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Critique d'album

Rush


Fly by Night


(15/02/1975 - Anthem - Hard Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Anthem / 2- Best I Can / 3- Beneath, Between & Behind / 4- By-Tor And The Snow Dog / 5- Fly By Night / 6- Making Memories / 7- Rivendell / 8- In The End
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un second (et chouette) album de Rush approfondissant l'identité du groupe"
François, le 25/01/2019
( mots)

Un harfang aux ailes déployées, prêt à bondir sur sa proie, dans une nuit sombre et enneigée, bien plus froide que l'explosion servant d'arrière-plan au nom du groupe un an auparavant, c'est ce que semble nous promettre ce second opus.


Cet envol signifie un début d’émancipation vis-à-vis des bases sur lesquelles le groupe repose. Première étape, un remaniement dans la composition du groupe avec l'arrivée du spectaculaire Neil Peart à la batterie mais également à l’écriture des paroles. Ce changement permet d’accroître le potentiel de virtuosité de l'ensemble et de donner un fond thématique plus sérieux aux vers psalmodiés par Lee.


Seconde étape, le groupe décide aussi de rompre avec les influences trop voyantes sur le premier opus. Rush ne sera pas le Led Zeppelin canadien si ce n'est dans l'impact qu'il aura sur le monde de la musique. Si des titres comme "Beneath, Between & Behind" - merveilleusement syncopé, grouillant de bonnes idées – ou "Making Memories" avec son riff folk ne peuvent que nous rappeler le cousin anglais, on a bien dans les mains un album de hard-rock avec la touche de Rush.


Ainsi, l'ouverture sur "Anthem" ne peut que laisser l'auditeur sans voix : rapide, varié, efficace, épais et subtil en même temps, alliant dureté incisive et douceur éthérée. Bref, un vrai chef-d’œuvre. Plus loin dans l'album "Fly by Night", alternant arpèges et rythmes syncopés, est le pendant soft du premier titre, quoique beaucoup moins convaincant. Tout n’est pas de cette envergure : "Best I Can", par exemple, reste agréable mais peu original.


Autre changement avec cet album, la variété des styles. On sent un début d’inspiration qui vient du rock progressif, dans un mélange des genres déjà essayé par ailleurs, particulièrement efficace sur le long "By-Tor and the Snow Dog". Ce titre se permet des expérimentations musicales, aussi bien dans le son, l'harmonie que le rythme, et un déploiement du talent de percussionniste (à la batterie mais aussi sur d’autres percussions) de Peart enthousiasmant l’auditeur avec un solo alterné par des riffs endiablés et saccadés. On retrouve des phrasés que Yes ne renierait pas, mais on reste dans un titre hard-rock, la vraie rupture stylistique du groupe intervenant dans l'album suivant. Le thème, très héroïc-fantasy, rappelle également l'univers progressif. Il en est de même pour le folk "Rivendell", tout droit sorti du monde de Tolkien, mais un peu poussif voire ennuyant.


Puisqu'il faut finir par la fin, et avec un mauvais jeu de mot, "In the End", est le reflet de "Working Man", tant par sa longueur que par sa position dans l'album. Néanmoins, c'est un reflet déformé puisqu'il ne joue pas dans le même registre. Introduction arpégée très bien sentie, presque sudiste, qu'un riff acéré reprend avec les effets adaptés, petit arrière-plan funky, le tout parfaitement servi par une section rythmique au point. On est entre le lancinant et le groove (écoutez la batterie, et pour le répéter, ce petit rythme funk à la guitare qui intervient de temps en temps), avec un équilibre parfait entre les forces qui se confrontent au sein du morceau. 


A partir de Fly by Night, Rush est dans sa forme définitive avec son nouveau batteur : les orfèvres canadiens peuvent prendre leur envol et leur indépendance pour plusieurs décennies. Il est le dernier album purement Hard-rock du groupe avant un tournant dans leur carrière.


A écouter : "Anthem", "In the End"

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