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Critique d'album

The Black Angels


Indigo Meadow


(04/04/2013 - Blue Horizon Ventures - rock psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- Indigo Meadow / 2- Evil Things / 3- Don't Play With Guns / 4- Holland / 5- The Day / 6- Love Me Forever / 7- Always Maybe / 8- War On Holiday / 9- Broken Soldier / 10- I Hear Colors (Chromaesthesia) / 11- Twisted Light / 12- You're Mine / 13- Black Isn't Black
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un album qu'il faut apprendre à aimer."
Matthieu, le 04/05/2013
( mots)

En 1965, une pléiade d’artistes débarque sur la scène américaine et se fait reconnaitre avec une originalité jamais entendue jusque là. Ces groupes inspirés par le blues et les prémices d’une catégorie rock en plein épanouissement - cette année là les Rolling Stones sortent "Satisfaction" - fleurissent comme les produits les plus illicites, LSD, ecstasy et autres substances hallucinogènes. Les Etats-Unis découvrent alors The Grateful Dead, Jefferson Airplane, les Byrds et d’autres ovnis au style inqualifiable pour cette époque. Dans le sillon de rythmiques basiques et répétitives, ils pimentent cette musique avec un panel d’effets novateurs. Pourtant, le groupe reconnu comme le père fondateur du rock psychédélique se nomme 13th Floor Elevators. Originaire d’Austin comme les Black Angels, ce groupe fondé autour de son leader Roy Erickson amorce un virage atypique, une touche psychédélique qui fera la particularité du groupe. Voilà donc la veine dans laquelle le globule Black Angels coule. Une famille sans règles, dont les "anges noirs" revendiquent, à raison, l’héritage. 

Ce court focus historique a un alibi. Cet alibi, c’est le retour des Black Angels. La tête de proue du renommé Austin Psych Festival revient avec Indigo Meadow, une galette de 13 titres bâtie pour renforcer le statut d’incontournable groupe rock psychédélique de la bande d’Alex Maas. Toujours couvert de sa casquette de gavroche, le chanteur est omniprésent comme jamais. Dans un style normalement caractérisé par les longues plages instrumentales et l’effervescence permanente d’effets en tout genre, l’approche d’Indigo Meadow se veut plus structurée, plus cadrée que ses trois prédécesseurs. Si les Black Angels ont toujours tranché avec la liberté créative d’autres pionniers du genre tels The Warlocks ou The Brian Jonestown Massacre, leur évolution vers une approche plus pop est évidente.

On aurait pourtant tort de dire, comme on l’a lu ailleurs, que cet opus marque un virage en épingle à cheveux pour le groupe. La patte des Black Angels est intacte. "Evil Things", "Don’t Play with Guns" ou encore l’immanquable "Love Me Forever" n’ont rien à envier aux plus belles compositions des Texans. Cette dernière respire l’esprit de Jim Morrison avec des paroles d’une simplicité universelle et au parfum de rock’n roll. Les claviers réveillent des sonorités enfouies depuis la disparition des Doors. A l’image d’une pochette encore réussie, les Américains peignent un tableau à la couleur "indigo", entre l’ambiguité de guitares très complexes et d’une basse roulante. Cette puissance à la texane guide l’album malgré des morceaux plus légers comme "Holland" ou "Twisted Light". 

Après les excellents Passover, Direction to See a Ghost et Phosphene Dream, les protégés de Blue Horizon Records ont soif de changement et ça se sent. Les absences de Jennifer Raines ou de Nate Ryan, bassiste jusqu’ici central dans la formation, se font ressentir. Indigo Meadow semble plus accessible que ses prédécesseurs, avec une écriture plus rythmée, concentrée autour de la voix d’Alex Maas. Mais encore une fois, c’est une question d’apparences. Les Black Angels n’ont rien perdu de ce pessimisme intransigeant. Derrière ces airs plus gentillets qu’à l’accoutumé, une ironie cinglante s’apprivoise au fil des écoutes. Derrière la quasi bonhommie de titres tels "Broken Soldier" ou "War on Holiday", les chimères psychédéliques dissimulent une critique récurrente des Black Angels. Souvenez vous de "First Vietnamese War", "Manipulation" (Passover), "The Sniper", "River of Blood" (Phosphene Dream), morceaux symboliques d’une conception de la musique comme un outil critique. Alors que les Etats-Unis se divisent sur la question des armes à feu, "Don’t Play With Guns", composée après la fusillade d’Aurora en juillet 2012, est un pamphlet rythmé contre la banalisation des guns en tout genre. 

Indigo Meadow ne renoue pas avec ce que ces anges maudits ont fait de mieux mais Alex Maas et ses compagnons sont loin de vendre leur âme au diable. Ces 13 titres en apparence un peu polis regorgent de détails qui font la différence. Un album qu’il faut apprendre à aimer. 






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