie d'un pop mielleuse et hors du temps. Guitares aux oubliettes, section rythmique en retrait, le naufrage est total avec « Undisclosed Desires ». Le titre "meumeumé", comme dirait l'âne, en français (« Mon Coeur S’Ouvre A Ta Voix) frise le ridicule. Quant à la fin de cet album, on peut au choix glousser ou se scandaliser d'avoir osé appeler trois délires sonores, "symphonie". D'une suffisance exécrable, The Resistance est un échec. Et pas le dernier...
Avis de première écoute
Note de 1/5
Une catastrophe, au bas mot. Après des albums aussi réussis que Showbiz et Origin of Symmetry, comment Matthew Bellamy a-t-il pu en arriver là ? Muse tourne de plus en plus le dos à la musique dure de ses débuts pour aller se frotter à un prog rock pompeux, boursoufflé et sans âme, s'effaçant derrière des influences extérieures qui masquent la personnalité du trio (Queen, pour la plus évidente), et lissant ses aspérités sur l'autel de la célébrité. Seul "Uprising", très efficace, surnage de ce naufrage abyssal. Un immense gâchis.
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