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Critique d'album

The Libertines


The Libertines


(30/08/2004 - Rough Trade - Power Garage Pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Can't Stand Me Now / 2- Last Post On The Bugle / 3- Don't Be Shy / 4- The Man Who Would Be King / 5- Narcissist / 6- The Ha Ha Wall / 7- Music When The Lights Go Out / 8- Arbeit Macht Frei / 9- Campaign Of Hate / 10- What Katie Did / 11- Tomblands / 12- The Saga / 13- Road To Ruin / 14- What Became Of The Likely Lads
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Alors ce second album, mieux ou moins bien ? Dur à dire... mais réussi, ça oui !"
Jérémie, le 02/09/2004
( mots)

Alors, quoi de neuf dans le monde déglingué des Libertines ? Après un superbe Up The Bracket et une tournée qui aura finalement dégénéré dans les frasques héroïnesques de Peter Doherty, l'histoire des Londoniens ressemblent finalement à une histoire typique de rock & roll, entremêlée de musique, de drogue et d'amitié.

Mick Jones (The Clash, of course) sera une nouvelle fois sorti de sa tanière, pour produire le deuxième bébé du groupe après que Bernard Butler - jugé trop rigide par Doherty - soit allé voir ailleurs s'ils y étaient. Capté live pendant 7 jours, avec garde du corps en option pour éviter que les tensions entre les deux leaders n'éclatent en baston générale, l'enregistrement n'aura pas été facile. Barât s'explique : trop d'émotions dans les chansons, trop de mauvais souvenirs qui risquaient de remonter. Quelques grands moments magiques, aussi, mais on les imagine plus rares.

Car si la musique des Libertines peut sembler insouciante, elle devient le temps d'un album complètement autobiographique, et donc pas si joyeuse que ça. Les paroles, pour l'occasion, se suffisent à elles-même (de "You can't stand me now" sur la première piste à "Please don't get me wrong / See I forgive you in a song" sur la dernière). Ce qui en restera finalement sera le sentiment très simple d'une forte amitié, qui sera passé par pas mal de stades, du doute à la ruine, mais qui continue malgré tout, alors que Doherty n'en a pas fini avec ses problèmes de drogue et ses histoires d'agression.

Le son est le même que sur le premier album, un brin cradingue, un peu vieillot, mais tellement naturel ! Un peu comme si on était invité à leur répétition générale - celle où l'on met les costumes et où l'on sourit aux copains venus pour l'occasion... Sur la très Beatlesienne "What Katie Did" (sans aucun doute la meilleure piste, "Shoop shoop, shoop de-lang de-lang"), la guitare hésite, arrête son petit solo, et reprend tout naturellement une fois qu'elle s'est recalée... Info ou intox ? Peu importe, à vrai dire, l'impression est restée au creux de l'oreille, et on se prend au jeu, à s'imaginer en train de dodeliner gentiment de la tête dans les rues de Londres. Les guitares hésitent peut-être, mais elles connaissent bien le sens du mot mélodie, avides qu'elles sont des mêmes petits riffs pas bien difficiles mais efficaces.

Moins barré que le précédent, peut-être grâce (ou à cause ?) de la présence plus affirmée de Carl Barât, The Libertines contient quelques petits morceaux d'anthologie, souvent les moins excités du lot, d'ailleurs. "Can't Stand Me Now" nous apporte un refrain accrocheur - à moins que ce ne soit une voix de doux branleur qui prononce "kick back" d'une manière irrésistible. "The Man Who Would Be King" commence avec un chant calme, soufflée du bout des lèvres, pour s'énerver finalement crescendo sur un refrain tout en joie de vivre. Sur "Music When The Lights Go Out", c'est toujours cette voix, cousine du Joe Strummer de London Calling, qui joue sur les sonorités d'une manière unique : "And all the memories of the pubs / And the clubs and the drugs and the tubs / We shared together". On ne reviendra sur "What Katie Did" que pour en souligner l'insouciance doucement mélancolique. L'album se termine finalement sur une question dont on aimerait connaître la réponse : "Oh what became of the Likely Lads? / What became of the dreams we had?".

Une dernière piste très réussie, qui témoigne parfaitement des doutes qui ne cessent d'assaillir le groupe. Personne ne peut vraiment dire si The Libertines existeront encore dans quelques mois, encore moins dans quelques années. Une chose est sûre cependant, s'il n'existait qu'un seul véritable groupe rock & roll encore en activité, ce serait bien celui-là !

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