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Critique d'album

Nelson


Revolving Doors


(27/11/2006 - Diamond Traxx - rock sonique - Genre : Rock)
Produit par

1- Slow Falling / 2- The (Over) Song / 3- Silence In Your Mind / 4- The Darkest Parts of Your True Confessions / 5- Inside / 6- People and Thieves / 7- Seasons / 8- Acrobatics / 9- I [SYC] Stop / 10- Paid It All / 11- Freakshows
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Quatre français sans prétextes. Un album sans complexes..."
Lee, le 08/06/2007
( mots)

Nelson... Derrière ce nom se cachent quatre jeunes français, sans liens familiaux, mais unis par la même passion: la musique. Et pas n'importe quelle musique ! Qu'elle soit new wave ou post punk, Nelson revisite ses classiques dans une démonstration sonique sans appel. Ce fût lors du douloureux hiver dernier (novembre 2006), que ce mystérieux groupe sortit son premier album, Revolving Doors, titre emprunté à Radiohead qui illustre visuellement le joli packaging.

Les prémices électroniques préparent à merveille la déferlante engagée du combo parisien. "There's a spy looking at us" entonne une voix libre et souple comme une feuille de papier brûlée. L'infiltration des instruments se fait en douceur et en spontanéité, les chants se surperposent et se multiplient telles des briques empilées les unes aux autres et l'odeur de ciment dur s'enlise jusqu'au débordemment infâme des narines. Car ici, pas de leader intempestant, aucune exclusivité décisionnaire, ne viennent déranger les compositions stridentes et authentiques de cette palette schizophrénique.

Nelson est un groupe curieux et discret. Curieux par son expérimentation sonore, ses influences noisy, cold-wave et pour sa recherche artistique. Discret par son détachement viscéral, son charisme cérébral et pour sa créativité audacieuse.

JB, Grégory, David et Thomas se passent guitares, basses, batteries, orgues et machines dans un assemblage hétérogène. "The Darknest Parts of Your True Confession" mélange toute cette énergie revendicatrice, ce talent timide et parfois dérangeant. Lorsque l'on écoute Revolving Doors, l'ambiance générale est carrée, mais aérée par toutes les informations qui alimentent le cerveau de la personne qui s'y enfonce. "Inside" et "People and Thieves" prévoient un monde automatisé par la peur, plongé dans un délire de persécution. "Acrobatics" cherche les vertues réparatrices du feu pour se volatiliser dans une fumée aux volutes grises.
"The (Over) Song" et "I [SYC] Stop" font office de tubes entraînants, articulés autour de chants saisissants. Voilà comment, en cinq phrases répétées inlassablement jusqu'à l'étouffement, Nelson réussit son tour de force risqué mais tellement plaisant. Précisons que les subtiles paroles maladives sont toutes soufflées en anglais comme un ventilateur crachant sa chaleur polaire.
Enfin, dans une chambre isolée, vidée d'artifices instables, la pâleur de "Seasons" colore l'urgente ascension des français. Guitare ou basse pour JB ? Peu importe, l'instinct prévaut au questionnement puisque Grégory filtre ses plaintes d'une voix blessée en caressant son orgue tandis que David violonise sa guitare avec un archet et que Thomas surveille la bonne direction rythmique de la chanson. Toutes ces illusions réelles sont triées, classées et rangées dans la pièce des esprits libérés par une porte à tambour...


Nelson s'oppose au soi-disant renouveau du rock français prétentieux et désincarné, et préfère se jeter avec fougue dans les méandres de l'underground.
Figure de proue du label Diamond Traxx, Hushpuppies entend un sérieux concurrent s'introduire dans les ondes comme un partenaire de soirées arrosées au gel Mennen. En rasant les murs de sons, les quatres assoiffés de Nelson ont miraculeusement franchi la fontaine de jouvence. Que leurs chemins s'aggrandissent et d'autres suivront les traces lointaines de l'âme endommagée de Ian Curtis. Ne perdez pas le contrôle !

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