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Critique d'album

Sorcerer


Reign of the Reaper


(27/10/2023 - - Doom épique / Power Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Morning Star / 2- Reign of the Reaper / 3- Thy Kingdom Will Come / 4- Eternal Sleep / 5- Curse of Medusa / 6- Unveiling Blasphemy / 7- The Underworld / 8- Break of Dawn
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Quand la faux du Power Metal moissonne Sorcerer"
François, le 18/01/2024
( mots)

Si l’essor du Doom Metal date bien des années 1980, les successeurs de Black Sabbath connurent bien des difficultés à s’épanouir. Certes, les États-Unis se démarquent dans la période (citons Saint Vitus, Pendagram, Trouble, Solitude Aeternus et Cirith Ungol dans une moindre mesure) alors qu’en pleine New Wave of British Heavy Metal, seul Witchfinder General connut un semblant de succès (suffisant pour enregistrer deux albums) et encore, ce dernier groupe est à la marge de l’esthétique Doom. Pagan Altar par exemple, actif de 1978 à 1985, n’a produit qu’une seule démo en 1982, année où il enregistre un premier album qui ne sortira qu’en 1998. A peu de choses près, Sorcerer connut le même destin en Suède, le fief de Candlemass.


En effet, formé en 1988, le combo scandinave n’a enregistré que deux démos avant de se séparer en 1992 : si ces deux captations sont devenues cultes (Anno 1503 en 1989 et The Inquisition en 1992), ce n’est qu’avec sa reformation intervenue en 2010 que Sorcerer a pu diffuser son Doom épique à travers des albums en bonne et due forme. Depuis 2015, quatre opus sont parus dont le dernier en date, Reign of the Reaper qui s’avère bien plus épique que doom au point de pouvoir trôner dans l’étagère réservée au Power Metal.


Bien sûr, des traces du registre Doom persistent sur "Reign of the Reaper", exemple parfait de ce que peut signifier l’expression "Doom épique" (le chant d’Engberg ferait pâlir les figurants d’Avantasia), sur le ténébreux "Break of Dawn" et sur le plus anecdotique "Unveiling Blasphemy". La longueur des morceaux, certes inférieure à l’habitude, s’étend souvent au-delà des six minutes et témoigne donc de cet entre-deux stylistique.


Néanmoins, force est de constater que le Power Metal l’emporte et s’affiche de façon triomphante dès l’excellent morceau d’ouverture "Morning Star", merveilleuse synthèse de leur volonté esthétique sur cet album. En outre, on notera sur ce titre une excellente idée lors de la reprise du thème à la guitare avec une sonorité originale et moderne, l’occasion de souligner l’excellent travail soliste qui relève certains titres par sa vélocité (sur "Reign of the Reaper"), sa mélodicité virtuose et groovy (sur "Break of Dawn" et "Unveiling Blasphemy"). Sorcerer se montre même parfois plus grandiloquent encore que ne l’est le Power Metal, comme s’il jouait du Metal symphonique sans … symphonie. Écoutez l’emphase du chant, de l’arrangement et des mélodies de "Thy Kingdom Will Come", du mid-tempo "Eternal Sleep" et même du calibré "The Underworld". À ce titre, l’épique "Curse of Medusa" est un cas d’école brillamment exécuté.


En outre, sur un disque bonus, le combo propose quatre reprises qui expliquent leur cheminement vers leur propre esthétique : "Crusader" de Saxon, "Gates of Babylon" de Rainbow, "Waiting for Darkness" d’Ozzy Osbourne et "When Death Calls" de Black Sabbath.


Reign of the Reaper est donc une nouvelle invitation à célébrer les résurrections tardives, d’autant plus que contrairement à d’autres formations bien plus installées grâce à une longue carrière, Sorcerer n’hésite pas à se renouveler et à développer certaines pistes explorées auparavant.


À écouter : "Morning Star", "Break of Dawn", "Curse of Medusa"

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