↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Title Fight


Floral Green


(18/09/2012 - SideOneDummy Records - Punk rock /post-hardcore - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Numb, But I Still Feel It / 2- Leaf / 3- Like a Ritual / 4- Secret Society / 5- Head in the Ceiling Fan / 6- Make You Cry / 7- Sympathy / 8- Frown / 9- Calloused / 10- Lefty / 11- In-Between
Note de /5
Vous aussi, notez cet album ! (0 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Un deuxième essai sympathique mais pas très convaincant"
Didier, le 31/10/2012
( mots)

Fort d'une poignée de EPs et d'un premier album, Shed, paru il y a à peine un an, Title Fight s'est propulsé dans l'orbite du succès en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Tournées des grandes kermesses punk rock américaines en compagnie de Rise Against ou place de choix sur l'affiche du Vans Warped Tour version U.S., la quatuor de Pennsylvanie enchaîne les succès populaires relatifs et sort déjà son second album, histoire de battre le fer tant qu'il est encore chaud.

Inutile de dire que ce Floral Green au titre champêtre quelque peu décalé par rapport au fond de commerce du groupe était attendu avec impatience par bon nombre de fans. Annoncé comme l'album du renouveau, la nouvelle livraison des quatre de Kingston s'avère pourtant un chouia décevante. Là où Shed, album foutrement efficace s'il en est, ressassait bon nombre de recettes vieilles d'au moins quinze ans sur le mode Comeback Kid / Jawbreaker des débuts et compositions ultra-mélodiques, Floral Green se veut plus énergique et plus dense au point de flirter cà et là avec des instrumentations shoegaze et grungy que l'on n'attendait pas nécessairement.

Tout comme Shed, Floral Green s'acharne donc sur ce fameux revival 90s, et ce son mi-punk, mi-emo qui a fait la gloire de bon nombre de groupes de l'époque, de Get Up Kids à Suicide Machines. L'album s'ouvre sur "Numb, But I Still Feel" et son explosion de voix rauques et de riffs cassés. "Leaf" s'écoute tel une charge de cavalerie et la machine Title Fight passe en mode guerrier avec "Like A Ritual" et "Secret Society" avant une sorte d'interlude à l'effet douteux, le bien nommé "Head In The Ceiling Fan" au tempo à la fois plus onirique et plus lourd.

On repart ensuite pour un tour avec "Make You Cry" et un Russin au mieux de son chant, et un court "Frown" plus notablement agressif, avant de sombrer dans une certaine monotonie mi-punk, mi-grunge dont seul se démarque "Lefty", la pièce maîtresse de ces onze titres, un morceau caillassé aux incessants changements de rythmes. L'aboutissement tristounet de ce nouvel opus s'appelle "In Between", un morceau qui évoquera tantôt Nirvana, tantôt le rock faisandé, au choix.

A l'heure du bilan, deux conclusions forts paradoxales s'imposent. Il faut tout d'abord bien reconnaître que Title Fight est un bon groupe, au sens purement qualitatif du terme. L'ensemble est carré, les musiciens sont techniquement doués, la majorité des morceaux sont courts et efficaces et tiennent la route sans trop de problèmes. Les moments de brillance sont certes limités mais ont au moins le mérite d'exister. On reste par contre en droit de questionner l'intérêt d'une démarche visant à revisiter tant et plus des courants musicaux plus fréquentés encore que les eaux de la Manche en heure de pointe. Title Fight aurait sans doute été très impressionnant en 1996, mais l'effet de surprise étant largement passé depuis, Floral Green sonnera comme un pétard mouillé pour les auditeurs de plus de 25 ans ayant un tant soit peu de mémoire.

Ironie du sort, la toute récente tournée européenne du groupe les a vus sillonner l'Europe en compagnie de trois autres groupes américains, dont les incroyables La Dispute. Là où leurs collègues du Michigan s'appliquent à casser les codes classiques du hardcore pour y ajouter sans cesse une touche personnelle en passe de devenir une vraie marque de fabrique, Title Fight se contente de thésauriser et de tourner sur ses acquis en minimisant la prise de risque. Un pari moyennement gagnant.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !