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Critique d'album

Walking Papers


WP2


(19/01/2018 - Loud And Proud Records - hard - blues à la mode de Seat - Genre : Rock)
Produit par

1- My Luck Pushed Back / 2- Death On The Lips / 3- Red & White / 4- Somebody Else / 5- Yours Completely / 6- Hard To Look Away / 7- Before You Arrived / 8- Don't Owe Me Nothin' / 9- This Is How It Ends / 10- I Know You're Lynig / 11- Into The Truth / 12- King Hooker / 13- Right In Front Of Me
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Le dernier né du dernier side-project de Duff McKagan. Pas mal, mais perfectible."
Nicolas, le 07/02/2018
( mots)

Certains side-projects bénéficient parfois d’un coup de projecteur opportun apporté par les poids lourds auxquels ils sont rattachés. Tel le Not In This Lifetime… Tour des Gunners regroupés dont les retombées médiatiques profitent sans nul doute aux Walking Papers, supergroupe réunissant, rappelons-le à toutes fins utiles, une section rythmique star - Duff McKagan (Guns N’ Roses) à la basse et Barrett Martin (Screeming Trees) à la batterie - et un duo issu de The Missionary Position (sacré nom !) - Jeff Angell au chant et à la guitare et Benjamin Anderson aux claviers. Si les différents groupes auxquels a contribué McKagan (Neurotic Outsiders, Loaded, Velvet Revolver pour les plus en vue) ont toujours exercé un attrait plus ou moins évident en fonction de l’intérêt que l’on porte aux vieux hard rockers de LA, qu’en est-il de ce petit dernier aux relents de Seattle, en sachant que le duo McKagan - Martin constitue également le socle d’un second regroupement encore plus intéressant sur le papier, Levee Walkers, avec cette fois-ci Mike McCready (Pearl Jam) à la guitare et Ayron Jones au chant ? Dans ce dernier cas, on attendra l’album avant de trancher.


Walking Papers officie dans le hard rock, ce qui ne surprendra personne, mais en tâchant d’y apporter un touche personnelle. Cette dernière passe par des atours psychédéliques portés par l’orgue Hammond d’Anderson, pour autant mieux mis en avant sur l’opus précédent. WP2 fait la part belle à un rock frontal, avec une recherche pop dans les mélodies et un son allant titiller les graves. On pense assez vite à Rival Sons, mais les Queens Of The Stone Age ne sont franchement pas loin sur l’introductif “My Luck Pushed back” dont le riff obnubilé cherche à provoquer une certaine transe stoner. Les claviers apportent un côté Purple lorgnant sur les excellents hollandais de Birth Of Joy (“Somebody Else”, “Into The Truth”, tous deux bluesy et cognés). La basse de Duff McKagan est omniprésente dans le mix, un choix atypique - genre : “Z’avez vu les gars ? On a Duff avec nous !” - qui densifie agréablement le rock fumeux du quatuor bien que la recette ait tendance à desservir les morceaux quand le tempo baisse (“Don’t Owe Me Nothin’”, “Right In Front Of Me”, aux lignes inintéressantes au possible). Inversement, on aurait souhaité que la guitare d’Angell se montre plus pugnace : on peine souvent à l’entendre ou à saisir son rôle, tandis que les soli flûtés miment vaguement ceux de Josh Homme période Kyuss sans y apporter d’éclat particulier. S’il y a bien un point faible dans cette équipe, c’est son chanteur-gratteur dont la voix n’a par ailleurs rien de singulier, quand elle ne va pas carrément faire du gringue à Bono sur les balades.


WP2 pêche par une entame étrange, l’allant du titre introductif se voyant étouffé dans l’œuf par un duo plus posé, “Death On The Lips” - “Red and White”, qui nous fait poursuivre l’écoute avec une certaine perplexité. Pour autant, la suite réinjecte de l’énergie, entre rock bruyant aux relents âcres de blues (“Hard to Look Away”) et titres plus taillés pour les radios (“Yours Completely”, planant et volontaire). La fin de l’album est globalement plus réussie si l’on omet sa poussive conclusion, avec en particulier le distant “I Know You’re Lying” et le slide gaillard de “King Hooker”. “This is hard rock as made by grown-ass men with stories to tell and no one to please but themselves.” (“C’est du hard rock fait par des mecs qui ont un putain de vécu, des histoires à raconter et qui ne cherchent à faire plaisir qu’à eux-mêmes.”) Voilà comment VH1 résumait le premier album de Walking Papers, et en cela, on ne saurait donner tort à l’auteur des lignes en question si l’on examine cet opus-ci. Trop long, inégal, parfois décousu, WP2 démontre un potentiel et une bouteille qui ne semblent pas vouloir être mis au service de l’auditeur, mais plutôt à celui de ses auteurs dont on ressent le plaisir de jouer ensemble sans toujours le partager avec eux. Il n’empêche que le plaisir d’écoute, lui, est réel, bien que par intermittence.

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