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Critique d'album

Uriah Heep


Very 'Eavy ... Very 'Umble


(19/06/1970 - Vertigo - Hard Rock / Progressif - Genre : Hard / Métal)
Produit par Gerry Bron

1- Lucy Blues
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Naissance d'Uriah Heep, injustement placée dans l'ombre de Deep Purple"
François, le 28/07/2020
( mots)

Uriah Heep subit un mauvais procès en étant souvent considéré comme un vulgaire ersatz de Deep Purple. Il est injuste puisque leur baptême discographique correspond à la sortie d’In Rock, le premier album du pourpre profond dans sa version Mark II, celle avec laquelle Uriah Heep est comparé. En bref, les deux groupes ont donc adopté le style hard-rock avec claviers ampoulés au même moment. Point d’imitation ici, ni de droit d’ainesse. 


On peut soumettre plusieurs explications à la déconsidération dont pâtit la formation londonienne. Premièrement, Deep Purple a trois albums derrière lui : en 1970, la formation est donc beaucoup plus connue qu’Uriah Heep. Deuxièmement, ces derniers ont une discographie un peu moins irréprochable, avec un certain nombre d’albums tout juste bons dans la seconde moitié des 1970’s puis carrément mauvais dans les 1980’s. Troisièmement, les attaques contre Uriah Heep sont formulées par des individus qui semblent avoir une connaissance très limitée du groupe, puisque celui-ci adopta rapidement un tournant beaucoup plus progressif rendant le parallèle avec Deep Purple très discutable. 


Ne soyons pas trop négatif, Uriah Heep possède tout de même une réelle postérité même s’il mériterait un peu plus d’attention, que ce soit pour revisiter leur âge d’or ou pour suivre leur carrière qui se prolonge avec talent (les deux derniers albums sont très bons). De plus, bien que la pochette soit d’un goût discutable, leur premier volet est une belle pièce de hard-rock dans l’esthétique des 1970’s britanniques. 


Il s’ouvre sur l’exceptionnel "Gypsy" qui permet de comprendre la comparaison avec Deep Purple. Il s’agit d’un titre heavy de haut-vol blindé de guitares lourdes et de claviers puissants, tumultueux dès l’introduction, dans lequel aucun musicien n’est avare dans son travail (quelle voix !). L’ambition d’emprunter les évolutions du rock saturé se décline en plusieurs phases : le massif "Walking in Your Shadow", le bluesy "Dreammare" avec ses slides, le dansant "Real Turned On". Dans ces variations, les chorus sont toujours excellents et raviront les auditeurs friands de développements guitaristiques. 


C’est un hard-rock qui se veut progressif, une recette qui fonde le heavy-prog’ typique du début de la décennie. "Gypsy" bien sûr, mais également le culte "I’ll Keep on Trying", riche de bonnes idées mélodiques et harmoniques, qui sont les sommets de l’album. Une réelle réflexion du groupe sur la composition qui se retrouve sur l’intermède "Wake Up (set your sights)" ou dans la reprise de "Come Away Melinda" - titre en vogue à l’époque puisqu’UFO se l’approprie la même année sur son premier album. 


Est-il nécessaire de déployer autant de mots pour qu’Uriah Heep soit réévalué à sa juste valeur alors qu’une seule écoute de son premier album est un argument percutant ? Dans les rangs des pionniers du hard-rock, ils peuvent, sans humilité, s’enorgueillir d’avoir favorisé l’essor du genre avec un disque incontournable. 


 

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