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Critique d'album

Weezer


SZNZ: Winter


(21/12/2022 - Atlantic - Power pop - Genre : Rock)
Produit par James Flannigan

1- I Want a Dog / 2- Iambic Pentameter / 3- Basketball / 4- Sheraton Commander / 5- Dark Enough to See the Stars / 6- The One That Got Away / 7- The Deep and Dreamless Sleep
Note de 4.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Winter Is Coming, oh wait..."
Nicolas, le 30/01/2023
( mots)

Suite et fin du périple saisonnier de Rivers Cuomo and co avec un hiver qui, honnêtement, se laisse écouter avec plaisir. Il y a un côté réconfortant, plaid au coin du feu, dans “I Want A Dog”, petite balade timide qui s’enflamme à grands coups de médiators et chant en très haute altitude et en totale décomplexion ; c’est chaleureux, affable, touchant. Là-dessus, le nerd de Weezer réussit à trousser un titre omnibus qui a vraiment de la gueule (“lambic Pentameter”), enchaînement de thèmes, d’ambiances, d’interprétations qui fait mouche, chanson meilleure même que le "Thank You And Good Night" du même tonneau de Summer. “Basketball” réussit quant à lui à tirer le parti acoustique de sa progression d’un couplet dépréciateur à un refrain crâneur bramé sans complexe. Vous l’aurez compris, la patte de Winter tient dans ses guitares sèches, après la couleur électro-dansante de l’automne (quelle drôle d’idée, franchement), les accointances metal de l’été (pas mieux, amha) et la fraîcheur pop du printemps (là OK, on saisit l’image)... elle non plus non dénuée d’acoustique, so what? C’est d’ailleurs un peu là que le bât blesse : cette couleur acoustique ne s’impose pas suffisamment, pas plus que les autres teintes des autres EP, en fait.


Certes, quand l’hiver vient, Rivers flirte avec Vivaldi de façon un peu plus appuyée que sur les trois EP précédents, au sein d’une part de “Sheraton Commander”, martial comme un régiment partant en guerre dans le blizzard, quand “Dark Enough To See The Stars” se lance dans une valse non pas piquée au maître de chapelle italien mais tout de même baignée d’influences classiques pastorales, un titre qui n’aurait pas dénoté sur… Spring, tiens. On voit là toute l’ambiguïté qu’il y a à segmenter son songwriting en quatre items voulus remarquables mais qui, à l’évidence, ne le sont pas tant que ça. Même chose pour les deux derniers morceaux, “The One That Got Away” et “The Deep And Dreamless Sleep”, enjoués et enlevés, qu’une écoute à l’aveugle serait bien incapables de classer sans hésitation dans l’une des quatre saisons, même si le second tend une (toute petite) perche vers l’hiver sur son pont traversé de violons placides et de pizzicati. Deux titres par ailleurs agréables mais pas forcément mémorables, et c’est là que nous conclurons.


Car oui, maintenant que la quadrilogie est complète, que faut-il penser de ce projet géant fait de quelques vingt-huit titres s’étalant sur quasiment quatre-vingt-dix minutes, soit grosso modo un super double album ? Eh bien SNZN tombe malheureusement dans les travers classiques de ce genre d’expression quantitative de l’écriture propre à quasiment toutes les doubles galettes : il y a à boire et à manger, avec des titres sympathiques et d’autres nettement moins. Mais ici le gros souci tient dans cette volonté thématique de distinction entre quatre teintes musicales soi-disant dissemblables, car on a vu plus haut que l’expérience ne s’avère pas particulièrement concluante. Sauf qu’à trop avoir cherché justement à se dilater sur un spectre aussi large que possible - avec les limites que l’on sait -, Rivers Cuomo n’a pas réussi à insérer des morceaux aussi inattaquables et fédérateurs que sur ses oeuvres plus emblématiques, anciennes (Blue, Pinkerton) ou récentes (Everything Will Be Alright In The End, Van Weezer), et on peine ici à distinguer des singles qui finiront par intégrer durablement les setlists de Weezer pour les années à venir (à part peut-être “Records” de Summer pour le côté Weezer classique, voire “What Happens After You?” d'Autumn pour le côté disco dansant). Ce n’était peut-être pas le but, mais tout de même, quitte à écouter du rock, autant que celui-ci s’avère remarquable, non ? Reste un projet assez gonflé et ambitieux sur le papier, une belle aventure touchant à son terme (et tout le monde ne peut pas en dire autant, n’est-ce pas Mr Billy “Teargarden by Kaleidoscope” Corgan ?) qui, à défaut de se montrer 100 % convaincante, a au moins le mérite d’avoir été tentée. Et qui, n’exagérons pas non plus, n’a rien de désagréable, loin s’en faut.


À écouter : "I Want A Dog", "Basketball"

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