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Critique d'album

Thin Lizzy


Nightlife


(08/11/1974 - Vertigo - Heavy Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Ron Nevison

1- She Knows / 2- Night Life / 3- It's Only Money / 4- Still in Love With You / 5- Frankie Carroll / 6- Showdown / 7- Banshee / 8- Philomena / 9- Sha La La / 10- Dear Heart
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un album de crise qui clôt le premier âge du groupe"
François, le 09/01/2023
( mots)

En 1974, rien ne va pour Thin Lizzy, combo irlandais bien discret mal gré qu’il en ait, si ce ne fut lors de la sortie de leur arrangement de "Whiskey in the Jar", par lequel ils revendiquaient aussi bien leur identité celte que leur identité rock. Vagabonds of the Western World, leur troisième opus, était pourtant bien plus réussi que ses prédécesseurs, tous deux très anecdotiques, mais le public n’était pas au rendez-vous. Las, le guitariste et pilier du groupe Eric Bell lâche l’affaire, et il s’en suit une prestigieuse noria de musiciens – Gary Moore d’abord, puis John Du Cann (ex-Atomic Rooster) et Andy Gee, avant que Brian Robertson, à peine sorti de l’adolescence, et l’Américain Scott Gorham, ne viennent apporter un peu de stabilité. Un malheur n’arrivant jamais seul, le batteur Brian Downey, tout aussi essentiel dans le dispositif, hésite à mettre fin à l’aventure et quitte entre temps le navire … Pour revenir aussi vite qu’il était parti, certes, mais le moral était au plus bas. Ajoutez à cela un contrat non-renouvelé avec Decca, qui les laisse sans label, de quoi faire de 1974 une annus horribilis.


Heureusement, tout s’arrange, les nouveaux guitaristes sont trouvés, Downey reste dans l’aventure et Phonogram leur propose un contrat pour enregistrer un quatrième album, qui prit le nom de Nightlife. Néanmoins, il en résulte un produit très hétérogène au bilan … contrasté.


À commencer par la faute de goût sur laquelle on avait pourtant suffisamment de recul en 1974, c’est-à-dire l’ajout d’orchestrations kitsch qui me semblent vraiment insupportables. Il en va ainsi de "Nightlife", à cheval entre blues tamisé et funky, "Dear Heart", faussement langoureux et véritablement ennuyant, ou "Frankie Carroll" où Lynott se la joue à la Lou Reed ou Bowie derrière un piano – une très mauvaise idée. À chaque fois, l’ensemble à cordes vient enterrer des titres qui n’avaient pas besoin d’être à ce point poussés sous terre. C’est parce qu’ils en sont privés (d’orchestrations) que  "Showdown" ou "Still in Love with You" s’en sortent un peu mieux … Même si l’esthétique du premier, à l’ambiance rue sombre/roman noir, est ici gâchée par des chœurs et connaîtra de plus grandes réussites par la suite, tandis que le second dispose certes de guitares somptueuses mais il demeure un titre soul globalement kitsch, quand le duo au chant avec Frankie Miller laisse dubitatif – la version de Live and Dangerous lui rendra davantage justice.


Nightlife apporte aussi son lot de satisfactions, plutôt du côté des passages les plus heavy, qu’on pense au hard-rock heurté et lourd de "It’s Only Money" à la scansion presque rappée, ou à "She Knows" qui possède déjà le son du groupe à venir, notamment dans son jeu de contraste entre les guitares douces et les riffs saturés. Mais c’est "Sha-La-La" qui préfigure le plus la suite des événements et augure du meilleur, du solo de batterie à celui, très mélodique, aux guitares jumelles, en passant par le chant varié et parfois hurleur de Lynott.


Forts du succès de "Whiskey in the Jar", Thin Lizzy retrouve ici quelques touches celtisantes, qu’elles soient associées à la musique country sur l’instrumental "Banshee", où l’on trouve de belles mélodies aux twin-guitars, ou sur l’introduction et le sublime solo de  "Philomena", qui perd un peu en grandiloquence dans ses détours pop et funky.


C’est en demi-teinte que le résultat de Nightlife se dévoile à nous, entre des fautes de goût impardonnables, et des titres vraiment intéressants qui invitent à croire en l’avenir du combo. C’est en effet, la fin d’un âge pour Thin Lizzy, ce quatrième album étant le dernier acte de leur première époque, la moins convaincante … Avant que ne se dévoile enfin le potentiel du plus grand groupe de hard-rock de la seconde moitié des 1970’s.


À écouter : "Banshee", "Sha-La-La", "Philomena"

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