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Critique d'album

Weezer


Make Believe


(10/05/2005 - Geffen/Universal - Power pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Beverly Hills / 2- Perfect Situation / 3- This is Such a Pity / 4- Hold me / 5- Peace / 6- We are all on Drugs / 7- The Damage in Your Heart / 8- Pardon me / 9- My Best Friend / 10- The Other Way / 11- Freak me out / 12- Haunt you Every day
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un retour en demi-teinte pour un groupe dont on attend plus qu'un bon disque pop"
Maxime, le 14/05/2005
( mots)

Après un silence radio de plus de deux ans, revoici donc Weezer avec un album, pile poil arrivé pour le printemps. On les avait quitté après un Maladroit qui laissa sceptiques les critiques et divisa les fans. A la fin de la tournée 2002, Cuomo annonçait un nouvel album produit par Rick Rubin avant de disparaître dans la nature afin de se consacrer à la méditation Vipassana (sic) sous l'impulsion de son gourou de producteur. Il revend alors tous ses biens matériels avant de reprendre des études de littérature à Harvard. Toutes ces interrogations spirituelles ont-elles eu un effet sur le groupe ? Les compos vont-elles traduire un retour à l'introspection des deux premiers albums ? Rivers a-t-il toujours des problèmes de panne avant de passer à l'acte ? Autant de questions qui nous taraudent l'esprit alors qu'on défait avec fébrilité le film plastique de l'objet cartonné et cher (plus de 18 euros à la Fnac !).

Un sacré changement, ce Make Believe, après un Maladroit si brut et généreux en riff puissants ! Tandis que "Beverly Hills", premier single de l'album, ouvre les hostilités en nous rappelant un "Say it Ain't so" plus musclé, on a ici affaire à un Weezer plus posé, en effet plus introspectif. A en lire les textes, à en écouter certains refrains aux allures de suppliques, on se dit que Cuomo a des choses à se faire pardonner : "This is such a Pity" (titre entraînant commençant par un gimmick très New Wave), "Hold Me", "Pardon Me", "Haunt me Every Day"...autant de démonstrations d'impossibilités à instaurer des relations émotionnelles stables. Alors comme ça mon gars, pour une fois que t'arrives à te faire une poule, tu trouves rien de mieux que de la faire partir ? Nan mais quel quiche, ce mec, je vous jure !

Plus sérieusement, ce côté mélancolique et intimiste, un retour à l'esprit des deux premiers et mythiques albums à première vue, ne se traduit pas par la formule jouissive riff béton armé + mélodie sucre d'orge espérée mais par des compos plus soignées mais également infiniment moins incisives et, disons, "rock". La production, certes efficace, de Rick Rubin lisse trop le son des titres. Il manque ce petit côté garage, cette petite pointe acide qui donnait tant de saveur au Green Album, par exemple, pourtant loin d'être parfait. Reste tout de même d'excellentes réalisations, telles ce "Perfect Situation" à l'ouverture dantesque, du Weezer tel qu'on l'adore, tel qu'on aurait voulu davantage le voir sur cet album, un "Damage in Your Heart" éclatant de perfection et de ciselure pop, cette tuerie de "Other Way" (à écouter en priorité). Dans "Peace", un "We Are All on Drugs" un peu décevant ou "Freak me out", le chanteur revient sur ses tracas quotidiens, sa difficulté à trouver sa place en communauté et le choix de sa méditation ascétique. Personnellement, je trouvais que son amour pour Kiss l'inspirait autrement plus que ce trip orientaliste, m'enfin, bon.

Make Believe s'écoute malgré tout avec beaucoup de plaisir. Il est certain que Weezer n'a pas perdu son savoir-faire, oui mais voilà, on attend justement un peu plus d'un groupe de référence, qu'il explore de nouvelles directions au lieu de ressasser des formules qu'il a mieux exploité sur d'autres albums. Reste une galette plus que sympathique, bande-son idéale de l'été qui s'amorce. Les fans du côté pop de Weezer, seront ravis, les amateurs de saturations stratoïdales un peu moins...

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